Dossier d’œuvre architecture IA48901370 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château de Cambiaire
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental de la Lozère
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lozère - Saint-Germain-de-Calberte
  • Commune Saint-Étienne-Vallée-Française
  • Lieu-dit
  • Cadastre 2024 H 498, 499, 500, 502, 1146
  • Précisions
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    de Cambiaire
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, séchoir à châtaignes, magnanerie, fontaine, jardin, parc, puits

Le château de Cambiaire domine le village de Saint-Étienne. Repérable à ses tours et ses deux cèdres remarquables émergeant dans le paysage, le château a été édifié au cours du 14e siècle par les de Raymond. D’après les sources écrites, Bernard et Pierre de Raymond, seigneur de Saint-Germain, auraient obtenu du vicomte de Beaufort, en 1366, l’autorisation de construire un édifice fortifié muni de tours, de tourelles et de créneaux à Saint-Étienne. Puis en 1392, ils acquièrent le droit de justice et les droits seigneuriaux de la part de Bernard Pelet, baron d’Alès. Le compoix de 1590 indique qu’Anthoine de Cubellis, alors seigneur de Saint-Étienne, possède un « chasteau audit lieu de St Estienne en quadrangle, à trois tours rondes au flanc, de trois quarrés et aultre haulte et grosse tour carrée à laultre coing, servant de donjon audit chasteau ». Cette description correspond au château actuel.

Le château adopte son patronyme actuel de Cambiaire en 1789, lorsque le marquis de Cambiaire épouse l’héritière de la famille. Il fait l'objet de très grands travaux au cours du 3e quart du 19e siècle sous l'impulsion de la marquise Jeanne de Cambiaire, ce qui lui confère un aspect néogothique dominant. Elle remodèle complètement les façades et fonde la chapelle ainsi que la grotte au bas du parc. Elle introduit des espèces exotiques comme les cèdres, séquoias, bambous, palmiers, ormes du Caucase encore visibles dans la cour du château.

Lors de la seconde Guerre mondiale, le château est incendié par les troupes allemandes en avril 1944 en représailles contre l’assassinat de trois soldats allemands par les maquisards de Bir-Hakeim, basés à la Picharlerie (Sainte-Croix-Vallée-Française). Le dernier propriétaire du château, le baron François du Sart de Molembaix, décède en 1963, après quoi le lieu est laissé à l’abandon. Racheté en 2019 par les propriétaires actuels, le château est restauré afin de lui rendre son cachet originel et le convertir en lieu d’accueil.

Le château a obtenu, en 2023, le financement de la fondation Bern pour assurer la restauration du donjon et de la chapelle.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates

Le château de Cambiaire possède un plan similaire à la description médiévale avec un logis principal rectangulaire flanqué de deux tours. Un second logis, également doté d’une tour, est accessible depuis la cour fermée par une muraille. La base du donjon carrée, dotée d’une canonnière et de meurtrières sur sa face sud, indique que le bâtiment contrôlait l’entrée du château depuis cette place. La partie supérieure et les grandes ouvertures sont en revanche modifiées postérieurement.

Le bâtiment principal conserve quelques éléments assez anciens tels que des portes couvertes par des arcs en plein-cintre. Trois blocs sculptés sont aussi observables dans le château : il s’agit de trois clefs (porte ou cheminée) présentant un blason en écu doté de 6 tourteaux (ou besant) « posés en orle ». Il semble qu’il s’agisse du blason de la famille de Raymond à l’origine de la construction : les trois blocs sont remployés ou déplacés, et l’un d’eux a même été martelé. Ils sont réutilisés dans la partie la plus ancienne du château, dont l’une des pièces est encore voûtée d’arêtes. Ils indiquent peut-être la présence d’une construction plus ancienne aujourd’hui disparue. Une fenêtre située sur une des tours peut aussi dater du 15e siècle : elle possède un encadrement orné d’une double gorge dessinant une accolade au niveau de son linteau. Toutes les autres ouvertures ont été agrandies et modifiées au 19e siècle.

La cour intérieure, associée à un puits-citerne monumental, conserve un pavement médiéval ou moderne fait de galets disposés en chevrons. La technique et l'esthétique du rendu sont remarquables et assez rares (autre exemple à Marouls). Le conduit du puits-citerne st entièrement creusé dans le rocher. D’un diamètre de 3 m environ, le creusement est droit et ses parois lisses ont été redressées ; il mesure certainement plus de 10 m. Le conduit débouche sur une fosse naturelle en ampoule qui, visiblement, se situe sur une faille naturelle permettant de l’alimenter en eau.

Le château présente un aspect plutôt néogothique dû à la restauration menée par la marquise Jeanne de Cambiaire dès 1873. Baies croisées munies d’encadrements imposants, armes sculptées à l’entrée du château, ouvertures de travées de baies droites et cintrées sur toutes les façades du château, sont autant d’éléments qui résultent de cet aménagement. Parmi les constructions, on peut noter la fondation de la chapelle accolée au donjon en 1875.

Autour du château s’étend un très grand parc comportant une grande châtaigneraie sur les parties arrière. Sur la partie avant du château, l’aménagement paysager a également fait l’objet d’un point important à l’époque de la marquise de Cambiaire : l’allée de platanes, le jardin avec ses bassin et fontaine, ainsi que les arbres exotiques (cèdre, séquoia, bambous, palmiers, ormes du Caucase...) peuvent en témoigner.

  • Murs
    • schiste crépi
    • quartz
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en U
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Jardins
    groupe d'arbres
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • représentation non figurative
  • Précision représentations

    Pavement en petites pierres de schiste posée sur la tranche dessinant des chevrons dans la cour intérieure.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Cécile FOCK-CHOW-THO, "Du côté de Saint-Etienne-Vallée-Française...", Patrimoines de Lozère n°10, Département de la Lozère, 2024.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD48_SPCG48
  • VALID accessible au grand public ; non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, intérêt botanique
  • Éléments remarquables
    pavement
  • Protections

  • Précisions sur la protection

    Tentative de protection du château en 2021, rejetée par la commission.

Les cèdres sont labellisés "arbres remarquables".

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Conseil départemental de la Lozère
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers
Parties constituantes