Dossier d’œuvre architecture IA46107688 | Réalisé par
Cadot Fabien (Contributeur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
mairie-école
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Hydrographies Lot
  • Commune Cadrieu
  • Lieu-dit
  • Adresse 17 route de Gréalou
  • Cadastre 2023 A 1326  ; 2023 A 173

La mairie-école, est érigée entre 1883 et 1888 d’après les plans dressés par l’architecte départemental Achille Rodolosse. Le cahier des charges est approuvé le 27 avril 1883 pour une dépense s’élevant à 12 610 Francs. Les plans sont eux approuvés dès juillet 1882 par la préfecture. Dans le procès-verbal d’adjudication des travaux du 20 mai 1883, il est relaté les offres très différentes de deux entrepreneurs : l’un émet une offre comprenant une augmentation de 10% lorsque le second propose un rabais de 10%. L’offre la plus avantageuse émanant de Jean-Paul Guilhem est retenue mais est considérée comme une « folle enchère ». Cette expression désigne une situation où l’adjudicataire n’a pas été en mesure de respecter ses engagements. Les travaux n’ont alors pas pu commencer dès 1883.

Pour commencer la construction, la commune décide en 1884 de confier les travaux en régie au maçon Balat. Cependant, peu de temps après, l’adjudicataire Guilhem demande à être réintégrer, les travaux sont une nouvelle fois stoppés. Un nouveau procès-verbal d’adjudication est dressé le 16 mars 1884 pour les travaux restants à exécuter et confirmant Guilhem adjudicataire. Ce dernier a dû prendre en charge le paiement du début des travaux au maçon Balat. Les travaux semblent terminer en mars 1888 lorsque l’architecte Rodolosse transmet le dossier de demande de solde des travaux contenant les plans et le décompte définitif. Le coût total des travaux s’élève à 14 155 Francs soit plus de 12% d’augmentation. La commune a reçu 8 000 Francs de subvention de la part de l’État.

Bien que l’édifice ait été pensé et a servi de mairie-école, les documents officiels et les plans font naturellement mention de la construction d’une maison d’école mixte. D’une part, les besoins pour la mairie ne se résument qu’à une seule pièce, d’autre part l’État ne subventionne que les maisons d’école et non les mairies. Pourtant les plans ne laissent pas de doute sur l’emplacement de la salle de mairie. Elle est située au rez-de-chaussée du corps central dans une pièce nommée « cabinet ». Les différents accès permettent de déterminer la destination de chaque partie. En effet, l’élévation principale dispose de trois portes, deux permettent d’accéder à des préaux couverts, séparant les filles et les garçons, tandis qu’une troisième au centre donne accès au « cabinet » utilisé comme mairie et à l’escalier menant à l’étage dédié à l’habitation de l’instituteur.

Concernant les remaniements opérés au cours du 20e siècle, on peut noter l’ajout de corps au nord-ouest de l’édifice ainsi que la transformation d’une fenêtre en porte piétonne sur l’élévation principale du corps central. La parcelle a été amputée au sud-ouest et les clôtures ont été supprimées faisant disparaître l’ancienne emprise des deux cours d’école et du jardin de l’instituteur.

L’édifice est composé de plusieurs corps de bâtiments : un corps central à étage et étage de comble, accompagné de deux ailes en rez-de-chaussée, puis un corps à l’arrière en rez-de-chaussée. A l’origine, le corps central abritait la salle de mairie et l’habitation de l’instituteur à l’étage. Les deux ailes étaient des préaux couverts par lesquels les enfants accédaient à l’école. Puis le corps en arrière abritait la salle d’école mixte. Bien qu’il n’y eût qu’une salle de classe, les filles et les garçons avaient leurs propres cours et préaux.

Les murs sont élevés en moellons de calcaire et sont recouverts d’enduit. De la pierre de taille et de la brique sont utilisées pour les ouvertures qui sont ici segmentaires. Ces mêmes matériaux sont utilisés pour des décors de cordons. Chaque partie est abritée par deux longs pans couverts en tuiles mécaniques.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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