Dossier d’œuvre architecture IA46103029 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
grange-étable
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Castelnau-Montratier
  • Commune Castelnau-Montratier
  • Lieu-dit Coupet
  • Cadastre 2017 0O 49

Implantée sur un coteau dominant la vallée de la Lupte, en face du bourg de Castelnau-Montratier, la grange-étable fait partie de la ferme dite de Coupet, composée d’un logis et de plusieurs bâtiments agricoles (non étudiés). L’édifice date du début du 19e siècle et est mentionné dans un état des lieux annexé à l’acte de succession du 17 février 1817 d’Antoine Graniou, propriétaire des lieux : « une belle grange composée de grandes pièces au rez-de-chaussée, d’un grenier immense à fourrages au premier, de 4 greniers dont deux au rez-de-chaussée et les autres deux au premier, le tout bien fini sur une longueur de 93 pieds et sur une largeur de 68 pieds » (archives privées). La ferme de Coupet est vendue le 1er novembre 1824 par François Graniou, fils d’Antoine, Guillaume Augustin Vidal, négociant en bestiaux, qui en fait lui-même l’échange le 2 avril 1860 (AD Lot, 4 Q 5/268) avec la ferme de Despagnac à Fontanes-Lalbenque appartenant alors à Jean Boyé, ascendant de la famille Robert qui en occupe aujourd’hui encore les lieux. L’édifice se distingue essentiellement par sa charpente monumentale, associant des séries de portiques pour les travées et des nervures formant croisées d’ogives au niveau des pignons, révélant des savoir-faire complexes quant aux formes et assemblages adoptés, mais aussi des approximations en raison d’erreurs de mise en œuvre. Des travaux ont été conduits sur la couverture en 1926 comme en atteste une tuile datée, puis en 1965 avec une reprise par linteau béton de l’ouverture sur le pignon ouest en raison d’un affaissement. Lors de la restauration de la couverture en 2017, a été relevé sur les tuiles les plus anciennes du 19e siècle le nom de la fabrique Rességuier, implantée à quelques centaines de mètres en amont en fond de vallée.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1965, porte la date

De plan rectangulaire et mesurant près de 700 m² au sol (environ 29 m de long sur 23 m de large), la grange-étable adopte la forme d’une halle orientée ouest-est, couverte d’une toiture à quatre pans de faible pente et tuiles canal. Elle est bâtie en moellons de calcaire, la pierre de taille étant limitée aux seules ouvertures, la porte sur le pignon ouest, sa jumelle intérieure et la porte latérale côté sud : à partir du premier niveau, les murs sont progressivement amincis par des ressauts successifs sur lesquels reposent les pièces de charpente. Le mur gouttereau nord est plus élevé que côté sud, puisque placé dans la pente, ce qui suppose un remblai important au moment de la construction ayant permis d’asseoir le bas-côté et rattraper le dénivelé.£A l’intérieur, l’édifice adopte un plan régulier permettant une répartition rigoureuse des espaces agricoles, formé d’une allée centrale et de deux bas-côtés, eux-mêmes séparés dans le sens de la longueur en 8 travées délimitées par des murs et des poteaux en bois, et ménageant deux niveaux en hauteur. Une première division s’opère de part et d’autre d’un mur de refend percé d’une porte en anse de panier identique à celle du pignon ouest. Occupant un quart de la surface, soit deux travées, la partie occidentale est dévolue aux travaux agricoles, avec des espaces entièrement maçonnés jusque sous la toiture : circulation ou rangement des véhicules dans l’allée centrale ; celliers, cuve à vin ou ateliers en rez-de-chaussée des bas-côtés ; espaces de stockage à l’étage des bas-côtés, voire logement par un vacher ou ouvrier agricole dans l’angle sud-ouest (avec traces d’une cheminée disparue). Occupant les trois-quarts de la surface, la partie orientale est dévolue à l’étable et à la grange à proprement parler : les crèches pour les animaux sont aménagées en rez-de-chaussée dans les bas-côtés entièrement maçonnés et planchéiés, qui se prolongent et communiquent côté est, l’allée centrale servant à la circulation ou au stockage du fenil qui se développe en hauteur sur les bas-côtés.£La partie orientale est divisée en six travées formées par des portiques en bois de chêne dont les poteaux reposent à mi-hauteur sur les murs intérieurs maçonnés des étables, et reçoivent les pièces de charpente chevillées entre elles, arcs courbés rejoignant la faîtière au centre, demi-fermes avec un assemblage complexe de potelets, jambes de force et blochets pour les bas-côtés, par-dessus lesquels prend place une volige en peuplier recevant les tuiles ; la partie centrale de la travée orientale est quant à elle subdivisée en deux sections carrées où les nervures formées par les pièces de bois assemblées dessinent deux croisées d’ogives. Ces mêmes croisées se retrouvent à l’opposé du bâtiment, dans la travée côté ouest, dont les nervures se rejoignent sur une pièce de bois taillée et posée sur la clé de l’arc en anse de panier du portail : l’absence de linteau renvoyant les forces ou les mouvements ayant entraîné un déversement de la grange-étable vers la pente côté nord, ont affaibli ce pignon et suscité son affaissement compensé par la réalisation d’un chaînage en béton.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvertures
    • toit à longs pans

Présentation succincte

  • NOTSUC Implantée sur un coteau de la vallée de la Lupte en face du bourg de Castelnau-Montratier, cette grange-étable peut paraître banale de l’extérieur, malgré son imposant volume (800 m² au sol). Elle révèle son véritable intérêt à l’intérieur, avec une impressionnante charpente formée de portiques en bois, dessinant même des croisées d’ogives aux extrémités, résultat d’un assemblage à la fois savant et maladroit de centaines de pièces de bois chevillées entre elles. Construit avant 1817, l’édifice a été restauré en 2017, donnant lieu au changement et réutilisation de plus de 22 000 tuiles canal.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Archives privées (M. Philippe Robert, Castelnau-Montratier) : acte de succession de M. Antoine Graniou, 17 octobre 1817 ; acte de vente de M. François Graniou à M. Guillaume Augustin Vidal, 1er novembre 1824.£AD Lot, 4 Q 5/268 : acte de cession de M. Guillaume Augustin Vidal à M. Jean Boyé, 2 avril 1860.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Conseil départemental du Lot
(c) Inventaire général Région Occitanie