Le territoire communal a fait l’objet d’une première approche dans le cadre de l’enquête thématique départementale sur l'architecture civile du Moyen Age (2005). Cet inventaire préliminaire a permis d’identifier plusieurs édifices ou sites datés du Moyen Age (église de Pontverny, castrum de Vayrac, vestiges d’architecture civile des 15e-16e siècles au Theil) ou du début de la période moderne (manoir d’Espalieu).
Une opération d’inventaire topographique a été initiée en 2013 dans le cadre d'une convention de partenariat entre le Département du Lot et le Syndicat mixte de la vallée de la Dordogne. Elle s'inscrit dans une opération plus large concernant le patrimoine bâti du Pays d'Art et d'Histoire de la Vallée de la Dordogne lotoise. Conduite sur une durée de 3 ans, cette opération avait pour objectif de recenser et étudier, de façon systématique, le patrimoine architectural sur une sélection de communes représentatives des trois entités géographiques du Pays de la vallée de la Dordogne lotoise : Ségala, vallée de la Dordogne, Causse de Martel. La première phase, portant sur les communes de Comiac et Calviac, a été réalisée entre avril 2013 et juin 2015. Elle a été suivie d’une deuxième phase concernant la commune de Cuzance, sur le causse de Martel. La troisième phase, initialement prévue sur les communes de Bétaille et de Vayrac (vallée de la Dordogne) a été abandonnée en raison du calendrier et de la rupture du partenariat avec le territoire.
La méthodologie telle qu’elle a été définie par le cahier des clauses scientifiques et techniques devait consister en un recensement exhaustif du patrimoine bâti de la commune, en complément de l’opération thématique sur les fermes du Ségala déjà conduite par le Département en 2006-2007 (inventaire préliminaire réalisé par Hadjadj-Jadaud Julien sur une sélection de communes des cantons de Bretenoux, Latronquière et Sousceyrac). L’inventaire topographique a toutefois été élargi à une étude plus approfondie du territoire permettant de mieux connaître les spécificités de l’habitat et de l’architecture rurale, d’intégrer les sites et vestiges archéologiques et de préciser les chronologies d’implantation et d’évolution du bâti. L’analyse a été appuyée sur une étude succincte mais systématique de tout le bâti antérieur à la fin des années 1960, une analyse morphologique des parcellaires, une synthèse historiographique et un dépouillement des archives (locales, départementales).
A Calviac, l'inventaire a donné lieu à la réalisation de 140 notices "architecture". Au sein de ce corpus, 31 édifices ou fermes ont été sélectionnés pour leur caractère remarquable, du fait de leur ancienneté, de leur rareté ou, au contraire, parce qu'ils constituent un échantillon particulièrement représentatif de certaines composantes du corpus.
Le corpus inventorié couvre plusieurs types de bâtis dont une grande majorité de fermes (84), mais également des maisons isolées (34 dont un ancien moulin, une auberge-relai et l’ancien presbytère de Calviac), des bâtiments utilitaires ou artisanaux (3 ; puits isolés et moulin), des sites fortifiées (2 dont une motte castrale probable et un castrum déserté), des bâtiments publics ou communautaires (4, dont deux églises et deux écoles), un ouvrages d’art (pont) et des édicules religieux ou commémoratifs (11 ; croix monumentales ou de chemin, monument aux morts).
Aucun des immeubles de la commune ne bénéficie actuellement d'une protection au titre des Monuments Historiques, ni de mesure de sauvegarde au titre du code de l'urbanisme (permis de démolir pouvant être institué dans le cadre d'un PLU).