• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
église Notre-Dame-des-Cordeliers, ancienne église conventuelle puis paroissiale
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gourdon
  • Commune Gourdon
  • Cadastre 2017 AH 456
  • Dénominations
    église
  • Genre
    de cordeliers
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Appellations
    Notre-Dame-des-Cordeliers
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le couvent est fondé vers 1250 par Gisbert II de Thémines et son épouse Hélène de Bouriane, héritière de Guillaume Gourdon-Salviac. La construction de l'église est probablement commencée peu après et elle est achevée en 1287, date inscrite sur la clef de voûte de la première travée ouest (C.I.F.M., 1984). Sans doute dès la fin du 13e siècle ou le début du 14e, une chapelle probablement funéraire est ajoutée au sud du choeur, et quatre autres entre les contreforts des première et deuxième travées ouest de la nef. Les bâtiments conventuels sont ruinés pendant les guerres de Religion ; l'église aurait cependant été restaurée au début du 17e siècle. Bienfaitrice du couvent, la famille de Lauzières-Thémines est encore représentée à la fin du 17e siècle avec une litre funéraire aux armes d'Antoine François Hannibal d'Estrées de Lauzières-Thémines (1648-1698), dont quelques vestiges subsistent à l'intérieur de l'église.

A la Révolution, le couvent est converti en caserne et en salle de réunion, puis en magasin à fourrage et en poudrerie. L'église devient paroissiale sous le Premier Empire et les Clarisses installent une école de filles dans les bâtiments conventuels en 1817 qui ferme en 1902. Les vitraux de l'église, datés de 1874, sont dus à l'atelier de Goussard et de son successeur J.-B. Anglade, Condom dans le Gers. Pour répondre à une demande des paroissiens, l'architecte Emile Toulouse, surveillant des travaux des édifices diocésains, érige une tour-clocher devant la façade ouest en 1896-1897. L'église est désaffectée depuis 1950 ; elle a fait l'objet en 1971 d'une campagne de restauration avec la participation du Club du Vieux Manoir.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle
    • Principale : 1er quart 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1287, porte la date

L'église n'était à l'origine qu'un grand volume unique composé par la nef à quatre travées carrées et l'abside polygonale. Les nervures prismatiques des voûtes retombent par l'intermédiaire de chapiteaux très simples sur des colonnettes engagées tronquées et amorties par des culots. L'articulation entre le choeur et la nef est cependant marquée par des colonnes engagées descendant jusqu'au sol, dont les chapiteaux sont juxtaposés aux culots de la voûte de la nef. Des armoires, un lavabo et un enfeu sont ménagés dans la partie basse des murs de l'abside dont les sept pans sont ajourés par de grandes fenêtres à réseau. Les fenêtres des deux premières travées de la nef ont un dessin semblable, mais des arcs visibles au-dessus montrent qu'elles étaient initialement plus hautes. Les mêmes arcs apparaissent dans les deux travées occidentales au-dessus des arcs des chapelles qui ont pris place, successivement, entre les contreforts. Le portail de l'église ouvre à l'ouest sous le porche créé à la base du clocher ajouté à la fin du 19e siècle ; les tores de ses voussures retombent sur des chapiteaux lisses.

La chapelle accolée au côté sud de l'abside avait sans doute un statut particulier, les armoiries du décor peint faisant supposer une fonction funéraire ; elle est couverte d'une croisée d'ogives dont les nervures retombent sur des culots sans décor.

Dans la nef est conservée une cuve baptismale monolithe sur laquelle sont figurés le Christ et les apôtres sous des arcades trilobées.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • tête humaine
    • armoiries
    • compas
    • équerre
    • étoile
    • agneau mystique
  • Précision représentations

    Les clefs de voûte de l'abside et de la nef portent, d'est en ouest, un soleil rayonnant, l'Agneau mystique, une main bénissant entre la lune et le soleil, un animal non identifié, puis une main bénissant entourée de la date de MCCLXXXVII. Un visage barbu (le Christ ?) orne la clef de la voûte de la chapelle accolée à l'abside. Les clefs de voûte des autres chapelles portent des écus armoriés, une étoile et un compas associé à une règle et une équerre. Seule la chapelle sud-ouest possède des culots sculptés de têtes humaines.£Armoiries non identifiées sur la clef de voûte de la chapelle nord-ouest : de (...) à la vache de (...) brochant sur un arbre de (...). Armoiries non identifiées sur la clef de voûte de la chapelle sud-ouest : de (...), à la barre de (...), accompagnée en chef de fleurs de lys de (...) et en pointe d'un griffon de (...).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1929/10/03
  • Référence MH

Bibliographie

  • Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.

    catalogue
  • Salaun (Gwennaëlle), La naissance de l'art gothique dans le Haut-Quercy, mémoire de D.E.A. sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse-Le Mirail, 1992, vol. Etude, p. 66-79, vol. Photographies fig. 130-148.

  • Clary (abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, 1986.

    p. 134, 149
  • Corpus des inscriptions de la France médiévale, t. 9, Aveyron, Lot, Tarn, 1984.

    p. 101, pl. XXX
  • Club du Vieux Manoir. IV. Eglises de Gourdon, Paris, Nouvelles éditions latines, s.d., 32 p.

Périodiques

  • Lartigaut (Jean), Le testament d'une dame de Thémines (1552), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXIII, 1992, p. 201.

  • Legros (Catherine), Gourdon-en-Quercy. Eglise des Cordeliers et église Saint-Pierre, dans Congrès archéologique de France, 147e session, 1989, Quercy, Paris, S.F.A., 1993.

    p. 307-315

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble