Le lieu-dit Pratoucy conserve plusieurs groupes d'habitation dont un ensemble qui aurait appartenu à une même famille, les Lacombes de Laroussilhes durant le 18e siècle. Selon les habitants du hameau, cette famille aurait fait construire tout un ensemble rural composé de trois maisons dont une maison de maître (IA46107106), et une grange-étable. Des linteaux millésimés sont présents sur plusieurs constructions : une première maison est datée de 1725 (IA46107105), une seconde de 1738, et la grange-étable de 1778. La maison de maître (IA46107106) n'est pas datée mais son architecture néoclassique permet de la dater de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle (elle figure sur le plan cadastral de 1826).
Le logis daté de 1738 a été considérablement remanié, cependant, il est possible d'émettre des hypothèses sur les différentes phases de construction.
L'emprise de la maison est identique à celle figurant sur le plan cadastral de 1826 ce qui signifie que les travaux de construction et importants remaniements ont eu lieu avant cette date.
Le premier état de la maison serait daté de 1738, d'après le linteau millésimé de la porte piétonne. Ce logis en hauteur comprenait deux pièces en rez-de-chaussée surélevé, une partie utilitaire en soubassement (cave, cellier, étable), et un étage de comble. Le rez-de-chaussée surélevé était desservi par un escalier extérieur. D'après les abouts de solives présentes sur une partie de la façade, une galerie en bois devait courir sur la longueur de la façade.
Au tout début du 19e siècle, un corps est ajouté au nord vers 1801-1802 d'après le millésime « An X » inscrit sur le linteau de la porte du premier niveau. Il vient s'appuyer contre la souillarde, l'ancienne chaîne d'angle est d'ailleurs visible au niveau inférieur. Ce corps comprend deux chambres au niveau supérieur et une étable au niveau inférieur. Quelques éléments laissent penser que ce corps a été réalisé en deux temps. D'une part, la baie à feuillure externe placée à l'étage du mur est ne correspond pas avec les autres ouvertures, cela indique un remaniement ou une construction plus tardive. D'autre part, les maçonneries ne sont pas homogènes entre la partie basse et la partie haute notamment la taille des moellons, ces différences sont davantage visibles sur le mur nord. Un appentis devait auparavant abriter cette partie.
Enfin, un avant-corps et un four sont accolés à l'élévation principale au sud. Un perron maçonné couvert est alors construit contre ce nouveau corps en lieu et place de l'ancien dispositif d'accès extérieur.
La reprise de la charpente au cours du 19e siècle a permis d'unifier les différents éléments de la maison.