Dossier d’œuvre architecture IA46101756 | Réalisé par
Cadot Fabien (Rédacteur)
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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  • enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
  • enquête thématique départementale, vallée du Lot de Cahors à Capdenac
manoir et moulin
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Hydrographies Lot
  • Commune Larroque-Toirac
  • Lieu-dit la Flèche
  • Cadastre 1811 C2 193, 194, 195  ; 2018 ZB 105
  • Dénominations
    manoir, moulin
  • Parties constituantes non étudiées
    grange

Le lieu de la Flèche est présent sur la carte de Cassini et serait occupé dès le Moyen Age. La monographie du village rédigée par Jacques Bouquié en 2004 mentionne la présence de moulins au 15e siècle (acte du 17 juin 1420) : "Mathieu de Cardaillac fait un bail à cens à Jean Laporte pour un moulin et une mouline à La Roque Toyrac moyennant une rente perpétuelle".

La production de fer, nécessitant une mouline, est attestée à Larroque-Toirac dès le 15e siècle. En effet, Lartigaut relate une transaction en 1461 de 6 quintaux de fer pour achat d'étoffes, entre deux paroissiens de Saint-Affre et un marchand de Cahors.

Sur le site, un moulin est encore présent et présente une élévation orientale qui pourrait remonter à la fin du Moyen Age. En effet, la qualité de la maçonnerie assisée en pierre de taille et la porte chanfreinée à arc brisé pourraient être attribuables au 14e ou au 15e siècle.

Le manoir conserve les stigmates de plusieurs phases de construction et de remaniement. L'état principal serait construit au cours du 16e siècle d'après les nombreux éléments moulurés présents sur les élévations. Cependant, il n'est pas impossible que cette construction soit appuyé sur un édifice plus ancien. La cheminée à colonnettes et bases prismatiques du premier étage ainsi que les remplois de bases prismatiques au départ de l'escalier en vis, pourraient remonter au 15e siècle.

Une partie l'élévation nord a été reconstruite (ruptures dans la maçonnerie) mais conserve des baies moulurées indiquant une campagne au cours du 16e ou 17e siècle. L'édifice a ensuite été agrandie au sud, la forme des baies (droites ou segmentaires) suggèrent une phase de travaux au 17e ou 18e siècle. Cette datation est affinée par la date de 1679 inscrite sur l'arc de la souillarde en demi-hors-œuvre. La cheminée de cette pièce serait également du 17e siècle.

D'après les informations recueillies dans les monographies communales et le cadastre, l'ensemble comprenait en 1811 un moulin, deux maisons et une grange appartenant à la famille Galimardet de la Flèche. Cette famille, connue depuis le 17e siècle (Bouquié, p. 227), était également en possession du moulin voisin situé plus au nord.

En 1820, les Galimardet auraient vendu la propriété à Fréjaville, pourtant c'est un certain Victor Larribe qui fait réaliser des travaux d'agrandissement en 1851 d'après le cadastre (parc. 1811 C 193). Quelques années plus tard, l'appartenance à Joseph Fréjaville est attestée. Son nom figure sur les plans du tracé du chemin de Grande Communication n°33, dressé en 1859-1860, y figurent une maison, une grange et deux moulins à eau.

  • Dates
    • 1679, porte la date

L'ensemble comprend un logis, une grange et un moulin.

Le logis est de plan barlong, flanqué d'un tour d'escalier demi-hors-œuvre et d'une excroissance contenant une souillarde. Mise à part l'agrandissement partielle au nord, les élévations sont ajourés par des ouvertures chanfreinées avec appuis moulurés.

La tourelle en demi-hors-œuvre contient un escalier en vis à marches portant noyau. Au départ, trois degrés diffèrent : les noyaux sont des bases prismatiques utilisées en remploi, pouvant provenir d'un autre escalier ou d'une cheminée. L'escalier dessert chaque niveau grâce à des portes moulurées datant du début du 16e siècle. Au rez-de-chaussée, on y trouve une porte dotée de piédroits en quart-de-rond et d'un linteau à cavet ; à l'étage les piédroits en quart-de-rond supportent un linteau chanfreiné. La porte de l'étage est à signaler comme potentiellement du 16e siècle.

Une salle du premier étage conserve une cheminée composée d'un manteau de bois et de piédroits dotés de colonnettes à base prismatique plus anciens, datant du 16e siècle. Une autre salle contient une cheminée datant probablement du 17e siècle et une souillarde portant la date de 1679.

La toiture coiffe l'ensemble de l'édifice indiquant son remplacement ou sa reprise après les travaux d'agrandissement. Doté de croupes, ce toit à longs pans est couvert de tuiles plates. La souillarde en demi-hors-œuvre est couverte de lauzes calcaires.

La grange semble avoir été entièrement reconstruite au 20e siècle. Le moulin restant est très intéressant car il conserve une élévation, à l'est, qui pourrait remonter à la fin du Moyen Age. La datation est suggérée par l'appareil en pierre de taille du premier niveau et de sa porte doté par un arc brisé et chanfreiné.

  • Murs
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique horizontale
  • Typologies
    type D : maison bourgeoise, de notable, ou de maître
  • Techniques
    • menuiserie
  • Précision représentations

    La porte menant à l'étage depuis l'escalier en vis, est composé d'un assemblage de panneaux mouluré pouvant remonter au 16e siècle.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler, à étudier
  • Éléments remarquables
    porte

Documents d'archives

  • AD Lot, 3 P 1216 : Etats de section du cadastre de 1811 (B & C) de la commune de Larroque-Toirac.

  • AD Lot, 3 P 1211 : Cadastre Larroque-Toirac, registre des augmentations et diminutions à partir de 1882.

  • AD Lot, 3 O 1754 : Construction du chemin vicinal de grande communication n°33, plan parcellaire du Mas de Doucet (Montbrun) à Larroque-Toirac, dressé par l’agent-voyer ordinaire P. Barry, le 12 octobre 1860.

Bibliographie

  • Lartigaut (Jean), Le Quercy après la guerre de Cent Ans, Aux origines du Quercy, Cahors, Quercy-Recherche, 2001 (réédition augmentée de l’ouvrage issu de sa thèse : Les campagnes du Quercy après la guerre de cent ans, Toulouse, 1978).

    p. 420
  • Bouquié (Jacques), La Roque Toyrac, Millau : Société des amis de Villefranche et du bas-Rouergue, 2004, 363 p.

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2018, 2024
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Cadot Fabien
Cadot Fabien

Chercheur en inventaire du patrimoine pour le Département du Lot depuis 2019.

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