Dossier d’œuvre architecture IA46103004 | Réalisé par
Cassan Elodie
Cassan Elodie

Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.

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  • dossier ponctuel
manoir
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Saint-Céré
  • Commune Saint-Jean-Lespinasse
  • Lieu-dit Lacayrouse
  • Cadastre 2011 OB 337, 343, 344, 1109
  • Dénominations
    manoir

Située au pied du bourg ancien de Saint-Jean-Lespinasse, le manoir de Lacayrouse est une demeure noble du 15e siècle, composée d'un corps de logis et d'une aile latérale desservis par une tour d'escalier circulaire. Le corps principal est construit en moellons calcaires et couvert de tuiles plates, tandis que la tour d'escalier possède une toiture en lauzes calcaires.

Au dessus d'une cave voûtée ouvrant, au sud-est, par une porte en arc brisé, les étages conservent de nombreux équipements domestiques d'origine : cheminées en pierre, évier, croisées à coussièges équipées de niches, placards... Ces éléments permettent d'identifier des pièces de service (dont une cuisine ?) et une grande salle à l'étage, ainsi que des chambres situées au deuxième étage du corps principal. L'une d'entre elles possède encore une cheminée monumentale à linteau mouluré à crossettes et angles adoucis.

La "maison de Cairossas" est tenue en 1504 par noble Pierre Bessac, avec toutes justices, en arrière-fief de monsieur de Miers (L. d'Alauzier, 1984). Le plan général du manoir, avec sa tour d'escalier demi-hors-œuvre, les différents éléments de confort ainsi que la forme des ouvertures chanfreinées (croisées, portes en arc brisé) permettent d'identifier un ensemble homogène du 15e siècle, initialement formé d'un corps de logis quadrangulaire qui était sans doute flanqué d'une aile latérale en retour d'équerre.

L'édifice est transformé en presbytère au 18e siècle. Une importante campagne de travaux est probablement réalisée à cette occasion : en témoigne la porte d'entrée en arc segmentaire, percée à l'étage de la partie sud-ouest, qui porte la date de 1771. L'ancien manoir est vendu comme bien national en 1798 puis scindé en plusieurs parcelles dans le premier tiers du 19e siècle. Les trois habitations qui résultent de ce partage et figurent au cadastre de 1831 font l'objet de nouveaux remaniements aux 19e et 20e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
  • Dates
    • 1771, porte la date

Les structures repérées se situent en contrebas du centre ancien de Saint-Jean-Lespinasse, au lieu-dit Lacayrouse, à proximité immédiate de plusieurs bâtiments médiévaux identifiés. Conservées sur trois niveaux, elles correspondent à un manoir subdivisé par la suite en trois maisons d'habitation. L'ensemble a été très remanié, en particulier au niveau des parcelles 0B 344 et 337.

L'extrémité sud-ouest du manoir (parcelle 0B 344) présente des ouvertures rectangulaires et en arc segmentaire résultant de travaux qui ont modifié l'organisation et la fonction initiales de l'édifice (presbytère puis maison d'habitation). Elle conserve toutefois plusieurs éléments anciens visibles en façade, tels qu'une porte à linteau ornée d'un chanfrein amorti en congés en fer de lance au rez-de-chaussée, un jour rectangulaire et une croisée chanfreinés au deuxième étage. La parcelle centrale (0B 343) a également révélé l'existence de structures, ouvertures et équipements en place qui permettent de mieux comprendre l'organisation de la demeure du 15e siècle.

Le corps principal, qui semble correspondre aux deux parcelles sud-ouest (0B 344 et 343), est construit en moellons calcaires et couvert de tuiles plates. Il est flanqué au nord-ouest d'une tour circulaire demi-hors-œuvre percée de plusieurs petites fenêtres rectangulaires chanfreinées et couverte de lauzes calcaires (toiture restaurée). La tour abrite un escalier en vis qui desservait également un corps de bâtiment latéral (parcelle 0B 337). Ce dernier a été partiellement détruit et largement transformé à la suite de la subdivision du fonds, et les portes d'accès ont été bouchées. Cependant, les vestiges très fragmentaires d'un mur en moellons calcaires, percé d'une porte en arc brisé non extradossée, d'un jour rectangulaire et d'une fenêtre chanfreinée à appui mouluré (croisée ?), sont conservés à l'arrière de l'édifice. Ils incitent à restituer une aile en retour d'équerre à l'emplacement des parcelles bâties encore visibles à l'arrière du corps principal sur le cadastre du début du 19e siècle.

Une porte percée dans la tour d'escalier, couverte d'un arc monolithe déprimé et mouluré d'une accolade, semble constituer l'entrée principale du manoir. Elle ouvre sur l'escalier en vis qui dessert un niveau de cave semi-enterré, deux étages carrés et les combles. Couverte d'une voûte en berceau, la cave aménagée au niveau de la partie centrale de l'ensemble actuel était éclairée par deux jours rectangulaires à ébrasement interne et appui taluté (dont un actuellement bouché). Elle ouvre au sud-est par une porte bâtarde chanfreinée dotée d'un arc brisé non extradossé. Les deux étages destinés à l'habitation sont accessibles depuis l'escalier par des portes à linteau, moulurées d'un chanfrein amorti en congés en cuillère ou en congés bombés refendus. Les fenêtres actuelles résultent de la transformation de demi-croisées (façade nord-ouest), de croisées et de baies rectangulaires chanfreinées (façade sud-est), toutes équipées de coussièges.

Le cloisonnement intérieur actuel résulte de remaniements ultérieurs, mais les étages conservent de nombreux équipements domestiques d'origine : cheminées en pierre à piédroits arrondis, évier, niches et placards. Ces éléments semblent signaler, au premier étage, la présence de deux pièces de service (dont une cuisine ?) qui communiquaient avec une grande salle dotée d'une cheminée monumentale actuellement située dans la propriété voisine (parcelle 0B 344). Au deuxième étage, une cheminée couverte d'un linteau mouluré à crossettes et angles adoucis chauffait une vaste pièce que l'on peut identifier comme une chambre.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile plate, calcaire en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • toit conique
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
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Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue

Périodiques

  • Alauzier (Louis d'), « Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban », dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome CV, 1984, 3e fascicule.

    p. 267

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Cassan Elodie
Cassan Elodie

Chercheur en inventaire du patrimoine au Département du Lot entre 2012 et 2018.

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