En 1859, la route s'arrêtait à Luz-Saint-Sauveur et l'accès à Gavarnie restait difficilement praticable. En 1859, l'empereur Napoléon III en visite à Luz-Saint-Sauveur veut accélérer le projet de ""Route thermale"" qui doit faciliter les relations transversales entre villes thermales le long de la chaîne pyrénéenne. Il confie notamment la prolongation de la route nationale n°21 jusqu'à Gavarnie à l'ingénieur Bruniquel, auteur du pont Napoléon III de Luz. D'abord prévue par la rive gauche, cette prolongation devait emprunter le nouveau pont de Luz. Mais la décision est prise de poursuivre la route de Gèdre sur la rive droite. La route est créée en 1864.£Le passage de la rive droite, escarpé, à la rive gauche où se déroule le village, nécessite la construction d'un pont. On peut dater de cette période la construction du pont de Cumia, comparable dans sa mise en oeuvre au Pont Napoléon de Luz-Saint-Sauveur, bien que beaucoup plus modeste dans son architecture. Le pont figure bien, avec la mention route nationale n°21, sur un plan de situation de la commune de 1877 (dossier nouvelle école), Le croquis indique comment la nouvelle route s'est superposée au parcellaire ancien.£Par ce nouveau pont qui permettait d'apercevoir les sommets du cirque dans une échancrure du relief, Gavarnie bénéficiait d'une porte d'entrée de prestige qui a pu inciter les autorités à y placer le monument à Russell en 1911. Le tablier du pont a fait l'objet d'un élargissement au cours de la deuxième moitié du 20e siècle pour l'aménagement de trottoirs piétonniers. Le pont a pris progressivement le nom d'une des familles locales, propriétaires des terrains adjacents.