Dossier d’œuvre architecture IA48102776 | Réalisé par
  • inventaire topographique
maison forte de Marouls
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental de la Lozère
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lozère - Saint-Germain-de-Calberte
  • Commune Saint-Étienne-Vallée-Française
  • Lieu-dit Marouls
  • Cadastre 2018 G 702
  • Dénominations
    maison forte
  • Parties constituantes non étudiées
    bergerie, séchoir à châtaignes, magnanerie, verger, pigeonnier, fontaine

La demeure de Marouls se situe au sud de la commune sur la route menant à Saint-Jean-du-Gard. Elle se remarque par son imposante façade et sa tour carrée, qui dominent la vallée du Gardon. Cette ancienne demeure seigneuriale est signalée dans les Feuda Gabalorum en 1307 (Marolh) : le manse est simplement cité comme confrontant le manse de Cabrespic, dépendant directement du roi.

Bien que fortement remanié au 19e siècle, l’ensemble est datable du 3e quart du 16e siècle. En effet, la date 1579 est gravée sur la clef du porche d’entrée, datant formellement cet état de l’édifice. Les initiales « PG », visibles à côté de la date correspondent à Pierre Gernais, seigneur de Marouls, cité dans le compoix de 1590 (AD48, E929). Le porche ainsi que des encadrements de portes du rez-de-chaussée correspondent, par ailleurs, au style architectural de l’époque. Des pavages en galets de schiste ainsi que des plafonds à la française sont conservés dans le corps principal. La propriété est restée dans le giron de seigneurs locaux dont les possessions s'étendaient jusqu'à Saint-jean-du-Gard.

Un bâtiment annexe servait de bergerie-séchoir a été converti en magnanerie au 19e siècle.

Au début du 21e siècle, le domaine est racheté pour en faire un lieu d'accueil (gîte) associé à une production ovine et agricole.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle , date portée
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1579, date portée

Situé en bord de route, le bâtiment possède une large façade ouverte par de grandes baies cintrées datables de la fin du 19e siècle. Un porche, couvert par un arc surbaissé, et des baies droites munies d’appuis débordants témoignent cependant d'une construction d’origine moderne. Le bâtiment est couronné par une génoise à deux ou trois degrés reflétant le goût aux influences gardoises des propriétaires du 19e siècle. Une tour d'angle limite la façade côté sud.

Le bâti possède un plan en L : deux logis rectangulaires se rejoignent au niveau de la tour carrée, formant une cour semi-ouverte qui comporte des annexes (anciennes magnaneries et bergeries). Le bâti est en schiste mêlé de galets de quartz mais les façades sont crépies, exceptée la tour. Les encadrements de baies sont tous en calcaire gréseux. Le porche d’entrée débouche sur un escalier menant à une cour intérieure. Les espaces de rez-de-chaussée du bâtiment correspondent sûrement aux anciennes dépendances, écuries, caves et lieux de stockage de la demeure. Un mur de clôture fermait sans doute l’ensemble auparavant, le porche, une fois fermé, permettait de protéger le domaine des intrusions.

La façade dissimule une très belle cour intérieure avec une galerie aménagée sous un large avant-toit. Ce dernier est soutenu par un pilier massif à la jonction des toitures et par une élégante double colonne en pierre. À l’inverse du pilier en schiste, la colonne est composée de plusieurs blocs taillés dans un calcaire gréseux : un tailloir intermédiaire sert de base à la colonne supérieure. L’entrée du bâtiment se fait au 1er étage depuis la cour et un escalier extérieur mène aux étages supérieurs.

En dehors des baies, le pavement original des pièces a été conservé, notamment dans le salon actuel de la maison. Formé de petits galets calibrés et posés sur la tranche, à la manière d’une calade, le pavement de Marouls est exceptionnel, formant un véritable « tapis de pierre ». En effet, des lignes de galets ont d’abord été disposées pour former une trame de damier au sol. À l’intérieur de chaque case, d’autres galets, assemblés par deux, sont disposés en chevrons. Les orientations changent d’un carré à l’autre formant un décor très régulier et homogène. Devant la fenêtre, un dessin diffère : il s’agit de cercles concentriques faits en chevrons, inscrits dans un carré. En plus du pavement, la pièce conserve également un plafond à la française potentiellement contemporain. Une autre pièce conserve un pavement similaire sur la base d’un damier, mais ses dessins semblent plus complexes : croix à huit branches, formes géométriques avec des centres ronds… Cette pièce, qui reste à aménager, requiert donc une grande attention.

Les étages supérieurs de la tour servaient de pigeonnier : les boulins sont intégrés dans la maçonnerie. Elle est couronnée par une génoise à 2 degrés et une couverture de tuiles creuses. La restauration du 21e siècle a permis de restituer des arêtiers et un épi de faîtage en céramique vernissée, issue des régions gardoises.

L'annexe arrière montre une construction typique du 19e siècle ou début du 20e siècle avec un parement de schiste et des ouvertures droites.

Une galerie d'eau est creusée au bas du domaine afin d'alimenter la propriété. L'eau est contenue dans un bassin.

  • Murs
    • schiste crépi
    • quartz
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • représentation non figurative
  • Précision représentations

    Pavement en petites pierres de schiste posée sur la tranche : cercles concentriques faits en chevrons, inscrits dans un carré ; croix à huit branches ; formes géométriques avec des centres ronds.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Cécile FOCK-CHOW-THO, "Du côté de Saint-Etienne-Vallée-Française...", Patrimoines de Lozère n°10, Département de la Lozère, 2024.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD48_SPCG48
  • VALID accessible au grand public ; non validée
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    plafond, pavement

Une partie des pavements n'a pas été dégagée. Il faudrait pouvoir faire des prises de vue et des relevés lorsque ce sera possible et envisager une étude dendrochronologique sur le plafond du salon (valider la date portée et enrichir le catalogue local).

Image non consultable
Image non consultable
Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Conseil départemental de la Lozère
(c) Inventaire général Région Occitanie