Dossier d’œuvre architecture IA46107553 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
ancien moulin de Landenouze
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Hydrographies le Lot
  • Commune Cadrieu
  • Lieu-dit Landenouze
  • Cadastre 1811 A 1040, 1042, 1043  ; 2019 A 732, 1217
  • Dénominations
    moulin
  • Précision dénomination
    moulin à eau
  • Appellations
    Landenouze ou Lendenouze
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, grange, réservoir, pont

Le lieu de Landenouze est connu aujourd'hui pour être un site de plongée grâce à sa résurgence mais il est implanté à l'emplacement d'un ancien moulin à eau en activité durant le 19e siècle. Le lieu mentionné « Lendenou » figure sur la carte de Cassini cependant aucun moulin n'y est représenté. Les vestiges du moulin dont il ne reste qu'un réservoir ne permettent pas de dater précisément le moulin mais on peut supposer qu'il voit le jour à la fin du 18e siècle ou au tout début du 19e siècle.

Le cadastre de 1811 indique la présence d'un moulin (parc. 1811 A 1043), d'un réservoir (parc. 1811 A 1042), d'une maison avec étable (parc. 1811 A 1040) ainsi qu'une grange (parc. 1811 A 1039) appartenant à Bernard Vaisset (ou Vaysset) et à ses héritiers. Ces possessions restent entre les mains de la famille Vaysset (Marguerite la veuve et ses filles Louise et Marguerite) jusqu'en 1864-1869 dates auxquelles elles sont vendues à Louis Bories, habitant à Cajarc (moulin, maison et réservoir en 1864, grange en 1869). En 1882, ce dernier revend le lieu de Landenouze à Emile Gentou, un marchand tailleur de Cajarc. D'après les descendants des derniers propriétaires, Gentou ne conserve ces bâtiments que très peu de temps puisqu'ils sont rachetés dès 1884 par Pierre Blanc et sa famille, des fermiers du château de Cénevières.

Le moulin serait en ruine depuis la fin du 19e siècle, les anciens propriétaires relatent qu'il n'était plus en service lors des travaux de construction de la voie ferrée et qu'il aurait été démoli. Le réservoir aurait été rempli de pierre pour édifier la route, le service des chemins de fer a ensuite fait construire un ponceau voûté d'1m50 stabilisant l'ensemble. Ce pont est érigé par l'entrepreneur Joseph Villetel ou son fils Jean, adjudicataire du 1er lot de l'arrondissement de Figeac, sous la direction de l'ingénieur ordinaire Jean Caillé (remplacé en 1885 par Heurtaut). Il est encore mentionné comme moulin en 1879 sur le plan du tracé de la ligne de chemin de fer et en 1881 dans le dictionnaire de Combarieu.

La maison peut être contemporaine du moulin ou bien antérieure, néanmoins elle a été considérablement transformée. Son emprise actuelle est bien plus grande que celle de 1811, la maison aurait été agrandie. Le cadastre de 1811 mentionne une maison avec étable qui correspondrait avec les ouvertures en rez-de-chaussée de l'élévation ouest. A cause des travaux de la route par le service des chemins de fer dans les années 1880, la maison s'est retrouvée contre une pente, créant ainsi un rez-de-chaussée surélevé côté nord. Lors de l'agrandissement de la maison qui serait intervenue en 1918 si l'on en croit les anciens propriétaires, l'élévation nord est devenue la façade principale. Elle a reçu deux travées d'ouvertures segmentaires qui diffèrent avec les ouvertures droites de l'élévation ouest. Il est très probable que la maison ait été surélevée d'un niveau par la même occasion.

