Dossier d’œuvre architecture IA46107144 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, architecture rurale du Lot
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Cénevières
  • Lieu-dit Mas de Cassayre
  • Cadastre 1809 A3 546  ; 2019 AI 37
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable, aire à battre, cabane, maison, toit à porcs, puits

Le lieu "Mas de Cassayre" est attesté dès la fin du 18e siècle car figure sur la carte de Cassini dressée dans le dernier quart du 18e siècle. D'après le plan cadastral de 1809, une grande partie des bâtis seraient déjà construits à cette date.

Un premier logis serait établi dès 1731 si l'on en croît la date portée sur le linteau de la porte piétonne. Il est agrandit peu de temps après par un corps en arrière, en 1742 (?) d'après une date portée sur un linteau d'une porte (bouchée aujourd'hui).

Deux autres logis accolés semblent datés de la fin du 18e siècle ou du tout début du 19e siècle (logis 2 et 3 sur le plan), l'un muni d'un étage, l'autre en rez-de-chaussée. Ils sont aujourd'hui réunis par un corps à l'arrière permettant l'accès intérieur entre les deux maisons. Il n'est pas exclu que ces deux maisons formaient un seul ensemble dès l'origine comme le laisse penser le plan cadastral de 1809. Il est possible que l'étage soit une surélévation, cependant l'enduit empêche de confirmer cette hypothèse. Par contre, les abouts de solives à intervalles régulières indiquent un probable remaniement de la toiture (et rehaussement des arases).

Concernant les bâtis agricoles, la ferme dispose de deux granges, d'une caselle, de plusieurs soues, remises, d'un four, d'une citerne ainsi qu'un puit situé au nord-est de la propriété.

La grange accolée à la caselle est une construction du 19e siècle, elle remplace probablement la grange disparue qui était située à l'ouest de la caselle. Sa charpente à arbalétriers courbes pourrait être issue d'un remontage. La seconde grange bien que remaniée garde la même emprise qu'en 1809. D'après le propriétaire actuel, l'ensemble accueillait auparavant deux branches de la même famille.

Enfin, un quatrième logis à l'ouest, aujourd'hui réuni au même propriétaire, formait un autre ensemble rural en 1809. Il conserve le millésime "1827" sur le linteau de la porte du rez-de-chaussée.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 18e siècle , date portée
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
    • Principale : 19e siècle
  • Dates
    • 1731, porte la date
    • 1742, porte la date

La ferme est composée de deux logis, deux granges, plusieurs soues, remises, d'une caselle, d'un four et d'une citerne ainsi que d'un puit situé au nord-est de la propriété. Une aire à battre est établie près d'une des deux granges.

Le premier logis est formé de deux corps de bâtiments en équerre construits en deux temps dans le second quart du 18e siècle. Les murs sont élevés en moellons de calcaire et mortier de terre. Un enduit recouvre les murs intérieurs. Le premier corps, au nord-est, est une maison en rez-de-chaussée sur étage de soubassement accessible par l'arrière. Par la déclivité du terrain, l'élévation principale, au nord-est, se retrouve de plain-pied. Cette maison comprend une salle commune conservant une cheminée, des placards et une souillarde hors-œuvre avec son évier. Le second corps est en hauteur avec un rez-de-chaussée utilitaire. Son étage accueille une chambre avec cheminée et placard, accessible depuis la salle commune. Le rez-de-chaussée utilitaire est ouvert sur l'élévation nord-ouest, l'accès à l'étage de soubassement de la première maison est désormais possible ce rez-de-chaussée. Un imposant linteau monolithe portant la date de 1742 (?) atteste la présence d'une ancienne porte d'étable, aujourd'hui bouchée. Cette façade révèle également une imposante allège sous la fenêtre qui peut indiquer la présence d'un ancien évier.

La première grange-étable est en superposition, un escalier maçonné permet l'accès au fenil par le mur-pignon. La partie inférieure réservée à l'étable, est ouverte par plusieurs portes percées dans le mur-gouttereau et le mur-pignon. La grange est construite en moellons de calcaires et est couvertes d'une toiture à fortes pentes de tuiles plates avec rives et égouts de toit en lauzes calcaires. La charpente est formée de plusieurs couples d'arbalétriers courbes pris dans la maçonnerie des murs-gouttereaux. Les arbalétriers sont assemblés à mi-bois et chevillé. Il est possible qu'une partie de cette charpente soit issue d'une précédente grange.

La seconde grange-étable est également en superposition mais est beaucoup plus vaste que la première. Elle était auparavant recouverte d'enduit. L'élévation nord-est est ouverte et laisse apparaître la charpente à ferme avec entrait et poinçon. Cette partie a été remaniée mais devait permettre l'accès à l'espace de grange-fenil, aujourd'hui fermé par un bardage bois. La grange est couverte par une toiture à fortes pentes de tuiles mécaniques.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile mécanique, tuile plate, calcaire en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée, 1 étage carré, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • croupe
  • Typologies
    ferme à éléments distincts ; logis en rez-de-chaussée ; logis à étage ; grange-étable en superposition
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie