La parcelle, de plan irrégulier, accueille un unique corps de logis, qui présente deux façades très différentes en angle de rues. La façade sud, sur la rue Deloncle, est presque ordonnée (l'organisation hésitante en trois travées n'est en fait pas respectée), et ne possède que des baies datables du 19e siècle, notamment la porte d'entrée à grille d'imposte décorée d'un monogramme (lettre B) ; les fenêtres répondent à deux types mêlés (soit rectangulaires à feuillure extérieure, soit couvertes d'un arc segmentaire et sans feuillure extérieure), mais la présence sur l'ensemble d'un même cordon mouluré sur tout le tour du cadre laisse penser qu'elles sont contemporaines.

La façade occidentale suit la courbe de la rue des Mirepoises induite par l'inflexion de l'enceinte urbaine conservée en partie au sein des façades des immeubles donnant sur le boulevard Gambetta. Toute la partie nord de cette façade ne comprend que des ouvertures datables du 19e siècle, en particulier une porte charretière à cadre rectangulaire de pierre calcaire blanche, et des fenêtres mêlant comme sur la première façade deux types, soit rectangulaires (avec ou sans feuillure extérieure), soit couvertes d'un arc segmentaire : l'ensemble est organisé en trois travées régulières. La partie sud, à pignon sur rue, juxtapose des vestiges médiévaux et des repercements tardifs très probablement du 19e siècle. Parmi les restes médiévaux, on peut citer les deux fenêtres géminées situées entre les premier et deuxième étages, à cadre de briques chanfreinées, et à colonnette en grès surmontée d'un chapiteau. Les deux chapiteaux des colonnettes, au décor végétal assez fin, fait de feuilles et de rosettes, orientent vers une datation du 13e siècle, ce que semble confirmer la présence de jours d'écoinçon quadrilobés au-dessus de chacune des fenêtres. Au rez-de-chaussée, subsiste également un segment d'arcade brisée chanfreinée en pierre de taille de calcaire froid, et dont les claveaux sont extradossés et réguliers, ce qui pointe la même datation. Tout le reste a cependant été très repercé au 19e siècle, par l'introduction de fenêtres de divers types, à cadre de pierre calcaire ou mixte (mêlant brique et pierre), et rectangulaires ou couvertes en arc segmentaire. Dans l'ancienne arcade médiévale ont aussi été inscrites deux ouvertures à cadre rectangulaire de pierre calcaire blanche, qui doivent ressortir de la même phase de reprise du 19e siècle : la fenêtre possède une feuillure extérieure, et la porte possède, comme la porte d'entrée de l'autre façade, un linteau aux moulures néo-classiques saillantes, et avec un décor central d'armoiries encadrées de cuir enroulé.

En 2023, l'étude des charpentes en 2023 (encore en cours) a permis d'identifier un lot important de pièces médiévales remployées dans la charpente actuelle. La quinzaine de chevrons conservés, de section 14 x 10 cm pour une longueur moyenne de 4 m, qui auraient appartenu à une charpente à chevrons-formant-ferme, présentent des négatifs d'assemblages à mi-bois à ergot, vraisemblablement destinés à accueillir des entraits retroussés fixés par des chevilles carrées. La fonction du second lot de pièces, plus petites (8 x10 cm), plus courtes et présentant des mi-bois simples, n'a pas encore été identifiée. L'ensemble a pu être daté par dendrochronologie des années 1255-1276d. Une phase antérieure, représentée par trois bois a donné la date de 1222-1230d.