Cet édifice a fait l'objet d'une première étude en 2000 par Pierre-Yves Corbel dans le cadre d'un inventaire topographique mené en partenariat avec le Conseil départemental des Hautes-Pyrénées (cf. Doc lié IA65000359_1).
L'ancien établissement thermal dit « Bains Balès », se trouvant sur la rive droite de la Neste, appartenait déjà à la famille Balès au tout début du 19e siècle (AD Hautes-Pyrénées, 5 M 72, 1812). Dès cette période, il cohabite avec un second établissement situé sur la rive gauche, c'est-à-dire du côté où se trouve le village de Cadéac. Dans les années 1820, le médecin inspecteur de ces deux établissements constate que ce dernier est plus fréquenté que celui appartenant à Guillaume Balès (5 M 72, 1827). Le manque de confort des bains de la rive droite est d'ailleurs dénoncé tout au long du 19e siècle par les médecins inspecteurs successifs et par l'Administration préfectorale.
Au milieu du siècle, l'établissement thermal est constitué d'un corps de bâtiment unique comportant six cabinets de bains, une buvette et une salle d'attente au rez-de-chaussée, ainsi que trois chambres à l'étage. Pendant cette période l'édifice est en « très mauvais état » (5 M 72, 1856).
En 1856, Guillaume Balès, qui est alors à la fois notaire et maire de Cadéac, sollicite la reconnaissance de deux sources lui appartenant comme étant d'utilité publique, estimant que cela permettrait à son établissement de prospérer (5 M 72, 1856). Il semble que le préfet n'ait pas donné de suite favorable à cette demande.
Au tout début des années 1860, vraisemblablement en 1862, l'établissement fait l'objet d'une campagne importante de travaux. Un nouveau corps de bâtiment, de plan allongé, est construit perpendiculairement à l''édifice primitif. Il abrite des chambres à l'étage, desservies par une galerie ouverte.
Les Bains Balès sont vendus à Louis Maucipis en 1869 (AD Hautes-Pyrénées, 116 E DEPOT 34). D'après le Guide Diamant, en 1882, l'établissement thermal était doté de dix baignoires (Joanne, 1882, p. 187).
Louis Maucipis demeure propriétaire des sources et de l'établissement jusqu'en mai 1930 où il revend le tout à la Ville de Tarbes (AD Hautes-Pyrénées, 116 E DEPOT 36). Celle-ci aménage l'édifice pour l'accueil des colonies de vacances. Cinq cabines de bains sont conservées mais servent désormais uniquement à un usage domestique. Un réfectoire, trois dortoirs et une infirmerie sont installés pour les besoins du nouvel usage (AD Haute-Garonne, 7689 W 17, n.d.). À partir de cette période, les sources thermales de l'ancien établissement Balès ne sont donc plus exploitées à des fins thérapeutiques.