Dossier d’œuvre architecture IA46106141 | Réalisé par
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

Chercheur pour le Département du Lot depuis 2017.

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  • opération ponctuelle
église paroissiale Saint-Eutrope
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Lacapelle-Marival
  • Commune Leyme
  • Cadastre 2017 AE 52
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Eutrope

Après la Révolution, Leyme est érigé en paroisse et l'église de l'ancienne abbaye cistercienne de la Grâce-Dieu, fondée au début du 13e siècle, sert alors d'église paroissiale. Après avoir été vendue comme bien national à Jean Donnadieu, elle est rachetée en 1811 par les paroissiens à sa veuve, la dame Ortal, pour la somme de 1500 francs. Quant aux bâtiments conventuels, acquis par Jalenque suite à la nationalisation de l'abbaye, ils sont cédés au frère Tissot en 1835 afin de servir à la création d'un asile d'aliénés, à l'origine de l'Hôpital psychiatrique de Leyme.

En 1850, les habitants se plaignent que le « voisinage des aliénés, qui vocifèrent continuellement, a pour résultat fâcheux de troubler les cérémonies religieuses ». La commune s'entend alors avec le directeur de l'asile : en échange de l'abandon de l'église à son profit, ce dernier s'engage à donner un terrain et à y faire construire une nouvelle église ainsi que le presbytère. Les plans et devis en sont dressés en 1852 par Auguste Régy, architecte de l'arrondissement de Figeac, et les travaux débutent en 1855. Dédiée à saint Eutrope, elle est bénie en 1858 par Mgr Bardou et on y transporte la majorité du mobilier de l'ancienne abbaye, tableaux, retables, stalles et boiseries. Toutefois, l'acte d'estimation de l'ancienne église effectuée par le notaire Vaissié en 1851, stipule que « le tombeau de Madame de Noailles et les deux statues se trouvant sur le tombeau, buste et gaine », ainsi que « la peinture représentant l'Assomption et servant de surciel au choeur dit des Dames », ne seront pas déplacés.

Les derniers travaux concernent l'ajout dans les années 1950-1960 d'un petit bâtiment contre l'élévation ouest de la nef, remployant des pierres provenant de la démolition du presbytère.

Edifice de plan allongé, à chevet plat, formé d'une nef unique à vaisseau et à deux chapelles latérales voûtés d'arêtes tout comme l'abside. Le clocher s'élève au-dessus de la façade principale qui est ornée, tout comme le chevet, d'une rose polylobée. Deux sacristies accostent l'abside dans le prolongement des chapelles latérales.

Quelques observations sont à retenir du devis estimatif des travaux à exécuter pour la construction de l'église, daté du 1er décembre 1852 : il est prévu que les parements extérieurs seront en pierre de taille assisée et rejointoyée, et les parements intérieurs en pierre ordinaire crépie ; le dallage sera en pierre dure provenant des carrières de Leyme ou du Bouissou ; la voûte sera exécutée en « pierre calcaire plate de 0,25 m de queue, [...], posées à joint coupé et parfaitement unies les unes contre les autres » ; la couverture de la nef, du choeur et des chapelles sera exécutée « en ardoise pierre schisteuse du pays, posée sur planches jointives et fixées avec des chevillots de bois » ; la couverture du clocher sera exécutée « en ardoise de Brives posées sur planches jointives et fixées avec des pointes ».£

La particularité la plus notable de cette église est d'avoir été conçue en fonction du mobilier préexistant de l'ancienne abbatiale, ce qui fait son unicité.

  • Murs
    • pierre
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Dossier communal sur la construction de l'église de Leyme (1850-1869)

    AD Lot : 2O190/3

Bibliographie

  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 168
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Bernard Guillaume
Bernard Guillaume

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