La ferme pourrait remonter à l'époque moderne cependant le plan cadastral de 1827 et les observations de terrain indiquent de multiples remaniements et agrandissement du logis au cours des 18e et 19e siècle.

Ce dernier aurait subi au moins deux phases de d'agrandissements à partir d'un noyau en rez-de-chaussée pouvant remonter au 16e ou 17e siècle. L'élévation sud laisse apparaître en son centre l'ancienne chaîne d'angle de la maison d'époque moderne. Ce mur devenu mur de refend est toujours visible au rez-de-chaussée, il conserve les traces d'un arc en plein cintre d'une porte aujourd'hui bouchée. L'ancienne porte piétonne au rez-de-chaussée côté ouest porte la date de 1760. Cette date portée pourrait correspondre à ce premier agrandissement de la maison dont l'emprise figure sur le plan de 1827.

Une deuxième phase de travaux serait exécutée après 1827 et concerne l'élévation est de l'édifice, dans le prolongement du premier agrandissement de la partie sud. Dans cette nouvelle configuration, le rez-de-chaussée devient utilitaire, excepté la salle commune du logis primitif qui conserve ses équipements domestiques (cheminée, évier). Une porte charretière est percée à l'est mais à l'aide de matériaux en remploi dont des piédroits chanfreinées et un linteau daté 1769.

Par la même occasion la maison se dote d'un étage aux ouvertures alignées (excepté une, qui est percée au 20e siècle), d'une nouvelle toiture à croupe, couverte d'ardoise, ainsi qu'une nouvelle entrée au nord qui participe à monumentaliser cette maison devenue cossue. Cette entrée est composée d'un escalier perpendiculaire à la façade, menant à une terrasse délimitée par une balustrade. La nouvelle porte piétonne est agrémentée d'un entablement.