Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.
- inventaire topographique
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Martel
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Commune
Cuzance
-
Lieu-dit
Lagarrigue
-
Cadastre
1813
A
673
;
2016
A
363, 366, 503
-
Dénominationsferme
-
Parties constituantes non étudiéesgrange, étable, pigeonnier, maison
Le bâti figure avec son emprise actuelle sur le plan cadastral de 1813. Seule l'ancienne grange, qui s'élevait au nord-ouest du logis, a disparu depuis cette date. Parmi les dépendances de la ferme subsistent une tour-pigeonnier et une petite maison dissociée de l'habitation principale (actuellement en ruine). Il s'agissait peut-être d'un logement affecté à un métayer.
Le logis mentionné au début du 19e siècle a été largement remanié au début du 20e siècle, notamment au niveau de la partie nord qui a été rehaussée et transformée en grange-étable (date portée : 1908). Néanmoins, ces travaux ont laissé subsister les maçonneries et plusieurs dispositifs d'origine qui témoignent de trois états successifs datant de la période moderne.
Les vestiges les plus anciens ont été observés au niveau de l'actuelle grange-étable (corps de bâtiment nord, partie nord). Les baies et équipements domestiques conservés en place permettent d'identifier un premier habitat en rez-de-chaussée, avec toiture en pente raide et cheminée en mur-pignon (disparue). La mise en œuvre des maçonneries et des ouvertures suggère une datation de la fin du 16e ou du début du 17e siècle.
Les traces de reprises du mur postérieur (ouest) conduisent à penser que la structure primitive a été agrandie ou reconstruite au sud (partie centrale de l'ensemble bâti actuel). Une maçonnerie appareillée en gros moellons équarris marque à ce niveau une distinction avec l'appareil initial en petits moellons ébauchés ou éclatés. Elle est percée d'une porte à arc en plein-cintre, probablement remontée ou remaniée en partie haute, qui pourrait dater du 17e siècle. On distingue assez nettement l'arase du mur qui a été rehaussé au début du 20e siècle. Le mur-pignon de cette extension probable est également conservé, servant d'appui à l'extension sud.
C'est sans doute dans un troisième temps que le corps de bâtiment sud a été construit sur deux niveaux, en se raccordant aux maçonneries de la maison en rez-de-chaussée. La structure se démarque par un appareil particulièrement soigné, constitué de moellons équarris de taille variable (moellons de grand appareil, petits moellons allongés, dalles). Les chaînes d'angles en pierres de taille brochées et ciselées sont également plus régulières que celles des constructions antérieures. Les dispositifs sont ici tous préservés dans leur état d'origine, malgré une transformation des baies au 19e ou au début du 20e siècle (feuillure retaillée dans l'encadrement chanfreiné). Les caractères architecturaux et les techniques de construction permettent de dater cette extension de la deuxième moitié du 17e siècle. Le percement de portes chanfreinées dans l'ancien mur-pignon sud (actuel refend) a permis d'établir une communication directe entre la partie ancienne et le corps de bâtiment sud. Avec cette nouvelle campagne de construction, l'ancienne maison en rez-de-chaussée est ainsi devenue une imposante demeure à plusieurs pièces et plusieurs corps de bâtiment. Signe de ce changement de statut, la pièce de vie principale (« aula »), caractérisée par sa cheminée monumentale, a été déplacée à l'étage nouvellement construit au-dessus d'une cave voûté.
Le pigeonnier situé près du logis est plus tardif : il a probablement été construit au 18e siècle ou au début du 19e siècle, en remployant des éléments de baies chanfreinées. Une différence de traitement des chaînes d'angle (moellons en partie basse, pierre de taille en partie haute) pourrait permettre de distinguer une surélévation plus récente, à moins qu'il ne s'agisse d'un parti-pris architectural.
La petite maison isolée semble dater de la fin du 18e ou du début du 19e siècle.
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Période(s)
- Principale : limite 16e siècle 17e siècle
- Principale : 2e moitié 17e siècle
- Principale : limite 18e siècle 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1908, porte la date
Le bâti actuel de la ferme se compose d'une maison-bloc, formée d'un logis et d'une grange-étable sur le même alignement, d'une tour-pigeonnier indépendante et d'une maison isolée à pièce unique en rez-de-chaussée. Cette construction annexe, qui figure au cadastre de 1813, a peut-être fait office de logement de métayer.
MAISON-BLOC, ANCIENNEMENT LOGIS :
La maison-bloc ne résulte pas d'un programme architectural homogène : il s'agit en réalité d'une ancienne demeure, construite en plusieurs phases au cours de la période moderne. La structure allongée actuelle est issue de la juxtaposition entre un habitat initial en rez-de-chaussée, probablement agrandi dans un second temps, et un corps de bâtiment à deux niveaux, raccordé à l'ancien mur-pignon.
