Selon la tradition locale cette chapelle commémorerait le combat qui opposa au 10e siècle les Normands aux habitants de Sarrancolin. Les morts auraient été si nombreux qu'on aurait du les enterrer débouts, "plantats."Chaque 22 février, fête de la chaire de saint Pierre d'Antioche, une procession se rendait de l'église à la chapelle, pour fêter la délivrance de la ville. Y participaient le prieur et le clergé, les quatre consuls de la communauté, les différentes confréries et la population. A partir du 17e siècle, c'est le curé qui prend la tête du cortège, auquel on adjoint ensuite un peloton d'hommes en armes tirant des salves de mousquèterie pour évoquer les combats des habitants contre un envahisseur.
Elle se trouvait à l'origine plus bas qu'à son emplacement actuel, en bordure de la rivière de la Neste.
Les premières mentions dans les archives ne remontent pas semble-t-il au-delà du début du 17e siècle, époque où la chapelle reçoit des legs testamentaires.
C'est aussi la période de reconstruction de l'édifice. En mars 1637 un traité est passé entre Jean Drilhand, peintre de Montréjeau, et les administrateurs de la chapelle. Il est convenu, dans un délais de trois mois et pour 45 livres, de peindre "en histoires et autres choses" les murs et la voûte, qualifiés de "neufs."
En 1661 est fondée une confrérie à saint Roch, établi à la chapelle des Plantats, qui y fait installer un autel. En 1667 l'édifice est agrandi sur le côté pour recevoir la chapelle Saint-Roch. L'agrandissement est fait par Pierre Sarniguet, maçon, sur un terrain acquis pour l'occasion.
Lors de la révolution, en l'an V la chapelle est vendue comme bien national à Lagrange, de Tarbes, pour 1440 livres.
A la même période la chapelle aurait été dévastée par des "sans-cullottes du lieu." Un élément du retable aurait alors été récupéré par un certain Estrade dont la famille l'a conservé. Cet élément de mobilier fut offert à la paroisse ; il se trouve de nos jours au trésor de l'église (IM65010042).
Par la suite, le percement de la "grand route impériale de France en Espagne" entraine la démolition du bâtiment dont le propriétaire est indemnisé (1813).
En 1877 ce petit lieu de culte est reconstruit en bordure de la route à l'initiative du curé de Sarrancolin Jacques Latour sur les plans de l'architecte diocésain Durand (1875). Une partie des travaux a été réalisée par souscription en argent ou en nature.
Le mobilier est issu de dons des habitants : statue de Notre-Dame-de-Lourdes (Mme Marchand), cloche (M. Guiserix).
Chercheur associé à l'inventaire général pour les Hautes-Pyrénées