La ferme est composée d'un logis, d'une grange implantés autour d'une cour enclose. Elle est accessible via un portail maçonné couvert d'une toiture à fortes pentes et croupes couverte de tuiles plates. L'ouverture est en anse de panier et a conservé ses deux vantaux de bois.

LOGIS : Le logis est formé d'un noyau primitif muni d'une tour et de multiples corps accolés. Les maçonneries sont en moellons de calcaire dont la mise en œuvre varie selon les différentes phases de construction. Les murs étaient intégralement recouverts d'enduit, ils sont aujourd'hui altérés ou bien retirés (tour). Un bandeau de chaux de couleur blanche devait courir sur toutes les élévations au-dessus de l'étage, il en reste quelques traces sur l'élévation nord-ouest. Les murs de la tour ont été rejointoyés récemment.

Les bâtis sont abrités par des toitures à faibles pentes couvertes de tuiles creuses. L'épi de faîtage du logis est identique à celui de la grange ce qui peut supposer que les couvertures ont été refaites au même moment. La toiture à quatre pans de la tour ne convient pas à la forme circulaire de ce bâti. Auparavant, cette tour devait certainement être couverte par un toit polygonal à fortes pentes.

Le logis primitif du 16e siècle se développe sur trois niveaux dont un comble, un étage d'habitation et un rez-de-chaussée utilitaire. La tour circulaire accolé à l'angle nord dessert les différents niveaux grâce un escalier à vis.

Ce logis est ouvert par deux fenêtres à croisées de meneaux dont les moulures sont en doucines (élévation nord-ouest et élévation nord-est). Des jours chanfreinés viennent éclairer le niveau de comble. Les moulures en doucines se retrouvent sur les baies de la tour. Certaines baies ont conservées leur appui mouluré. La tour possède également une demi-croisée visible depuis le nord-est. Deux ouvertures ont été murées en partie supérieure de la tour. Des jours en archères chanfreinés éclairent le rez-de-chaussée, ils sont placés sur les élévations nord-ouest et sud-ouest. Ce rez-de-chaussée est accessible par une porte charretière percée dans l'élévation sud-est, cette ouverture segmentaire est également chanfreinée.

Les corps accolés au nord et au nord-est sont ajourés par des fenêtres rectangulaires de style 19e siècle ou par des baies moulurées utilisées en remploi. Les agrandissements au sud-est sont ouverts par des baies rectangulaires à l'étage et une fenêtre allongée en plein cintre au rez-de-chaussée. Des oculus éclairent le comble de cette partie.

Le logis possède deux galeries de bois, l'une côté nord-ouest, l'autre au sud-est. La première galerie est accessible depuis le corps ajouté à l'angle est du logis. Une ancienne baie moulurée a été transformée en porte afin de relier le logis à cette extension. Un escalier extérieur est accolé à l'élévation sud-ouest et permet d'accéder directement à ce corps est.

L'intérieur du logis a été rénové, cependant certains équipements domestiques ont été conservés dont une cheminée en pierre avec manteau mouluré et piédroits en quart de rond, plusieurs placards, ainsi que les coussièges d'une des fenêtres à croisée.

Le corps accolé à l'angle nord de la maison possède également une cheminée avec manteau de bois mais aussi un évier.

GRANGE-ETABLE : La ferme a la particularité de posséder une grange absidiale munie d'une charpente à courbes perchée. La grange est terminée par une abside semi-circulaire au sud-ouest. Sa toiture est composée de fortes pentes, d'une croupe ronde et d'une demi-croupe, le tout couvert de tuiles plates. Les maçonneries sont formées de moellons de grès, excepté le mur-pignon qui est reconstruit en calcaire. Une partie des maçonneries est reprise lors du remplacement de l'ancienne couverture de chaume par la tuile, ce qui a nécessité des travaux de consolidation et d'exhaussement. Des appentis de tuiles creuses sont accolés contre les murs-gouttereaux.

La grange-étable est organisée sous un volume unique abritant l'étable, le fenil et un espace de grange. Une porte charretière est percée dans le mur-pignon. L'ouverture est formée d'un arc surbaissé en pierre de taille, le claveau central porte un écusson avec la date de 1774.

A l'intérieur de la grange, un plancher de bois surélevé accueille le fenil. D'anciens abouts de solives placés plus haut signalent que ce plancher a été abaissé. L'étable située sous le fenil, est accessible à la fois par une porte piétonne à l'intérieur, et par une porte plus vaste percée dans le mur-gouttereau sud-est. Cette dernière possède des piédroits chanfreinés.

La charpente de cette grange est dite à courbes perchée. Trois couples d'arbalétriers courbes sont disposés en hauteur sur les murs-gouttereaux, un autre bois courbe forme la croupe. Ces éléments semblent être les derniers vestiges de l'ancienne charpente car elle a été complétement reprise : des chevrons formant fermes reposant sur des sablières ont été ajoutées pour supporter la nouvelle couverture. L'appentis au nord-ouest est directement accolé à la charpente de la grange.