• dossier ponctuel
ancien hôtel de voyageurs dit Hôtel des Voyageurs
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées
  • Commune Gèdre
  • Lieu-dit Gavarnie
  • Cadastre 1836 A2 281  ; 2011 A2 1425
  • Précisions commune fusionnée après inventaire  ; autrefois sur commune de Gavarnie
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Précision dénomination
    ancien hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel des Voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, resserre

L'ancien hôtel des voyageurs a été construit en plusieurs étapes : un premier bâtiment de style néoclassique datant de la première moitié du 19e siècle a remplacé la première auberge fréquentée dès le 18e siècle. Une petite dépendance de style régionaliste (probablement vers 1880) a été se greffée contre le mur pignon nord, et une construction d'angle à étages, de style éclectique, datant de la fin du 19e siècle, est venue compléter l'alignement au sud.£Dès le 18e siècle, une auberge intitulée Maison Bellou puis Auberge Vergez-Bellou occupe l'emplacement et constitue une halte sur le chemin du Port de Boucharo. En 1788, Noguès situe cette auberge comme ""la première maison à droite, après qu'on a passé le pont"". Les premiers pyrénéistes qui s'y arrêtent (comme Ramond de Carbonnières) décrivent un lieu ""très froid"". En 1785, Mme de Juilly dans son récit ""Voyage de Bagnères"" évoque une cabane de paysan, refuge de contrebandiers, couverte de chaume, glaciale, avec une seule chambre, deux grabats et un grenier avec de la paille pour compléter. Les plus aisés y font préparer leur séjour en avance : en juillet 1807, la reine Hortense de Beauharnais y passe la nuit après une ascension en montagne. Elle est représentée sur les estampes du 1er tiers du 19e siècle avec deux logis à étage, de trois travées chacun, précédés devant la façade par un espace largement dégagé, utile à la circulation parfois dense des marcheurs, chevaux et chaises à porteurs.£Après la conquête de l'Aneto en 1842, le pyrénéisme se déplace vers l'ouest (Luz, Cauterets), favorisant l'essor de l'hôtel. L'édifice est alors reconstruit plus vaste (date portée sur le linteau : 1843) et s'intitule Hôtel des Voyageurs. Les écrivains et les pyrénéistes s'y succèdent. La société Ramond y est fondée en 1864 (rassemblant Emilien Frossard, pasteur à Bagnères, le photographe chimiste Maxwell-Lyte...). On conserve un registre des voyageurs avec les signatures de pyrénéistes et de personnages célèbres : Packe, Wallon, Swan, Henry Russell... Ce dernier y séjourne en été. Les cartes postales anciennes montrent l'enseigne ""Hôtel des Voyageurs"" peinte en façade. La toiture a fait l'objet d'un rehaussement mais conserve le comble à chiens-assis visible sur les anciennes lithographies. L'extension de l'édifice vers le sud, de style éclectique, est datée de 1881. L'édition des Guides Joanne de 1890 évoque ""un excellent hôtel très agrandi et amélioré en 1881"". La nourriture demeure rustique et les voyageurs peuvent dormir à six dans la même chambre (Léon Fufour, 1893). Cependant à la fin du 19e siècle, le ""Grand Hôtel de Gavarnie"" (est-ce celui-ci ?) est réputé pour l'excellence de sa table ! L'hôtel a été endommagé dans les années 2000, dans sa partie la plus ancienne, par un incendie.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1843, date portée

L'ancien hôtel est situé dans le noyau inférieur du village, le long de la voie d'accès (aujourd'hui ""ancien chemin"") qui monte depuis le Pont de Baratgin. La façade principale est aujourd'hui précédée par une aire de stationnement aménagée en terrasse au-dessus de la route. L'édifice, de plan rectangulaire, se compose de trois parties de styles bien distincts construites en alignement. Les façades principales, sur rue, sont orientées à l'est. A l'extrémité sud-est de l'édifice, l'extension construite en angle, de niveau plus élevé, comporte deux façades (sud et est) reliées par un pan coupé. Elle présente deux étages sur rez-de-chaussée et un comble haut ajouré de lucarnes, sous un toit en pavillon couvert d'ardoises fines. Chaque façade est rythmée par trois travées percées d'ouvertures ordonnancées. Le pan coupé est percé d'une travée. Travées et étages sont soulignés par une modénature en fort relief (corniche saillante, bandeaux, pierres d'angles, bossages, entablements sur les fenêtres...) de style éclectique, exécutée en ciment aggloméré siliceux. Cette modénature est mise en valeur par le badigeon blanc qui ressort sur l'enduit beige rosé des façades. La partie centrale et essentielle de l'alignement est un édifice de facture néoclassique, en rez-de-chaussée avec étage et comble à chiens-assis, percé de cinq travées. Les percements sont ordonnancés de façon symétrique de part et d'autre de la travée centrale. Au rez-de-chaussée, une porte d'entrée à encadrement de marbre en arc segmentaire, avec pilastres plats en piédroits, est ornée d'un cartouche en marbre aux angles échancrés, au fond poinçonné en nid d'abeille. Au centre du cartouche, dans un cadre réservé mouluré, figure sur un fond lisse l'inscription : PIERRE VERGEZ BELLOU 1843. La construction est en moellons recouverts d'un enduit partiellement usé. L'ensemble devait présenter à l'origine quelques couleurs vives : sous le toit court une corniche à modillons ornés d'un motif floral, comportant des traces de pigment coloré (rouge, bleu et blanc). Cette partie est complétée sur son côté nord par une petite dépendance avec balcon et lucarne : l'appareil, en gros moellons calcaire, apparait sous l'enduit partiel de couleur orange. La toiture incendiée a disparu, le comble est actuellement béant.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • appentis
    • pignon découvert
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • fleur

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Bourneton Alain. Gavarnie : histoire d'une grand site. Toulouse, éditions le Pas d'Oiseau, 2010.£Pyrénées-Magazine. La conquête des sommets...p. 36, 38.£Brives Annie. Gavarnie avant le cirque. Dans Revue Pyrénées. Spécial Gavarnie, n° 170-171, 2-3-1992, p
  • NOTB_S "Souvenirs des Pyrénées : nouvelle excursion dans les Pyrénées" : Auberge de Gavarni, n°38. Album de lithographies par J. Jacottet dess., A. Bayot ill., Auguste Bry lith. Edité par Gihaut Frères, Paris, 1840-1841.£"Touriste pyrénéen ou choix de dessins su
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0453208 ; 6186483
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.7355729669568, -0.0108863164048535
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  • EPID
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  • FEN2
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  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Gavarnie-Gèdre
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011