Le pont de Baratgin ou Baretgi est placé sur l'ancien chemin d'accès au village. Il est aussi désigné, selon les sources, par Bariguï, Barrigui, Barigni ou Baretjé, Baretge étant le nom du quartier environnant. Il s'agit éthymologiquement d'un nom dérivé de Barèges. Ce pont marquait en effet l'entrée du village de Gavarnie et il a constitué pendant une longue période la limite frontalière entre la France (vallée de Barèges) et l'Espagne lorsque la tutelle de la vallée de Gavarnie passait sous domination aragonaise. Il jouissait d'un statut international et il était réparé à frais communs entre les Aragonais de Broto et les Barégeois. C'est par le pont de Baratgin qu'on accédait à l'hôtel des Voyageurs tout proche, dès les dernières décennies du 18e siècle.£D'après les dessins de la 1ère moitié du 19e siècle, il s'agissait d'une simple passerelle en bois avec une poutrelle en bois en garde-corps, (Vue de l'entrée de Gavarnie et du pont de Baretjé, 17 août 1826, par Gavarni). Il était réputé dangereux, car il franchissait le ravin encaissé où coule le Gave : ""les eaux du gave se relèvent en écume avec un bruit effrayant, on peut dire que cet endroit est plus beau qu'agréable"" écrit Noguès en 1783.£En 1856, une délibération du Conseil Municipal est prise pour la reconstruction du pont de Bareilles (le nom de Bartegi s'est encore transformé). Le devis descriptif (17 février 1856) indique que les culées de l'ancien pont étaient en pierre sèche et le tablier en bois de sapin. Les culées seront reconstruites en moellons de calcaire (marmoréen) de Gavarnie liés par un mortier de chaux et sable et le tablier sera refait en chêne. A ce jour, les culées de 1856 ont été conservées mais le tablier en bois a fait place à un tablier en béton sur poutres métalliques.