• enquête thématique départementale, architecture rurale du Lot
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Brengues
  • Lieu-dit Bazos
  • Cadastre 1840 F1 147 à 180  ; 2019 F 250, 251, 252, 258, 267, 268, 270, 271, 273
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, grange, abreuvoir, pigeonnier, fenil, étable, remise agricole, toit à porcs, puits, poulailler

Cet ensemble rural est une ferme homogène du 19e siècle conservant un logis du 15e siècle remanié.

Le lieu de Bazos apparaît dès la seconde moitié du 15e siècle. Il pourrait s'agir de la borie « de Bazas » dont le propriétaire ou tenancier, Jean Merle, demande l'exonération de la taille pour son frère franc-archer (Lartigaut, p. 210). Une partie de la maison semble dater de la seconde moitié du 15e siècle (demi-croisée en encadrements à cavet, piédroits en quart de rond, peintures du plafond). Ces vestiges pourraient concorder avec la borie mentionnée plus haut ou bien être issus d'une phase de construction plus tardive. Cette maison était accompagnée d'une grange présente sur le cadastre de 1840. A cette date, la propriété appartient à un certain Jean Tremoulet qui se composait de terres, vignes, patus, bois, prés, friches, jardins, deux pigeonniers, cinq granges et deux logis. Toutes les granges ont aujourd'hui disparues.

Le logis principal serait construit au début du 19e siècle (linteau millésimé 1809), il se présentait comme une maison de maître à trois travées avant de subir plusieurs agrandissements : l'ajout d'une travée à l'ouest, la travée du pigeonnier à l'est et un corps au nord. Le toit à la Mansart abritant la totalité de l'édifice est alors postérieur aux agrandissements. L'emprise du logis sur le plan cadastral de 1840 semble similaire au plan actuel : les agrandissements seraient antérieurs à cette date.

Une première grange, datée de 1842 si l'on en croit la date portée sur le linteau d'une porte, serait alors construite au même emplacement qu'une grange présente sur le cadastre de 1840.

Une seconde grange serait établie postérieurement, le linteau de la porte charretière porte la date de 1887 (?) et son emprise actuelle ne correspond pas à celle du cadastre de 1840.

Absentes de ce cadastre, les dépendances actuelles sont construites après cette date, probablement dans la seconde moitié du 19e siècle. D'après le témoignage de l'actuel propriétaire, la famille Oulié serait en possession de l'ensemble de Bazos depuis les années 1920. Cette famille a donné de plusieurs maires à la commune au cours du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle , daté par travaux historiques, date portée
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques, date portée
    • Secondaire : limite 18e siècle 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1809, porte la date
    • 1842, porte la date
    • 1852, porte la date
    • 1887, porte la date

La ferme est structurée en éléments dissociées, elle comprend trois logements, deux granges-étables et plusieurs dépendances dont un pigeonnier, un puits, deux remises, une soue, un poulailler et un abreuvoir.

Le logis principal, construit au début du 19e siècle se présente sous la forme d'un bâti rectangulaire à quatre niveaux d'élévation correspondant à un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un comble. L'édifice est abrité par une toiture à la Mansart dotée de coyaux, de deux croupes et terminée par deux épis de faîtage. Les murs sont recouverts d'enduit altéré par endroit laissant entrevoir la maçonnerie en moellons de calcaire. Un bandeau et une corniche en génoise terminent les élévations.

Une terrasse maçonnée permet d'accéder au rez-de-chaussée surélevé par l'élévation sud. Cette façade comporte cinq travées ajourées de baies rectangulaires à feuillures externes. La première travée à l'ouest est ajoutée postérieurement au logis comme le montre les traces de l'ancienne chaîne d'angle. Le pigeonnier placé dans le prolongement, à l'est, est probablement ajouté par la suite bien que l'enduit cache les hypothétiques traces de reprises. Cette dernière travée perturbe l'homogénéité de la façade primitive à trois travées. La porte piétonne en rez-de-chaussée, au centre de la façade, comporte un linteau portant la date de 1809. L'étage de soubassement est accessible par une porte charretière dans la travée ouest.

Le logement a été agrandi également au nord, cette façade postérieure n'est pas homogène : les ouvertures ne sont ni similaires ni alignées.

A l'est du premier logement, un second logis conserve un noyau primitif de la seconde moitié du 15e siècle ayant subi trois agrandissements successifs depuis la fin du 18e siècle (étudié : IA46101761).

La première grange-étable correspond au modèle des granges en superposition. L'étable occupe le premier niveau, elle est partitionnée par un mur de refend. L'espace sous charpente est entièrement dédié au fenil, il est ouvert par une baie fenière en mur-gouttereau et une porte charretière en mur-pignon. La grange est abritée par une toiture à fortes pentes, coyaux, demi-croupes et est couverte de tuiles mécaniques. Les coyaux viennent se poser sur un rang de lauzes calcaires.

La seconde grange-étable est également en superposition. Elle est ouverte par une porte charretière en mur-pignon et toutes ses ouvertures sont surmontées d'un linteau à arc segmentaire. Ses chaînes d'angle et ses encadrements comportent des traces de bouchardes. Sa toiture à deux fortes pentes est couverte d'ardoises.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique, tuile creuse, tuile plate, ardoise, calcaire en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble, rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • toit à longs pans brisés
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    ferme à éléments dissociés ; logis en hauteur ; grange en superposition
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.

  • Lartigaut (Jean), Le Quercy après la guerre de Cent Ans, Aux origines du Quercy, Cahors, Quercy-Recherche, 2001 (réédition augmentée de l’ouvrage issu de sa thèse : Les campagnes du Quercy après la guerre de cent ans, Toulouse, 1978).

    p. 210
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie