Le bâtiment 1 conserve une élévation en pan de bois sur rez-de-chaussée maçonné. Le bâtiment 2 ne conserve en élévation qu'une partie de son ancienne façade sur rue dont les vestiges sont datables des années 1500.£La maison correspondant au bâtiment n°1 comprend une cave, deux étages en pan-de-bois sur un rez-de-chaussée maçonné et un niveau de combles. Des transformations, qui restent à préciser, ont conduit à la disparition de l’élévation en pan-de-bois côté sud et seule la partie correspondant à l’encorbellement du pan-de-bois nord n’a pas été masquée par la construction de la maison mitoyenne.£Les structures des deux étages sont très similaires : il s’agit de cadres de bois contreventés dans les angles inférieurs par de grandes écharpes obliques assemblés à mi-bois aux sablières basses et aux poteaux corniers et fixés à mi-bois aux poteaux verticaux constituant le reste du pan-de-bois.£Au premier étage, daté de l’automne-hiver 1253-1254d, les poteaux présentent une section de 20 cm environ, les mi-bois à ergot sont bloqués par de grosses chevilles carrées. Un cours d’entretoise marque le niveau d’appui pour une fenêtre double, au centre.£Au 2e étage, daté de 1287-1307d, la section des pièces de bois est plus faible et l’on retrouve le mi-bois en demi-queue d’aronde cloué des 12, rue Daurade et 46, rue Donzelle. Rien n’explique encore que l’écharpe sud soit si courte : plus longue, elle n’aurait pas gêné l’ouverture de la claire-voie centrale dont les anneaux de bannes sont conservés.£Si les hourdis de la façade principale sont en brique, ceux de l’élévation nord sont en torchis. L’entraxe des éclisses y est assuré par la présence de cales en bois glissées dans des rainures pratiquées dans les poteaux, comme dans une cloison d’une maison de Saint-Antonin-Noble-Val datée vers 1270. Or, de semblables rainures ont été repérées sur les poteaux du 1er étage de la façade principale alors que les hourdis sont en briques et assurément médiévaux comme en témoigne le jour chanfreiné conservé. L’étude en cours permettra certainement de lever les interrogations qui subsistent encore à ce stade.