La grange figurant aussi sur le cadastre de 1811 aurait également subi une phase importante de travaux en 1818 à en croire la date figurant sur le linteau de la porte ou bien même une reconstruction. Cette dernière a reçu un corps en équerre durant le 20e siècle qui a malheureusement dénaturé le bâtiment. Des appentis accolés à l'élévation ouest et visibles sur des photographies aériennes des années 1960 ont aujourd'hui disparu mais il en reste quelques traces (arrachements).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1818, porte la date
    • 1918, datation par tradition orale

Le site de Landenouze était un ensemble constitué d'un moulin avec un réservoir, d'une maison et d'une grange.

Du moulin, il ne reste aujourd'hui que les murs du réservoir, les élévations des deux bâtiments qui constituaient le moulin ont disparu, la route D662 (ancien chemin de communication n°33) et le ponceau voûté traversent en partie le site.

Ce réservoir, de forme rectangulaire, est bâti en gros blocs de calcaire assisés. Les culées du pont reposent à l'emplacement des bâtiments du moulin visibles sur le plan cadastral de 1811. Des aménagements récents pour faciliter l'accès à ce site de plongé masquent aujourd'hui les dernières traces du moulin.

Le pont présente une seule arche voûtée en berceau segmentaire. Il est construit en moellons de calcaire et recouvert d'un parement de moellons smillés.

Une maison et sa grange, situées à quelques mètres à l'est de l'ancien moulin, appartenait à l'ensemble. Cette maison se retrouve aujourd'hui en contrebas de la route. Elle comporte trois niveaux, un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. L'élévation nord, côté route, est percée de deux travées d'ouvertures segmentaires aux encadrements en pierre de taille, une porte piétonne permet l'accès au rez-de-chaussée surélevé.

Bien que dépourvue d'enduit, la maçonnerie de cette façade a été rejointoyée et ne permet pas de visualiser les traces de l'agrandissement. Entièrement enduite, l'élévation latérale ouest dispose de deux portes en soubassement, une porte charretière et une porte piétonne. Le rez-de-chaussée surélevé est ici ajouré par une fenêtre rectangulaire non alignée avec feuillures. Ces ouvertures sont dotées de linteaux droits. Cette élévation formait très probablement la façade principale de la maison primitive (avant l'agrandissement). La toiture mansardée à deux croupes est intégralement couverte d'ardoise taillée en écaille.

La grange a été considérablement remaniée. Le corps perpendiculaire à la route serait celui d'origine mais a subi des percements plus tardifs et un comblement de terre qui obstrue la partie basse. Elle devait à l'origine correspondre au modèle de grange en superposition avec un soubassement servant d'étable et un niveau supérieur pour le fenil. Une porte conserve la date portée « 1818 » mais il est difficile de déterminer quelle est l'importance de cette phase de travaux, il se peut même qu'il s'agisse d'une reconstruction. Elle est bâtie en moellons de calcaire et est abritée par une toiture de tuiles mécaniques à fortes pentes. L'élévation ouest présente des restes d'un enduit qui devait recouvrir l'ensemble des murs. Également, des bandeaux de chaux blanche rehaussaient les encadrements d'ouverture, les chaînes d'angle et la partie supérieure des élévations.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans brisés croupe
    • toit à deux pans
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété du département, propriété du département : moulin et réservoir
    propriété privée, propriété privée : maison et grange

Documents d'archives

  • Collection particulière : Histoire du lieu de Landenouze (relaté par les descendants de la famille Blanc).

  • AD Lot, 73 S 1 : Plan du tracé de la voie ferrée Cahors-Capdenac, Service des Ponts-et-Chaussées, 1879.

  • AD Lot, 3 P 294 : États de section du cadastre de 1811, commune de Cadrieu.

  • AD Lot, 3 P 292 : Matrices cadastrales de 1811, commune de Cadrieu.

Bibliographie

  • Combarieu (Louis), Dictionnaire des communes du Lot, Cahors, Laytou, 1881, (réédition Quercy Recherche, 1994).

Documents figurés

  • Carte générale de la France. 016, [Rodez]. N°16. Flle 144 / [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury] Michel (cadet). Cartographe, 1815.

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie