La maison médiévale à pan-de-bois occupe la partie orientale de la parcelle. Sa façade nord (entièrement crépie) donne sur une petite ruelle privée, en copropriété avec la maison voisine au nord. Elle comprend un niveau de rez-de-chaussée maçonné et deux étages à pan-de-bois à solives débordantes et têtes de murs portées par des ressauts de quart de rond en calcaire froid. L'’ensemble date du début du 14e siècle telle que l'expertise dendrochronologique l'a montrée (1321-1326d).

Les façades est et sud sont maçonnées et donnent sur les parcelles CE 165 et 175 qui correspondent à l’ensemble dit « des Comtes d’'Armagnac ».

À l’intérieur, la cave est voûtée par un berceau en brique orienté est-ouest. Le rez-de-chaussée était accessible par une porte couverte par un arc brisé en briques ouverte dans la partie nord du mur est, qui donne aujourd’hui sur une remise peu ancienne. Elle était accostée par un jour chanfreiné couvert par un linteau en calcaire froid. Au rez-de-chaussée, le mur ouest, placé au droit de la tête de mur nord-ouest du pan-de-bois, conserve une grande arcade en brique médiévale, chanfreinée sur ses deux faces. Elle ouvrait probablement autrefois sur la cour qui séparait les deux corps de bâtiments composant l'ensemble.

Aux étages, d'’importants vestiges du 14e siècle sont conservés dont des décors peints. Au 2e étage, une porte des années 1500, à piédroits arrondis et linteau en accolade à monogramme (de la Vierge -MA- et du Christ -IHS- enchevêtrés), constitue l’'accès à l’'espace intérieur de la maison à pan-de-bois. Elle est percée dans le mur ouest de la maison qui se situe à l'’aplomb de la grande arcade du rez-de-chaussée. À l’'étage au-dessus, dans le même mur, est conservée une porte en brique couverte en arc brisé chanfreinée qui donne accès aux combles de la maison à pan-de-bois. Les murs ouest, est et sud appartiennent à la construction primitive. Le pignon oriental conserve les piédroits chanfreinés d'’une embrasure qui pourrait, vu sa largeur, être celle d'’une ancienne fenêtre. En plusieurs endroits, des traces de décors peints d'’origine sont visibles sur l’'enduit.

Le mur nord, qui correspond à la partie supérieure du pan-de-bois, s’'appuie contre les pignons est et ouest et correspond donc à une phase de chantier postérieure au 14e siècle.

La partie située entre le corps de bâtiment sur rue et la maison à pan de bois constituant le corps arrière était certainement une cour dans l'état primitif de l'édifice. Sa partie sud accueille depuis le 19e siècle l’'escalier tournant à rampe en bois qui dessert les étages.

Le corps de bâtiment donnant sur la rue Fondue Haute possède une façade qui ne présente que des ouvertures rectangulaires simples (19e siècle ?).