Dossier d’œuvre architecture IA46107605 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
église paroissiale Sainte-Madeleine
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cahors-2
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Lamagdelaine
  • Cadastre 2017 AA 147, 57  ; 1812 D 753
  • Précisions autrefois sur commune de Laroque-des-Arcs
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    sainte Madeleine
  • Parties constituantes étudiées

On dénombre une seule église dans cette commune. Dédiée à sainte Marie-Madeleine, cette église aurait été une chapelle votive qui apparaît dans les sources au 15e siècle (relatée par le chanoine Albe). Elle est appelée Saint-Pierre-de-Floirac alias la Madeleine. Tout comme l'église de Valroufié, elle serait une annexe de l'église de Laroque-des-Arcs. Les trois paroisses (Laroque-des-Arcs, Valroufié et Lamagdelaine) dépendaient du chapitre de Cahors et le chanoine hebdomadier en nommait le curé.

Dans sa monographie communale rédigée vers 1880-1881, l'instituteur Joseph Frézals relate une légende à l'origine de la fondation d'une chapelle dédiée à Marie-Madeleine : un chevalier, encerclé par des bandits, sauta avec son cheval nommé Méric, depuis la falaise sur laquelle ils étaient acculés. Son cheval nagea jusqu'à la rive opposée et tous deux sortirent de la rivière à l'endroit où est située l'église actuelle. Avant ce saut miraculeux, le chevalier se recommanda à Madeleine, sa dulcinée. L'église aurait ainsi pris le vocable de Sainte-Marie-Madeleine pour commémorer ce miracle et la dame de ce chevalier. Le cheval entra également dans la postérité puisque la falaise d'où il aurait sauté porte le nom de « Saut de Méric ».

Selon le chanoine Albe, l'église de La Madeleine, ruinée par les guerres et la peste, était devenue déserte. Pourtant elle est encore desservie durant les 18e et 19e siècles indiquant des réparations ou reconstructions.

Frézals indique que l'église daterait du 15e siècle excepté la chapelle de la Vierge et le clocher construits plus tardivement. L'église serait restaurée dans les années 1880 cependant il s'agit d'une reconstruction quasi-complète. En effet, la nef est entièrement reprise en 1882 par Alexis Bessou, entrepreneur à Cahors, sous la direction de l'architecte départemental Jean Gabriel Achille Rodolosse pour la somme de 6 930 francs. Les vitraux sont payés par des dons privés et exécutés entre 1883 et 1884 par les peintres-verriers Périé frères, actifs au Puy-en-Velay.

Une seconde phase de reconstruction est amorcée quelques années plus tard, elle concerne cette fois-ci le chœur de l'église. Les travaux exécutés entre 1887 et 1889 sont également dirigés par Rodolosse pour la somme de 4 380 francs. Les sculptures, et notamment les culots de retombées des ogives, sont réalisées par l'artiste cadurcien Cyprien-Antoine Calmon. Il réalise également le socle du maître-autel, qui a malheureusement disparu. Aussi disparue, la chaire à prêcher avait été réparée par le menuisier Olié. Comme pour la nef et les chapelles latérales, les vitraux sont financés par des dons privés mais cette fois-ci réalisés par le peintre-verrier bordelais Henri Feur en 1889.

L'église est construite en moellon de calcaire selon sur un plan allongé et orienté. La nef est flanquée de deux chapelles latérales nord et sud ainsi que d'un clocher au sud. Ce dernier de plan carré, est coiffé d'un toit polygonal à quatre pans d'ardoise. La chambre des cloches est ajourée par des baies effilée en plein cintre. La nef a reçu une voûte d'arêtes tandis que le style ogival a été préféré pour le chœur. La nef et le chevet à trois pans sont couverts de tuiles mécaniques et les chapelles en tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit polygonal
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Lot, 1 MI H1 : Monographies communales du chanoine Albe, Lamagdelaine.

  • AD Lot, 2 O 169/2 : Archives de la commune (école, église, presbytère, etc.)

    - Eglise (devis et cahier des charges pour la reconstruction de la nef, dressés par l'architecte Rodolosse le 8 juillet 1881, revu le 8 février 1882 ; procès-verbal d'adjudication du 28 mai 1882 désignant Alexis Bessou, entrepreneur à Cahors ; devis du 8 novembre 1889 par Empel pour des travaux d'exhaussement des murs et reprises des toitures ; délibération du conseil municipal du 7 août 1887 concernant la reconstruction du chœur ; devis estimatif dressé le 8 février 1888 par Rodolosse pour la reconstruction du chœur ; décompte définitif des travaux du chœur dressé par Rodolosse le 29 décembre 1889).

Bibliographie

  • Frézals (Joseph), "Lamadeleine", p. 55-70, dans Le Lot vu par ses maîtres d'école, recueil des monographies des communes rédigées par les instituteurs de l'arrondissement de Cahors, 1880-1881, volume 1 - Canton de Cahors, dactylographié, Archives départementales du Lot, 2005.

    p. 65-66 et 68-69
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Articulation des dossiers
Parties constituantes