Dossier d’œuvre architecture IA48001524 | Réalisé par
Maurin Manon
Maurin Manon

Entente Interdépartementale des Causses et des Cévennes

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Costes-Marre Morgane
Costes-Marre Morgane

Entente interdépartementale Causses Cévennes

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, patrimoine agropastoral du Bien Unesco Causses et Cévennes
ferme du Col de Rey
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Entente interdépartementale Causses et Cévennes
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bien Unesco Causses et Cévennes
  • Commune Cans et Cévennes
  • Lieu-dit le Rey
  • Cadastre 2014 B 849
  • Précisions anciennement commune de Saint-Laurent-de-Trèves

Marc Lemonnier, historien cévenol rapporte sur son site Internet, où il met à disposition ses travaux de recherches les éléments suivants, sur le domaine du Rey : "Le nom de "Rey" est connu dès 1381 dans la littérature. Il atteste la présence en ce lieu d'un péage royal. En juillet 1457, le seigneur de Barre concède la "borie du Rey" à Antoine Atger (originaire du mas de Montsoubeiran, Molezon), qui succède à un certain Bosc. C'est le début de la très longue histoire qui va lier des siècles durant cette famille et ce lieu. Ils sont fermiers et pratiquent le petit élevage et la culture céréalière. Ils commenceront très modestement avec quelques petits bâtiments et terres, pour lesquelles ils paient en redevance une poule et un porcelet à rôtir, mais doivent aussi assurer des corvées ou contraintes comme monter la garde au château du seigneur et moudre son grain au moulin de Grattegals. Les générations suivantes agrandiront sans cesse le domaine, obtiendront de nouveaux droits et devront payer un tribut plus important au seigneur.£Par l'intermédiaire des Atger, les seigneurs de Barre lèvent au col du Rey un péage sur les transhumances. On retrouve trace de l'arrangement passé entre les seigneurs de Barre et les tenanciers du Rey dans un acte de 1540, qui sera renouvelé en 1699. Les droits pouvaient être payés en argent (c'est le péage classique) mais aussi en "moutonnage" (prélèvement de laine, de lait ou... de crottes pour enrichir les sols). Ces modes de péage servaient aussi à compenser les torts causés par la poussière soulevée par le passage des milliers de brebis, qui couvrait les cultures bordant la draille et qui, par diminution de la photosynthèse, amoindrissait leur rendement. Tenir le péage devait être lucratif, mais certainement pas de tout repos : des altercations éclataient entre les Atger et leurs clients occasionnels, en particulier avec les bergers en déplacements qui prétendaient faire paître leurs bêtes sans bourse délier. Mais le Rey était également une "couchée" sur la draille : moyennant finance les troupeaux s'y arrêtaient pour la nuit pour se reposer et pâturer. Les bergers pouvaient s'y restaurer et y dormir. Les avantages financiers dont bénéficiait le domaine du Rey excitaient la jalousie de voisins moins chanceux, comme à Terre Rouge où les troupeaux ne s'arrêtaient pas. On trouve la trace d'un procès mené au 18e siècle par le Seigneur de Terre Rouge à l'hôte du Rey. On faisait courir des bruits sinistres sur ses habitants accusés d'assassinats. Dès la fin du 14e siècle, le Rey sert également de relais postal : on y changeait les chevaux des attelages. Vers 1568, la famille Atger héberge au Rey les pasteurs qui rayonnent sur plusieurs communes des environs de la Can. En 1611 le domaine est solidement constitué. Les Atger ont ajouté des bâtisses nouvelles aux constructions primitives et un ensemble de terres et de pâtures ont été regroupées autour des bâtiments, formant une exploitation familiale d'importance. En 1631, l'itinéraire qui rejoint Florac par le col de vache est déjà "ferrat" (pavé), ce qui témoigne d'une bonne fréquentation.£Lors de la guerre des camisards, les Atger quittent le Rey et vont se réfugier à Florac. Mais ils reviendront y vivre jusqu'à la fin du 19e siècle. Durant cette dernière période, une auberge a fonctionné sur le site. L'histoire de cette famille se confond donc avec ce lieu pendant plus d'un demi-millénaire, leur conférant une sorte de noblesse, ce que reflète l'évolution de leur nom : on les appelle "Atger du Rey". Ils seront parfois appelés les seigneurs du mas vieil, à la suite de l'achat de cette métairie sur le versant oriental de la Can. Le péage sur les transhumances se poursuit encore quelques temps : en 1717 Pierre Atger l'afferme pour 3 années au prix annuel de 60 livres. Il prend finalement fin en 1777 alors que le revenu annuel qu'il dégage est estimé à 90 livres par an. Dans fpdm, il est au contraire prétendu qu'en 1746 le péage est tombé en désuétude...Le Rey est prospère. Il y a là un relais, celui-là même qui existe encore aujourd'hui, et s'insérait dans un ensemble de relais (Saint-Laurent-de-Trèves, Nozière...) sur l'actuel itinéraire de la corniche. Y étaient assurés la vente de fourrage aux troupeaux, le gîte et le couvert des voyageurs qui le souhaitaient...En 1879 il y a encore 10 habitants au Rey.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Principale : Temps modernes

La ferme du Rey est un ensemble construit en L. Elle est appareillée en moellons de calcaire équarris jointés avec un liant de sable local. Quelques murs sont enduits. La toiture est recouverte par des ardoises de schiste majoritairement, on trouve quelques tuiles canal qui font office de faîtage. Le bâtiment est fermé par un portail bouchardé et un mur clos derrière lequel se trouve une cour. Le logis principal comprend un perron couvert sur bergerie.

On remarque deux périodes de constructions, la partie plus ancienne est composée d'un imposant contrefort à l'ouest. Au nord-est, on trouve une grange-étable. A l'est, détachée de la ferme, une deuxième grange-étable dont le toit est en partie effondré. La charpente repose sur une voûte en arc brisé.

Au nord, on trouve un jardin, une croix dont seul le fût est présent ainsi qu'un dolmen.

Face à la ferme, de l'autre côté de la route, se trouve une construction qui semble être une habitation. Elle comporte plusieurs ouvertures ainsi que deux cheminées.

  • Murs
    • calcaire
    • moyen appareil
  • Toits
    schiste en couverture
  • État de conservation
    état moyen, inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Entente interdépartementale Causses et Cévennes
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental de la Lozère
Maurin Manon
Maurin Manon

Entente Interdépartementale des Causses et des Cévennes

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Costes-Marre Morgane
Costes-Marre Morgane

Entente interdépartementale Causses Cévennes

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.