De la maison primitive (nord, en A sur le plan) subsiste le mur latéral nord avec son pignon en pente raide, percé de fentes d'éclairage, les traces d'arrachement de la cheminée (pierres en saillie et bouchages au niveau des piédroits) et un jour chanfreiné équipé d'un petit coussiège. Le mur postérieur ouest est également conservé dans son état ancien, avec plusieurs aménagements domestiques : fenêtre à ébrasement interne et à appui saillant en doucine ; évier et placard muraux ; jour rectangulaire probablement repercé dans un second temps. Transformé en grange-étable en 1908, le bâtiment a été augmenté d'un comble à surcroît servant de fenil et doté de nouvelles ouvertures en façade principale (portes d'étable en arc segmentaire et baie fenière). Les piédroits de l'ancienne porte d'entrée chanfreinée semblent remployés dans l'encadrement d'une porte d'étable.
La partie centrale de l'ensemble bâti semble correspondre à une première extension de la structure primitive (en B sur le plan) : en témoignent les traces de reprise du mur postérieur qui est percé, à ce niveau, d'une porte chanfreinée à arc en plein cintre ayant fait l'objet d'un remontage ou de réparations. Cette partie de l'ancien logis en rez-de-chaussée a été également rehaussée lors de l'aménagement de la grange-étable, mais elle a conservé sa fonction d'habitation. La porte d'entrée du logis a été repercée au rez-de-chaussée au début du 20e siècle, tandis que l'étage construit dans le prolongement du fenil a reçu deux fenêtres rectangulaires.
Le corps de bâtiment sud est construit sur deux niveaux, à cheval sur le mur-pignon de l'ancienne maison en rez-de-chaussée (en C sur le plan). De plan carré, il abrite une cave voûtée en anse-de-panier au rez-de-chaussée, surmontée à l'étage d'une pièce de vie avec cheminée monumentale, grand placard mural et évier en pierre. Les fenêtres percées dans les deux murs gouttereaux ont été ultérieurement retaillées et agrandies pour recevoir de grands châssis vitrés et des contrevents extérieurs. Il est néanmoins possible d'identifier d'anciens encadrements chanfreinés (façade postérieure) ou moulurés en cavet (façade antérieure). Le format de la baie arrière évoque une fenêtre à appui saillant et volet intérieur, tandis que celui de l'élévation antérieure renvoie aux fenêtres à châssis vitrés du 17e siècle qui ont été repérés à plusieurs endroits de la commune. La porte de la cave a été repercée tardivement en façade, sous un jour rectangulaire chanfreiné. La cave et l'étage communiquaient directement avec l'ancien bâtiment en rez-de-chaussée par le biais de deux portes à linteau chanfreinées, disposées dans l'ancien mur-pignon (actuel refend). La reconstruction du logis au début du 20e siècle a préservé les dispositions d'origine du corps de bâtiment sud. La surélévation du corps de bâtiment nord a permis d'agrandir l'étage dans le prolongement du fenil, nécessitant le percement d'une nouvelle porte de communication plus élevée dans le mur de refend.
MATERIAUX ET MISE EN OEUVRE :
Maçonneries à appareil irrégulier ou à assises irrégulières de moellons calcaires ébauchés (structure initiale et reprises du début de 20e siècle) ou équarris (corps de bâtiment sud) ; chaînes d'angle et encadrements de baies en pierre de taille de calcaire.
Traces d'outil relevées : taille layée à la bretture (corps de bâtiment nord, en A) ; taille brochée avec ciselures périphériques (chaînes d'angle du corps de bâtiment sud, en C) ; finition brettelée et ciselée (fenêtres du corps de bâtiment sud, en C) ; finition bouchardée (grange-étable nord).
GRANGE-ETABLE :
Grange-étable à travées de type limousin, avec deux travées d'étable et fenil dans le comble à surcroît. Le bâtiment remanié comportait également un pigeonnier de comble (plages et trous d'envol en mur gouttereau).
BATI ANNEXE :
Tour-pigeonnier de plan carré, avec jour chanfreiné remployé. Les plages d'envol sont disposées dans le mur sud.
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à deux pans
- toit en pavillon
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Typologiesancienne ferme à éléments distincts, puis ferme en maison-bloc (état 2) ; logis de type A : maison de 1 à 3 pièces en rez-de-chaussée (état 1) ; logis de type B2 : logis à pièce(s) haute(s), sur parties agricoles ou cave (état 2) ; grange-étable à travées (type limousin), de type B2 (plusieurs travées détable et grange-fenil sous-charpente)
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
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Bibliographie
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Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.
Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.
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