Dossier d’œuvre architecture IA46105874 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Cère et Ségala
  • Commune Sousceyrac-en-Quercy
  • Lieu-dit Candes
  • Cadastre 1819 H 309, 353  ; 2011 AY 122, 151
  • Précisions autrefois sur commune de Comiac ; commune fusionnée après inventaire
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, fenil, étable à vaches, toit à porcs, poulailler

Patrimoine rural du Lot sélectionné

La ferme figure au cadastre de 1819 : propriété de Pierre Nauvioles, elle comprenait, à cette date, un logis, une grange ainsi qu'un fournil, ces trois éléments étant dissociés et seulement reliés par les chemins publics. De l'ensemble recensé en 1819 ne subsiste que la grange-étable qui fut vraisemblablement bâtie vers le milieu du 18e siècle, au regard du volume général et du traitement des différentes ouvertures. Son mur-pignon nord-est a été remanié voire reconstruit dans le premier quart du 19e siècle, mais il conserve un ancien claveau daté de 1753, remployé dans l'arc de la nouvelle porte aménagée en 1914 (date portée). Sa reconstruction est à mettre en relation avec le remplacement de l'ancien toit qui devait être couvert en chaume.

Le fournil a été démoli et la maison reconstruite en 1822, probablement par le même Pierre Nauvioles, d'après l'inscription portée sur le linteau de la porte d'entrée. Elle se présente aujourd'hui comme un ensemble homogène du début du 19e siècle, qui semble toutefois remployer certains éléments plus anciens (claveaux, linteaux, moellons).

Une dépendance servant de loges à cochon et de poulailler a été bâtie dans la deuxième moitié du 19e siècle à l'arrière du logis, à l'emplacement d'une ancienne maison figurant sur le plan cadastral de 1819.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1753, porte la date
    • 1822, porte la date
    • 1914, porte la date

Le logis borde la voie principale du hameau de Candes et ouvre, en façade postérieure, sur une cour enclose par des murets en pierre sèche. Formant la limite nord de la cour, un bâtiment allongé à longs pans en tuiles mécaniques, percé de trois portes et de jours carrés, abritait les loges à cochon et le poulailler. La grange-étable est située à l'écart de cet ensemble bâti, en bordure du chemin d'accès au hameau.

Les différents bâtiments de la ferme sont en moellons de granite ; les chaînes d'angle, encadrements de baies et souches de cheminées sont réalisés en pierre de taille. Le logis se distingue par des parements en moellons équarris soigneusement assisés, notamment en façade principale : il pourrait s'agir de remplois provenant du logis antérieur. Il n'a toutefois pas été possible de distinguer des maçonneries plus anciennes en place.

La maison présente un plan rectangulaire et une structure à un étage carré surmonté d'un toit en pente raide, à longs pans et croupes couverts de lauzes de schiste. Le bâtiment est scindé en deux parties séparées par un mur de refend maçonné portant la souche de cheminée. L'habitation est disposée à l'étage, au-dessus d'un rez-de-chaussée à fonction utilitaire et agricole qui semble avoir servi de cave, d'étable, de poulailler et de remise. Différentes ouvertures permettaient un accès à ces dépendances intégrées depuis la voie publique ou depuis la cour postérieure : petite porte piétonne à linteau et trou de poulailler percés en façade principale ; porte bâtarde couverte en anse-de-panier, avec claveaux remployés, disposée en façade latérale ; petites portes à linteau et simple vantail ouvrant en façade postérieure. Ces ouvertures définissent trois travées imparfaites en façade principale, réparties autour de la porte d'entrée et du perron en maçonnerie qui la dessert. Un deuxième accès est aménagé en façade postérieure, formé d'un perron et d'un balcon couvert initialement bâti en bois mais reconstruit en béton armé.

L'élévation sur rue traduit l'existence de deux pièces juxtaposées en façade : la porte d'entrée à baie d'imposte est associée à deux fenêtres éclairant la pièce commune située à gauche de la souche de cheminée, tandis que la fenêtre de la chambre apparaît isolée au centre de la partie droite. Ces baies se caractérisent par de grandes dimensions et un encadrement rectangulaire à feuillure externe qui est rehaussé d'un badigeon blanc. Les trois fenêtres du deuxième niveau sont surmontées de lucarnes à encadrement rectangulaire éclairant le comble.£La grange-étable présente une structure très allongée à rez-de-chaussée partiellement enterré et comble à surcroît. Au premier niveau prenait place l'étable à vaches, surmontée par un vaste espace sous charpente servant à la fois de grange, de fenil et de remise. Eclairée par une double série de fentes d'éclairage chanfreinées, l'étable ouvre en mur gouttereau par une porte bâtarde couverte d'un arc en anse-de-panier très aplatie. Une deuxième porte en anse-de-panier et à clé saillante a été aménagée (ou remontée) dans le mur-pignon nord-est, lors de la reconstruction de ce dernier. Desservie par une rampe d'accès, la porte charretière de la grange est percée dans le mur-pignon sud-ouest : elle possède un linteau en bois animé d'un fin chanfrein. Le bâtiment est couvert d'un toit plus récent à longs pans et demi-croupes couverts d'ardoise, dont la mise en place a nécessité la reprise voire la reconstruction des murs-pignon d'origine.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique, ardoise, schiste en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    ferme à éléments dispersés ; logis de type B2 : maison en hauteur à perron, avec 1 à 3 pièces sur parties agricoles ou utilitaires ; grange-étable en superposition (type auvergnat), porte de grange en mur-pignon et porte d'étable en mur gouttereau
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • croix de Malte
    • croix pattée
  • Précision représentations

    Le toit en lauzes de schiste conserve ses épis de faîtage en granit en forme de boule.£La porte bâtarde percée dans le mur gouttereau de la grange-étable est ornée d'une croix de Malte, sculptée en bas relief sur la clé de l'arc.£Une porte d'étable ou de loge à cochon, percée en façade postérieure du logis, présente un motif gravé en forme de croix pattée. Il s'agit vraissemblablement d'un remploi peut-être issu de la maison antérieure.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Cadot (Fabien), Etude méthodologique pour la connaissance et la conservation du patrimoine rural lotois, Département du Lot/Région Occitanie, dactylographié, 2020.

Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot