Dossier d’œuvre architecture IA46108232 | Réalisé par
Cassan Elodie
Cassan Elodie

Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.

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  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Martel
  • Commune Cuzance
  • Lieu-dit le Mas Haut
  • Cadastre 1813 A 454 à 457, 459, 461, 462, 464  ; 2016 A 296, 516, 517
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, fournil, toit à porcs, poulailler, séchoir

La ferme actuelle occupe l'emprise d'un ancien hameau organisé autour de logis en alignement. Le plan cadastral de 1813 fait état de trois maisons alignées auxquelles étaient associées trois granges, également contigües (à environ 50 m des habitations, au sud-est).

Seuls subsistent les vestiges des anciens logis, et notamment de la maison nord-est (voir dossier lié : n° IA46108233, parcelle A 296). Les dispositifs en place et la mise en œuvre des maçonneries évoquent, pour cette partie, une construction de la fin du 15e ou du 16e siècle.

Des deux maisons sud-ouest n'ont été préservées que les caves voûtées qui paraissent renvoyer à deux états successifs, le premier datable du 16e siècle (parcelle centrale : voûte en berceau plein-cintre, jour en archère à ébrasement interne), l'autre du 17e siècle (parcelle sud-ouest : voûte en berceau surbaissé, jour horizontal).

Si la maison nord-est, remaniée et agrandie au 19e siècle, a conservé sa fonction initiale, les deux parcelles sud-ouest ont été réaffectées à un usage agricole. Le rez-de-chaussée des maisons préexistantes a été préservé pour servir de chai et de cellier. Une cuve à vin est d'ailleurs conservée dans l'une des deux caves voûtées. L'étage, en revanche, a été entièrement détruit et remplacé par un comble à surcroît ouvert, à usage de séchoir à noix. Une extension bâtie au sud-est a accueilli les loges à cochons. Ces transformations ont probablement été opérées au début du 20e siècle, en lien avec l'implantation d'un nouveau logis au sud des anciennes maisons alignées.

Cette vaste demeure, aux allures de maison bourgeoise, a été édifiée en 1909 à l'emplacement d'une habitation plus modeste qui figure au cadastre de 1813. Elle a succédé de quelques années à la construction d'une imposante grange-étable, près des anciennes granges alignées (date portée : 1904). Regroupant plusieurs propriétés préexistantes, cette nouvelle ferme doit sa prospérité et son bâti monumental au plein essor de la culture de la truffe à la limite des 19e et 20e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle, 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Dates
    • 1909, porte la date

La ferme actuelle s'est constituée à partir du regroupement de plusieurs fermes préexistantes, implantées à la période moderne, voire dès la fin du Moyen Age.

De l'ancien hameau ne subsiste qu'une maison, située au nord de la propriété actuelle (voir dossier lié : n° IA46108233, parcelle A 296). Elle était autrefois mitoyenne avec deux autres maisons établies sur le même alignement. Seul le rez-de-chaussée de ces habitations a été préservé. La structure maçonnée ancienne, dotée de voûtes en berceau plein-cintre ou surbaissé et percée de fentes d'éclairage en façade postérieure (jour horizontal ou vertical, à ébrasement interne), doit sa conservation à sa fonction de chai et de cellier. Elle a sans doute été partiellement enterrée dans un second temps, pour renforcer les propriétés climatiques des caves à vin : en témoigne la présence d'un terre-plein rajouté contre la façade postérieure, condamnant les baies anciennes. L'étage des maisons a été remplacé par un comble à surcroît, servant de grenier et de séchoir à noix, et des loges à cochon ont été rajoutées dans le prolongement des caves, au sud-ouest. Plusieurs autres dépendances ont été installées autour des anciennes maisons remaniées : porcheries avec poulailler ; fournil quadrangulaire ouvert en pignon.

Le bâti plus récent implanté au sud de cet ensemble est formé d'un vaste logis et d'une grange-étable monumentale, établis en équerre autour d'une cour enclose.

MATERIAUX ET MISE EN OEUVRE :

Maçonneries à appareil irrégulier ou à assises irrégulières de moellons calcaires ; chaînes d'angle et encadrements de baies en pierre de taille de calcaire (finition bouchardée pour le logis et la grange-étable).

LOGIS :

Maison de maître ou bourgeoise de type ternaire, à quatre travées en façade antérieure. L'imposante structure se compose d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un comble à surcroît, coiffé d'un toit à longs pans et croupes en ardoise. Le comble est percé de plusieurs lucarnes à fronton-pignon mouluré. La porte d'entrée présente un encadrement néoclassique à pilastres, baie d'imposte en plein-cintre et corniche moulurée.

GRANGE-ETABLE :

Grange-étable de type limousin, avec portes à arc segmentaire en mur gouttereau. La structure allongée accueille une aire de grange centrale, accessible de plain-pied, qui est flanquée de plusieurs travées d'étable surmontées de fenils (comble à surcroît). Une remise agricole est installée à l'extrémité nord du bâtiment. Le toit à longs pans et demi-croupes est couvert d'ardoises.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • demi-croupe
  • Typologies
    ferme à éléments distincts sur cour (état 1) puis ferme à éléments dissociés ; logis de type B2 : logis à pièce(s) haute(s), sur parties agricoles ou cave (état 1) ; logis de type D2 : maison à étage(s) carré(s) et plusieurs travées en façade (type ternaire adapté) ; grange-étable à travées (type limousin), de type A3 (aire de grange entre deux travées d'étables et remise latérale)
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Cassan Elodie
Cassan Elodie

Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.

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Articulation des dossiers
Parties constituantes