L'immeuble possède deux entrées, côté boulevard et côté rue Fondue-Basse.

L'extension côté ouest au niveau du rez-de-chaussée accueille un commerce tandis que la partie de l'immeuble arrière, séparée par une petite cour intérieure est réservée à de l'habitation. La façade ouest possède 3 travées de fenêtres droites qui conservent les châssis de fenêtres et les volets du 19e siècle.

Un escalier d'accès permet de monter aux 3 étages et au niveau des combles qui possèdent une lucarne en façade, côté ouest.

Les pièces de l'appartement du 2e étage conservent des menuiseries du 19e siècle ainsi que des parquets bois, des radiateurs en fonte et des cheminées, souvent ornées de gypseries.

L'appartement du 3e étage a été aussi remanié au 19e siècle : il conserve des cheminées de ce siècle et une série de mirandes, datables du 17e siècle, ouvre le côté est.

La cave est couverte par une voûte en berceau plein-cintre (nord-sud), réalisée en brique. Son mur ouest est venu s'adosser à l'enceinte médiévale qui est en partie visible dans un des soupirail ouvrant la cave sur la cour intérieure de l'immeuble.

Les murs est et ouest de la cave sont rythmés par une série de niches à luminaires couvertes en bâtière. Le mur sud de la cave conserve quant à lui un placard cintré, au centre, accosté d'une niche à luminaire supplémentaire.

Liés à l'installation d'un commerce, Les travaux réalisés en 2014 ont conduit réaménager la cave avec des chambres froides. Si la plupart des dispositions médiévales ont pu être préservées derrière les caissons frigorifiques, une partie de la voûte et du parement est de la cave ont été endommagé avec l'installation d'un monte charge dans l'angle nord-est de la cave.

L'élément majeur mis au jour au cours de ces travaux est l'embrasure intérieure d'une archère percée dans le rempart au niveau du rez-de-chaussée actuel. Le rempart mesure ici, 1,25 m d'épaisseur. L'embrasure intérieure de l'archère est appareillée en calcaire froid, layé. Les claveaux de l'arc de couvrement, légèrement brisé, ne sont pas extradossés. Les dimensions de l'archère était de 1,20 m de large, à l'intérieur, pour une fente extérieure, restituée à une dizaine de centimètres.

Ces dispositions permettent de proposer une datation située entre la fin du 12e siècle et le milieu du 13e siècle.

L'existence du rempart à l'aplomb des façades ouest des immeubles situés sur le boulevard est bien connue à Cahors et de nombreux tronçons de maçonnerie sont aujourd'hui identifiés. Cependant, aucune archère n'avait jusqu'à aujourd'hui été découverte. Si son embrasure extérieure n'a pas été conservée au fil des siècles, ses dispositions intérieures sont particulièrement interessantes car elles permettent d'une part de proposer une datation plus précise que celle qui pourrait être avancée avec une simple maçonnerie et d'autre part de progresser sur notre connaissance du rempart ouest de la ville. Sa présence conduira en outre à faire preuve d'une vigilance accrue lors des travaux qui seront dorénavant réalisés sur les rez-de-chaussée du boulevard.