On dénombre une seule église dans cette commune. Dédiée à sainte Marie-Madeleine, cette église aurait été une chapelle votive qui apparaît dans les sources au 15e siècle (relatée par le chanoine Albe). Elle est appelée Saint-Pierre-de-Floirac alias la Madeleine. Tout comme l'église de Valroufié, elle serait une annexe de l'église de Laroque-des-Arcs. Les trois paroisses (Laroque-des-Arcs, Valroufié et Lamagdelaine) dépendaient du chapitre de Cahors et le chanoine hebdomadier en nommait le curé.
Dans sa monographie communale rédigée vers 1880-1881, l'instituteur Joseph Frézals relate une légende à l'origine de la fondation d'une chapelle dédiée à Marie-Madeleine : un chevalier, encerclé par des bandits, sauta avec son cheval nommé Méric, depuis la falaise sur laquelle ils étaient acculés. Son cheval nagea jusqu'à la rive opposée et tous deux sortirent de la rivière à l'endroit où est située l'église actuelle. Avant ce saut miraculeux, le chevalier se recommanda à Madeleine, sa dulcinée. L'église aurait ainsi pris le vocable de Sainte-Marie-Madeleine pour commémorer ce miracle et la dame de ce chevalier. Le cheval entra également dans la postérité puisque la falaise d'où il aurait sauté porte le nom de « Saut de Méric ».
Selon le chanoine Albe, l'église de La Madeleine, ruinée par les guerres et la peste, était devenue déserte. Pourtant elle est encore desservie durant les 18e et 19e siècles indiquant des réparations ou reconstructions.
Frézals indique que l'église daterait du 15e siècle excepté la chapelle de la Vierge et le clocher construits plus tardivement. L'église serait restaurée dans les années 1880 cependant il s'agit d'une reconstruction quasi-complète. En effet, la nef est entièrement reprise en 1882 par Alexis Bessou, entrepreneur à Cahors, sous la direction de l'architecte départemental Jean Gabriel Achille Rodolosse pour la somme de 6 930 francs. Les vitraux sont payés par des dons privés et exécutés entre 1883 et 1884 par les peintres-verriers Périé frères, actifs au Puy-en-Velay.
Une seconde phase de reconstruction est amorcée quelques années plus tard, elle concerne cette fois-ci le chœur de l'église. Les travaux exécutés entre 1887 et 1889 sont également dirigés par Rodolosse pour la somme de 4 380 francs. Les sculptures, et notamment les culots de retombées des ogives, sont réalisées par l'artiste cadurcien Cyprien-Antoine Calmon. Il réalise également le socle du maître-autel, qui a malheureusement disparu. Aussi disparue, la chaire à prêcher avait été réparée par le menuisier Olié. Comme pour la nef et les chapelles latérales, les vitraux sont financés par des dons privés mais cette fois-ci réalisés par le peintre-verrier bordelais Henri Feur en 1889.
Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017. Conservateur des antiquités et objets d'art du Lot depuis 2019.