Dossier d’œuvre architecture IA46107171 | Réalisé par
Cadot Fabien (Contributeur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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  • enquête thématique départementale, architecture rurale du Lot
ferme de la Borie Grande
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Hydrographies
  • Commune Durbans
  • Lieu-dit La Borie Grande
  • Cadastre 2025 AH 90  ; 1839 I 19, 20, 16, 17
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    la Borie Grande
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, dépendance, croix monumentale

La ferme de la Borie Grande pourrait remonter à la fin du 18e siècle ou au début du 19e siècle. Elle témoigne de l'enrichissement d'une famille de laboureurs au 19e siècle qui transforme son habitation en véritable maison de maître. La grange monumentale n'est pas en reste puisqu'elle est mise au goût du jour pour devenir caractéristique des grandes granges du causse de la 2nde moitié du 19e siècle.

La ferme de la Borie Grande serait présente dès le début du 19e siècle voire depuis la fin du 18e siècle. Des corps de bâtiment figurent sur le plan cadastral de 1839 dont un logis, deux granges monumentales et des dépendances agricoles. Le logis a été transformé au milieu du 19e siècle, vers 1846 (?) pour devenir une véritable maison de maître avec pigeonniers et couverture en ardoise. Cette campagne d'agrandissement et d'embellissement serait l'œuvre d'Antoine Pégourié. Ce cultivateur, présent dans le cadastre de 1839, possédait de nombreuses terres cultivables, une maison, une étable, deux granges ainsi que le lac Cuniou situé à proximité. En 1846, le recensement de population de la commune indique que 6 familles et 12 domestiques ou servantes travaillent dans cette ferme. L’activité agricole d’Antoine Pégourié est alors très développée et lui permet un certain enrichissement. Il a donc les ressources financières pour transformer son logis en maison de maître dans les mêmes années. La ferme est ensuite restée aux mains de la même famille jusqu'à nos jours.

Sur les deux granges monumentales présentes en 1839, une seule a subsisté mais a connu des remaniements. En effet, le mur-pignon nord-ouest présente des traces de surélévation indiquant une reprise de la toiture. Cette surélévation est visible sur une grande partie de l'élévation antérieure (au sud-ouest). L'extrémité sud-est diffère, son pignon ne fait pas apparaître les mêmes reprises en revanche les différences de mises en œuvre des maçonneries suggèrent la reconstruction de cette partie. Le style de la grange avec pigeonnier-porche central et montade correspond à deux autres granges monumentales observées sur les causses, à quelques kilomètres à Fontanes-du-Causse (aujourd’hui commune de Cœur de Causse), construites dans les années 1870 (IA46107172 ; IA46107173). La grange de la Borie Grande pourrait avoir été transformée à la même période et peut-être même par les mêmes entrepreneurs.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 19e siècle , date portée
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1846, porte la date

La ferme à éléments distincts est composée une maison de maître, d’une maison de métayer, de plusieurs dépendances agricoles et surtout d’une grange monumentale. La ferme est également dotée d’un puits, d’un travail à ferrer. A signaler au milieu de la parcelle une croix datée du milieu du 19e siècle (185?).

La maison de maître se distingue par son élévation antérieure organisée en 5 travées encadrées par deux pigeonniers surmontant la façade. La travée centrale est embellie par une porte piétonne à deux vantaux et imposte compris dans un encadrement de style néoclassique avec pilastres et entablement. Le logis comporte une cave en sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble à surcroît ajouré par des oculi présents en façade. Le retrait des enduits laisse apparaître la maçonnerie en moellons de calcaire. Les encadrements d’ouverture et chaînes d’angle sont en pierre de taille. Entièrement couvertes en ardoise, les toitures sont à deux longs pans pour le corps de logis et polygonaux pour les pigeonniers.

De chaque côté de la maison sont accolées plusieurs dépendances dont à l’est une grange comprenant étable et hangar agricole en rez-de-chaussée et fenil à l’étage. Ce niveau est ajouré par des lucarnes jacobines et une baie fénière sur son pignon. La grange est couverte par une toiture à deux longs pans de tuiles plates et munie de demi-croupes. A l’ouest de la maison de maître, on retrouve un second logis très transformé ainsi qu’une étable dotée de soue à cochons.

Enfin, l’élément le plus important de la ferme est sans aucun doute la grange monumentale implantée à l’est de la parcelle. Longue d’environ 55 mètres, elle est issue d’une seule campagne de construction même si elle a été quelques peu remaniée ensuite. Quatre portes charretières en anse de panier ajourent le rez-de-chaussée dédié aux étables. De gauche à droite on peut retrouver une écurie avec stalles, une étable à bovins avec ses râteliers et enfin une bergerie conservant également ses râteliers. Il est très rare d’observer des intérieurs ayant aussi bien conservé ses aménagements y compris sa calade. L’espace de grange-fenil occupe tout l’étage sous charpente. Cette dernière est une charpente à fermes à entraits retroussés avec poinçon munie de jambettes engagées dans la maçonnerie. Ce niveau est accessible par un escalier intérieur mais surtout par une grande porte charretière percée au centre de l’élévation antérieure formant un porche. Une imposante montade permet d'accéder à cette entrée.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • demi-croupe
    • toit polygonal
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
  • Typologies
    ferme à éléments distincts
  • Mesures
    • l : 55 m
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections

Documents d'archives

  • AD Lot, 3 P 710 : Cadastre de 1839, commune de Durbans, états de section.

  • AD Lot, 3 P 706 : Cadastre de 1839, commune de Durbans, matrices.

  • AD Lot, 3 P 707 : Cadastre de 1839, commune de Durbans, matrices.

  • AD Lot, 6 M 43 : Recensement de population de Durbans, 1836.

  • AD Lot, 6 M 77 : Recensement de population de Durbans, 1846.

Date(s) d'enquête : 2025; Date(s) de rédaction : 2025
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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