Dossier d’œuvre architecture IA48901365 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
Tronçon de draille du Languedoc
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Conseil départemental de la Lozère
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Dénominations
    sentier
  • Appellations
    Draille

La transhumance se pratiquait certainement dès la préhistoire mais elle a connu son apogée en Cévennes au milieu du 19ème siècle où plus de 500 000 moutons des plaines du Languedoc venaient estiver en Lozère et sur les sommets cévenols gardois.

La transhumance, au delà de la production de laine et de fumier générait de multiples échanges commerciaux.

Une étude sur la transhumance dénombre en 2003 environ 20 000 brebis sur le territoire du Parc National des Cévennes qui utilisent en été près de 6 000 ha d'estives.

Cette portion de draille a été élargie au niveau du col Saint-Pierre sur ordonnance de l'intendant de Languedoc Lamoignon de Basville afin de faciliter les déplacements des dragons en Cévennes au moment de guerre des Camisards (début 18e siècle).

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Secondaire : Protohistoire, Antiquité

Ce tronçon de la draille du Languedoc se trouve entre le pont du Martinet et la crête du col Saint-Pierre. Le sentier est bien marqué dans le paysage car le sentier a été utilisé en tant que chemin jusqu'au milieu du 20e siècle. Plus récemment le chemin de Stevenson (GR70) emprunte également son tracé.

Outre l'aménagement global de la voie (largeur de la voie et retaille du rocher), ce tronçon conserve également d'autres aménagements créés par les hommes pour améliorer la conduite des troupeaux et l'évacuation des eaux pluviales. La voie a été taillée à flanc de pente, un de ses côtés est donc retaillé directement dans le rocher (jusqu'à 2.30 m de hauteur) et tandis que la chaussée a été aplanie sur 4 m de largeur. Côté pente, la voie est soutenue par un mur en pierre sèche de hauteur variable, couronné par de larges dalles conservées par endroit. Trois bornes (chasse-roues) délimitent le chemin, côté pente : il s'agit de dalles de schiste plantées à environ une dizaine de mètres d'intervalle (l'une d'elles mesure 1 m de hauteur sur 0.40 m de large et 0.20 m max d'épaisseur). Elles signalent le bord de la chaussée.

Un caniveau de 0.60 m de large est creusé à la base du rocher retaillé. Il se poursuit sur toute la longueur du sentier avec des profondeurs différentes (variable de 3 cm à 30 cm) mais il s'interrompt au niveau de deux caniveaux qui ont été aménagés sous la chaussée. Une des bouches (avaloir), creusée à même le rocher, est quadrangulaire : elle mesure 0.70 m de long sur 0.60 m de large sur 0.80 m à 0.90 m de profondeur. Elle débouche sur un caniveau qui passe perpendiculairement sous la chaussée et qui est évacuée directement dans la pente. Le tunnel du caniveau maçonné mesure 0.65m de large sur 0.85 m de hauteur. Le mur de soutènement observe un redent au niveau de ces évacuations.

Le sentier creusé dans le rocher est bien observable sur ce tronçon, mais des vestiges figurent également le long de la montée entre le pont du Martinet et ce point. Bien que conservé, le sentier est embroussaillé et les caniveaux comblés. Des alignements de pierre signalant l'ancienne calade pavant la chaussée sont aussi observables par endroit.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Mesures
    • la : 4 mètres
  • Précision dimensions

    La draille mesure 4 m de large en moyenne et est bien observable sur 360 m de long.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental de la Lozère
(c) Inventaire général Région Occitanie