Située sur la rue principale du « fort », la maison s’intercale entre deux autres maisons attenantes. Ses murs épais de plus d’un mètre la distinguent des maisons voisines et la désignent comme une probable maison aristocratique. Son élévation nord participant du front fortifié de l’agglomération castrale, on serait tenté de la considérer comme une adaptation au contexte urbain du concept de « maison de chevalier ». C’est un bâtiment en pierre de taille de plan rectangulaire, à un étage. Les élévations latérales sont aveugles.£Le rez-de-chaussée offre la particularité de présenter un pan coupé sur son angle sud-est. On y accédait depuis la rue par une porte à arc brisé placée près de l’angle ouest, dont subsistent le fantôme et une partie du couvrement de l’embrasure. L’espace est divisé par un grand arc, chanfreiné côté sud et à arête vive au nord. La partie sud était équipée d’une cheminée prise dans l’épaisseur du mur dont le fond de l’âtre est conservé, d’un placard et d’une niche peut-être destinée à un évier ; la partie nord d’une fenêtre géminée à embrasure biaise et coussièges, d’un placard, d’une petite fenêtre haute rectangulaire et de latrines prises dans l’épaisseur du mur auxquelles on accédait par quelques marches.£A l’étage, un encorbellement à ressaut permet de racheter dans l’angle sud-est le pan coupé du rez-de-chaussée. Les deux fenêtres de la façade sur rue sont placées sur un cordon d’appui mouluré d’une gorge entre deux tores, alors que les impostes, seulement chanfreinées, sont limitées aux seuls piédroits. Ce sont des fenêtres géminées chanfreinées à colonnette et arcs dont les claveaux extérieurs forment un demi-arc ; elles sont munies de coussièges, mais si les tableaux de l’embrasure de la fenêtre ouest sont droits, ceux de la fenêtre est sont biais. La partie sud est équipée de deux placards et d’une cheminée dont l’âtre était pris sur l’épaisseur du mur. La partie nord est éclairée par une fenêtre géminée à tableaux d’embrasure biais et coussièges accostée d’une fenêtre haute en lancette ; elle est équipée d’un placard et de latrines superposées à celles du rez-de-chaussée, dont la porte est placée dans un coffre maçonné en saillie sur le mur. L’étage pouvait être divisé par une cloison portée par l’arc du rez-de-chaussée.£F. Lacoste (1909) faisait état « d’une grande cheminée à colonnes, avec un écu dont on [avait] effacé le blason » sans préciser son emplacement, et qui a disparu.