Dossier d’œuvre architecture IA65000414 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Jardins remarquables
jardin paysager du calvaire dit Chemin de croix des Espélugues
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Lourdes
  • Lieu-dit Espélugues
  • Adresse avenue Monseigneur Théas
  • Cadastre 2014 ?? 20
  • Dénominations
    jardin
  • Appellations
    Chemin de croix des Espélugues
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    croix monumentale, grotte de Lourdes, sanctuaire de plein air

En 1858, au moment des évènements de Lourdes, le paysage est ainsi décrit : ""au fond de la prairie du côté de l'occident se dressait à pic, à une hauteur de 27 m, le rocher sans aucune végétation de Massabielle, lui-même dominé au midi par la montagne des Espélugues aussi abrupte et autant dénudée"". A cette date, il n'existe pas d'autre chemin pour se rendre sur la rive gauche du Gave que l'étroit chemin de la Forêt qui, venant de la ville située à 800 mètres, aboutit à un sentier très escarpé entre la croupe du rocher Massabielle et la montagne des Espélugues (future montagne du Calvaire), puis longe la métairie du même nom. Séparé de la Grotte par le chemin de la Forêt, le mont Piédebat ou mont des Espélugues n'est donc, jusque-là, qu'un rocher abrupt et austère : ""l'ensemble du paysage présentait une vue grandiose si l'on veut, mais déserte et sauvage"" (Courtin J.B.).

Par acte passé le 24 novembre 1869, Monseigneur Laurence, dans le cadre de sa politique d'acquisition de l'ensemble des terrains autour de la Grotte, achète à la Ville de Lourdes pour un montant de 1.579,50 francs le mont Piédebat ou des Espélugues (superficie 6ha 77a 2ca). Si cette acquisition permet d'établir autour de la grotte une zone de silence non constructible, à l'abri des exploitations commerciales qui menacent, l'objectif de l'évêque est aussi d'offrir aux pèlerins l'occasion de prier sur les mystères du Rosaire et du chemin de croix.£Pour ce faire, la création d'une route d'accès s'avére nécessaire, mais doit passer par la métairie des Espélugues. L'acquisition de celle-ci est alors réalisée à la fin de l'année 1869 par les Pères Missionnaires responsables de la Grotte. Dès mars 1872, un simple sentier à flanc de rocaille est aménagé à coups de barre à mine sur le mont Piédebat, le rocher étant très dur : ""les travaux d'escarpement et de préparation du chemin serpentant sur la montagne où s'élèveront plus tard les chapelles du Rosaire ont occupé cet hiver, tous les bras de la ville de Lourdes"". Puis, de 1872 à 1880 est aménagé le chemin actuel du Calvaire, d'une longueur de 1.200 mètres et d'une largeur moyenne de 4 à 5 m. A sa base, le chemin doit être conforté par des murs de soutènement et de puissants contreforts de forme ogivale.£Dans le même temps, on répartit sur le mont plusieurs milliers de mètres cubes de terre pour pouvoir y planter des arbres. La direction de ces travaux est assurée par le Père Ozon, surnommé alors le ""Lenôtre du Calvaire"".

En 1874, la métairie et ses abords sont rétrocédés à l'évêché pour la réalisation du projet initial. Cependant, le projet de construire un chemin du rosaire ou un chemin de croix en petites chapelles, émis en 1871, reste longtemps soumis à discussion. M. Bouriché, statuaire à Angers, propose de les construire et d'y placer un chemin de croix en pierre, mais sa proposition n'est pas retenue. Finalement, la décision de réaliser des stations du chemin de croix avec des personnages à l'air libre, fait l'unanimité. Le chemin de croix est réalisé entre 1898 et 1911, puis inauguré solennellement en 1912.

En 1941, de grands travaux sont réalisés pour doubler, voire tripler à certains endroits la largeur du chemin, tandis que la longueur totale du circuit atteint 1.350 mètres. Le site, végétalisé d'essences diverses, devient peu à peu un espace boisé. En 1947, à gauche des basiliques en arrivant depuis l'est, on pouvait voir la montagne du Calvaire avec sa croix immense... et ""la splendide frondaison sous laquelle s'abritent les 14 stations du Chemin de croix"" (Courtin J.B.).

La grotte des Espélugues, placée au revers du rocher du Calvaire, a été dégagée à partir de 1870, des amoncellements de terre glaise et de galets qui s'étaient accumulés. Les fouilles ont démontré des traces d'occupation datant de la Préhistoire ainsi que de traces d'habitat troglodyte postérieures. L'ensemble des grottes est transformé en même temps que la campagne de travaux du Calvaire en sanctuaires chrétiens, sur le modèle de la Saint-Baume.

Le parcours, d'une longueur de 1500 m en tout, emprunte un large chemin escarpé et rocheux, ponctué par les 14 stations monumentales du chemin de croix. L'entrée du chemin est sur l'avenue Monseigneur Théas, en face de la basilique haute de l'Immaculée Conception. La première station est implantée très en surplomb sur la droite du chemin, précédée de la ""Scala santa"", escalier de 28 marches en marbre blanc sur le modèle de celui de Saint-Jean de Latran à Rome. L'itinéraire gravit le tertre rocheux en lacets et tourne autour du relief pour redescendre sur la face opposée. Certaines parties du chemin s'appuient sur des murs de soutènement et de puissants contreforts en maçonnerie de très gros moellons.

Les stations s'inscrivent dans un cadre arboré entièrement planté, qui justifie l'approche de cet ensemble comme parc paysager. La répartition des scènes est organisée pour placer la station de la crucifixion au sommet qui figure le Golgotha. L'esthétique paysagère du lieu relève autant du caractère pittoresque de l'éminence rocheuse elle-même que de son utilisation en chemin de croix auquel la qualité végétale et la répartition des arbres plantés (érables majoritaires, hêtres, chênes, buis...) ajoutent une dimension scénographique grandiose. En outre une vue panoramique se déroule sur la forteresse en vis-à-vis, sur la ville de Lourdes ainsi que sur les environs du sanctuaire.

A la fin du parcours, au revers de la colline, après la dernière station ajoutée dans une anfractuosité du rocher, la grotte des Espélugues ouvre par trois ouvertures ogivales, correspondant à des ""salles"" voûtées aménagées en chapelle, avec autels sur terrassements bétonnés.

  • Murs
    • marbre
    • moellon
    • maçonnerie
  • Plans
    jardin irrégulier
  • Élévations extérieures
    jardin en pente, jardin accidenté
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Jardins
    bosquet, bois de jardin, clairière ornementale
  • Typologies
    jardin paysager ; jardin thématique
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    calvaire : figuration réaliste, grandeur plus que nature et en ronde-bosse, des 14 scènes qui composent un chemin de croix.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Courtin Jean-Baptiste (Chanoine). Lourdes, le domaine de Notre-Dame de 1858 à 1947. Rennes, éditions franciscaines, 1947, p. 293 et suiv.£Courtin Jean-Baptiste. Montagne du Calvaire et chemin de crois monumental de Notre-Dame de Lourdes. Lourdes, imprimer
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0450904 ; 6226737
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.096497539956, -0.0579845524068624
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Lourdes
  • IMP 20220321_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

ouvert au public ; utilisation cultuelle

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental des Hautes-Pyrénées
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble