Dossier d’œuvre architecture IA65000494 | Réalisé par ; ; ;
Chabbert Roland (Rédacteur)
Chabbert Roland

Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.

Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.

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  • dossier ponctuel
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Parcours d'architecture

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hautes-Pyrénées
  • Commune Barbazan-Debat
  • Lieu-dit Piétat
  • Cadastre 2015 D1 336

De retour en France en 1962, l'architecte Edmond Lay installe dans un premier temps son agence à Tarbes. Cependant décidant de renouer avec la nature, il choisit vers 1964 de s'installer à quelques kilomètres de la ville et construira son atelier à environ 400 m au nord. L'installation est effective en 1966.£L'architecte est encore très influencé par Frank LLoyd Wright. Sa maison est conçue comme une véritable architecture sculpture au carrefour de l'architecture organique et du brutalisme. Elle témoigne également d'un sens particulier de l'espace avec l'interpénétration de l'intérieur et de l'extérieur, l'intégration de la nature, dans ses composantes minérales et végétales, dans le cadre du grand paysage pyrénéen.

La maison est construite en rupture de pente, orientée vers le sud-ouest.

Le plan s'inscrit dans un triangle dont l'un des sommets, au nord, est occupé par un studio indépendant de la maison à laquelle il est relié par un mur de galets. L'espace délimité entre ces trois éléments, resté à l'air libre, sert au stationnement des véhicules. Vers le sud-est, la façade est bordée par un bassin qui s'élargit en venant envelopper une partie de la façade est. Aucune cloison montant de haut en bas ne vient fractionner l'espace: ainsi, les chambres sont largement ouvertes en balcon sur les espaces du niveau bas, mais leur disposition en retrait assure l'isolement nécessaire. Il faut noter le contraste entre l'impression d'espace unifié qui correspond à ce que l'on pourrait appeler le plan fluide, et le fractionnement en sous-espaces multiples obtenu par des décrochements en angle aigu, des renfoncements obliques, qui permet, au gré des déambulations, une grande variété de découvertes de points de vue. Les circulations, à la fois unifiées par le long couloir nord et la coursive qui domine le niveau bas sont, elles aussi, fractionnées par la multiplicité des niveaux et demi niveaux reliés par plusieurs escaliers de quelques degrés et de dessin très différencié. Ainsi les marches descendant à la ""fosse"" sont de section triangulaire.

Les sols sont faits de grandes dalles de pierre irrégulières, employées aussi bien au niveau bas qu'à l'étage et pour les marches.£Le verre constitue le matériau principal de la façade sud: de grandes baies inclinées vers l'extérieur, raidies par des pièces métalliques au dessin original, assurent l'éclairage de tout le rez-de-chaussée. D'une manière générale, l'éclairage est assuré de manière indirecte: les chambres reçoivent la lumière par des ouvertures triangulaires pratiquées dans le toit, l'éclairage électrique est dissimulé dans des gaines de bois qui courent en partie haute. Globalement, il y a un contraste entre les parties inondées de lumière comme les grands salons du rez-de-chaussée ou la grande chambre ouest qui s'avance en proue vers l'extérieur, et des parties laissées dans la pénombre comme le long couloir qui à l'étage, côté nord relie les chambres, ou la cuisine entièrement enclavée entre les pièces de vie.£Il existe un contraste prononcé entre la façade nord , presque aveugle et la façade sud, ouvrant sur une terrasse, formée, en partie basse de parois vitrées inclinées et, en partie haute, de la couverture, très présente. Des jardinières en gradin, formant des saillies triangulaires, et qui constituent des sortes d'architectures en miniature assurent le lien avec la nature environnante£La grande horizontalité de la ligne générale est rompue par l'émergence des trois souches de cheminées mais ces accents verticaux sont atténués par leur caractère massif. En partie haute, l'élévation est marquée par l'immense avancée du toit d'ardoise, terminé par deux rangées de bardeaux de bois. La façade ouest, avec son avancée en porte-à-faux, prolongée par une poutre, montre un traitement plastique proche de la sculpture.

  • Murs
    • béton
    • bois
    • verre
    • galet
  • Toits
    ardoise

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Lermé (Jocelyn), Sabarros (Didier), La villa singulière et radicale d'Edmond Lay, dans Midi-Pyrénées Patrimoine, n°37, p. 100 à 106.£Papillaud (Rémi) ; Girard (Laura), Marfaing (Jean-Loup), Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, P.U.M. 201
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0466709 ; 6236403
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.1887110516781, 0.131557939795626
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Barbazan-Debat
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    inscrit MH, 2016/07/12
  • Précisions sur la protection

    En totalité, la maison construite par l'architecte Edmond Lay, ainsi que le sol de la parcelle constituant son assiette, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. D 336) : inscription par arrêté du 12 juillet 2016£

  • Référence MH
Image non consultable
  • Plan cadastral 2017 de la D.G.I.

Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
(c) Parcours d'Architecture
Chabbert Roland
Chabbert Roland

Chercheur associé à l'inventaire général en 2002.

Chercheur à l'inventaire général depuis 2008.

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