Alignée le long de la route, la grange-étable est éloignée du logis d'environ 100 mètres et est disposée selon un axe nord-sud. Elle se développe en superposition et offre deux niveaux d'élévation, un premier sert d'étable et le second accueille l'espace de grange.
Les murs sont élevés en moellons de calcaires grossièrement ébauchées et soutiennent une charpente non triangulée dite « cruck ». Cette dernière est dotée d'arbalétriers courbes pris dans la maçonnerie et reliés au sommet par un assemblage chevillé à mi-bois dit « à crabo ». Diverses pièces, comme des blochets, faux entraits et autres pièces de bois sont venues renforcer la structure. Ces éléments sont probablement ajoutés lors du remplacement du chaume par de la tuile plate. La toiture à deux longs pans est terminée par deux demi-croupes.
Des blocs de pierre sommairement équarris forment les chaînes d'angle. Cependant, un soin particulier est réservé à la porte voûtée en plein cintre, côté nord. La pierre y est taillée et les arêtes sont ciselées. La porte à deux vantaux se ferme à l'aide d'une targette en fer forgé ciselée en forme d'épi. Le mur oriental possède deux jours en archère (l'un est bouché) et les traces d'un arc indiquant le percement d'une porte.
Les murs-gouttereaux présentes des fissures liés au passage des véhicules sur la route voisine et au poids important de la toiture. La grange semble partir vers la pente du terrain (instabilité du sol ?).
Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.