La maison figure isolée sur le plan cadastral de 1813, séparé de la maison voisine par un espace non bâti. Les deux bâtiments s'inscrivent dans un alignement parcellaire caractéristique qui soulève des questions d'identification : doit-on y voir la trace d'un ancien îlot formé de plusieurs habitations mitoyennes, avec maisons jumelles ou logis doubles, tels qu'on les rencontre fréquemment sur le territoire communal au début de la période moderne ?
La partie centrale du bâti actuel présente des dispositifs architecturaux homogènes pouvant être datés du milieu du 18e siècle (1733 ou 1763, d'après la date inscrite sur le linteau de la porte d'entrée). La partie est de la parcelle, actuellement occupée par une grange-étable, figure également sur l'ancien plan cadastral, mais l'état de section de 1813 ne fait pas mention de grange. Le volume général du bâti et la forme allongée de la parcelle suggèrent deux hypothèses : celle d'un ancien logis double à deux unités d'habitation juxtaposées, ou celle d'une première maison-bloc, avec petite dépendance agricole (non mentionnée comme telle en 1813).
Dans le courant du 19e siècle, une extension du logis a été réalisée à l'ouest, contre le mur-pignon recevant la cheminée. L'actuelle grange-étable a probablement été aménagée ou remaniée à la même époque.
Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.