• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
demeure dite Ancien château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Commune Bélaye
  • Cadastre 1811 A1 181  ; 2019 AB 244

Aucun document d'archive ne permet d'identifier la demeure qui est qualifiée, depuis F. Lacoste en 1909, de château-fort ou de forteresse en y voyant de ce fait la demeure d'un coseigneur de Bélaye, vassal de l'évêque qui y détient tous les pouvoirs depuis 1236. Parmi les lignages de chevaliers, deux familles se distinguent : les Guiscard et les Séguier. Bernard II de Guiscard possède une maison à Bélaye en 1308 (F. Lacoste, p. 31, 47) et Guillaume Séguier est dit chevalier et coseigneur de Bélaye en 1325 et 1329 (F. Lacoste, p. 13, 40 , G. Lacoste, 1885, p. 60). F. Lacoste (p. 38) donnait le « château-fort » aux Séguier, qui possédaient en outre les châteaux du Boulvé et de Lalande, qui passèrent ensuite par alliance aux Orgueil : or les cadastres de 1602 et 1673 mentionnent comme appartenant aux Boulvé « boutge de maison, pactus et sébenne à Bélaye, appelé la Cave du Boulbé, [qui] confronte au chemin de la Place au Portanel, du fond avec Lolt » (F. Lacoste, p. 13-14). J. Lartigaut (1979), n'a cependant pas repris l'attribution.

La ruine conservée, que son emplacement et son ampleur distinguent des autres maisons du castrum, peut être datée, d'après les formes de ses baies et de ses cheminées de la fin du 13e siècle ou du début du 14e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle

L'édifice occupe la pointe nord-est du castrum, en forte saillie sur l'escarpement qui domine la vallée du Lot. Les ruines qui subsistent ne correspondent probablement qu'à la principale partie résidentielle d'un ensemble plus vaste. Elles dessinent un bâtiment de plan à peu près carré de 15 m de côté environ, divisé en deux parties inégales par un mur nord-sud.

Le pignon de l'élévation nord indiquerait qu'un toit à longs pans en forte pente couvrait la partie orientale de l'édifice, qui en serait le corps principal. Les deux murs nord et est conservés sur presque toute leur hauteur, semble-t-il, permettent de restituer deux niveaux sur un étage de soubassement. On accède au niveau de soubassement par une porte à arc brisé et chanfreinée ouverte dans l'élévation nord, du côté de la vallée. Il est couvert d'une voûte en berceau appareillée portée par un arc doubleau. (F. Lacoste, 1909, p. 18, lui attribue "d'immenses caves, profondes, solidement voûtées.")

Le rez-de-chaussée ouvrait sur la vallée par une baie à réseau et linteaux ornés de trilobes, encadrée par deux lancettes hautes couvertes par des linteaux échancrés en trilobes ; une seconde baie à réseau, semblable à la première, était prise dans un massif de maçonnerie, dont la fonction n'est pas connue, dans l'angle nord-est. Des corbeaux et des trous d'encastrement laissent entendre que les poutres du plafond étaient disposées nord-sud, nécessitant la présence d'un arc médian.

L'étage était sans doute occupé par la salle, ou « aula », qui pouvait être sous charpente ou bien plafonnée. Dans l'élévation nord une petite cheminée était encadrée de deux fenêtres à réseau semblables à celles du rez-de-chaussée. L'élévation est conserve les vestiges d'une grande cheminée dont le foyer était pris dans l'épaisseur du mur, avec un coffre et un conduit rectangulaire en saillie sur l'élévation extérieure ; la pièce prenait jour de ce côté par une fenêtre à réseau semblable aux autres mais placée haut et donc dépourvue de coussièges, et par deux baies hautes en lancette.

La continuité des assises et de la retraite de maçonnerie de l'élévation nord indique que le corps de bâtiment ouest est bien contemporain du corps principal, et qu'il possédait également un étage, ce que confirment les vestiges d'une porte conservés dans le mur de refend ; sa toiture à un pan pouvait être dans le prolongement de celle du corps principal. S'agissait-il d'un corps de galerie ? Les photographies dont nous disposons ne nous permettent de reconnaître qu'une baie haute en lancette couverte par un linteau échancré en trilobe placée à côté d'une grande baie rectangulaire.

Une véritable étude des vestiges conservés permettrait sans doute de préciser bien des dispositions de l'édifice médiéval.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    vestiges

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Lacoste (Guillaume), Histoire générale de la province de Quercy, Cahors, Girma, t. III, 1885, p. 60. Lacoste (Abbé), Bélaye et ses environs, Cahors, 1908, p. 13-14, 17. Journée foraine du 16 septembre (Bélaye - Luzech), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. C, 1979, p. 220. Bélaye-en-Quercy en 1890, dans Quercy-recherche, n° 59-60, septembre-décembre 1984, p. 30-31 (photographie).
  • NOTB_S A.D. Haute-Garonne, 7 FI 98 : Promenade en Quercy / par Charles Chevillot. - 1957. - Album de photographies (1957/1957).
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
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  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
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  • VISI
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  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    site archéologique, à étudier

Bibliographie

  • Garrigou Grandchamp Pierre, Scellès Maurice (dir.), Demeures du Moyen Âge dans le Lot, Saint-Saturnin, Editions de la Flandonnière, 2023.

    catalogue
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot