• dossier ponctuel
maison dite Peyrière ou du Griffon
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Napoléone Anne-Laure

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Figeac-2
  • Hydrographies le Célé
  • Commune Figeac
  • Adresse 4 place Champollion
  • Cadastre 2008 AC 289
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Peyrière ou du Griffon

Ce petit édifice admirablement conservé compte parmi les plus anciennes demeures de Figeac. Le monde fantastique de monstres et de palmettes sculptés qui décorent les chapiteaux et les piédroits, ainsi que les formes architecturales, permettent de le dater du milieu du 12e siècle.

C'est une petite maison dont le rez-de-chaussée, largement ouvert par de grands arcs sur l'espace public, était certainement consacré à l'activité commerciale.

Rejetée en limite de parcelle et sur la rue secondaire, la porte prolongée par un escalier permettait d'accéder à la salle de l'étage, dans l'habitation proprement dite. Cette salle était signalée sur la place par les deux fenêtres triples abondamment décorées de sculptures et de moulures. L'arc de décharge du contre-cour de la cheminée rajoutée dans un deuxième temps est encore visible sur la façade latérale.

Les niveaux supérieurs étaient en pans de bois et seuls les murs mitoyens et la pile d'angle qui leur servait d'ossature sont conservés.

Les vestiges observés sur cette maison sont cependant particulièrement intéressants pour la connaissance de l’habitat urbain au Moyen Âge. Elle appartient d’abord à un petit groupe qui comprend les plus anciens édifices conservés reconnus.

Le décor sculpté qui orne les fenêtres du premier étage conforte cette ancienneté et indiquerait une datation dans la seconde moitié du 12e siècle. L’abondance et la qualité de ce décor constituent également un trait particulier, propre à la ville de Figeac, qui se justifie également sur cette façade principale qui donne sur une place commerçante importante de la ville.

Même s’ils ont été abattus au 13e ou au 14e siècle, on sait, grâce à la pile d’angle, aux têtes de murs maçonnés et aux corbeaux, que des pans de bois constituaient les élévations sur rue du second étage et des combles, dont la surface bénéficiait probablement d’un encorbellement important.

Dans son état initial, la demeure comprenait également une galerie courant au premier étage, le long de la façade latérale, juste en-dessous de l’encorbellement du pan de bois. Une porte à linteau ouvrait sur celle-ci. Cette galerie fut sans doute détruite un ou deux siècles après sa construction, lorsqu’une cheminée fut aménagée dans la salle du premier étage.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 12e siècle
    • Secondaire : 14e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 15e siècle, 16e siècle , (incertitude)

Cette petite demeure de type « maison-bloc » comprenait trois niveaux et un comble. Elle a été élevée sur une parcelle d’angle dont les façades ne mesurent pas plus de 8 m de long.

Le programme vertical est aisément lisible. Le rez-de-chaussée ouvert de grands arcs (deux sur la place, un sur la rue Boutaric) était voué au commerce. Des traces d’empochement de pièces de bois situées au-dessus de ces ouvertures, laissent penser qu’un auvent protégeait cette activité sur la voie publique. Enfin, une porte aménagée contre le mur mitoyen de la façade latérale s’ouvrait sur un escalier droit conduisant à l’étage. Le décor qui orne les fenêtres de ce niveau signale sans doute l’aula, le second étage étant plus vraisemblablement réservé aux chambres.

  • Murs
    • grès pierre de taille
    • bois pan de bois
  • Étages
    rez-de-chaussée, entresol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • griffon
    • tête d'homme
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1996/04/04
  • Précisions sur la protection

    Maison (cad. AC 289) : inscription par arrêté du 4 avril 1996

  • Référence MH

Bibliographie

  • Garrigou Grandchamp (Pierre), Scellès (Maurice) dir., Demeures du Moyen Âge dans le Lot, Saint-Saturnin, Editions de la Flandonnière, 2023.

    p. 298
  • Napoléone (Anne-Laure), Figeac au Moyen Age. Les maisons du XIIe au XIVe siècle, thèse sous la direction de Mme Pradalier-Schlumberger, Université de Toulouse le Mirail, 1993, Association de Sauvegarde de Figeac et de ses Environs, Figeac, 1998.

  • Pêcheur (Anne-Marie), Blaya (Nelly), Figeac. Le langage des pierres, Editions du Rouergue, Rodez, 1998, 170 p.

  • Poux (Nathalie), Figeac, Editions du Rouergue, collection "De ville en ville", Rodez, 2000, 63 pages.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Maisons médiévales du Lot

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008