Dossier d’œuvre architecture IA46101564 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
ensemble castral et village
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Marches du Sud-Quercy
  • Commune Belfort-du-Quercy
  • Cadastre 1808 F4  ; 2014 BH

L’hypothèse qui voudrait que la « motta » de Belfort « lo vielh sive Cardonnat » ait été le premier site de Belfort, antérieur au 11e siècle, n’a pour l’heure été ni confirmée ni infirmée (F. Hautefeuille, 1990, J. Lartigaut, 1993).£Un Ratier de Belfort apparaît dans la documentation en 1060, le même ou un autre en 1095 et 1104, et un Pons de Belfort en 1103. Cette famille est très probablement celle des seigneurs de Belfort, dont le château aurait été pris en 1211 par Simon de Montfort. En 1224, les biens qui ont appartenu à Pons de Belfort font partie de ceux qui sont assignés par le comte de Toulouse à Etienne de Montpezat, auquel succèdent, sans que l'on sache comment, les Penne, peut-être dès 1251. En 1258, lors de l'octroi des coutumes aux habitants dont c’est là la première mention, Bernard de Penne, seigneur de Laguépie, et Ratier de Penne, seigneur de Cestayrols, sont les coseigneurs de Belfort (L. d'Alauzier, 1961 ; F. Hautefeuille, 1990). En 1351 sont mentionnés les coseigneurs Ratier de Penne et Jean de Birol et les damoiseaux Guillaume de Lauriac et Bertrand d’Aevla ; le castrum qui relève de la châtellenie de Caylus compte alors 80 feux (E. Albe, 1905).£Un Raymond de Caussade est coseigneur de Belfort en 1408 ; dans les années 1446-1452, l’autre coseigneur Raymond de Cardaillac-Thémines réside dans sa demeure de Belfort (E. Cadiergues, 1937). En 1504, un autre Raymond de Caussade et Guillaume de Thémines dénombrent chacun pour la moitié de la seigneurie (L. d'Alauzier, 1984).£Le château, qui appartient alors aux Delfau, seigneur de Bouillac et de La Roque Bouillac, est pillé en 1790 : "tous les meubles ont été emportés, le grenier vidé ; on a arraché les gonds des portes et les fenêtres ; on a abattu partie des murs de clôture du château" (Réflexions..., 1790). Vers 1850, la tradition locale se souvient de "trois châteaux dont il ne reste que les fondements", le principal ayant appartenu à "M. Bouillac, seigneur de Belfort" (Le Lot vers 1850..., 2001).£Outre le château, le castrum abritait des maisons et sans doute des tours de "milites castri" (F. Hautefeuille, 1990). Vers 1850, la mairie occupe "un reste de tour carrée, encore assez élevée, que les habitants ont vu abaisser trois fois" (Le Lot vers 1850..., 2001). Et c'est probablement l'une de ses tours qui apparaît sur le plan cadastral "napoléonien", sur la parcelle F4 1070, et dont les vestiges, qui peuvent dater du 13e siècle, sont aujourd'hui conservés à l'extrémité ouest du bâtiment de la parcelle 2014 BH 246.£L’enquête sur l’architecture civile médiévale réalisée en 2007 a permis de recenser quatre autres vestiges d’édifices datables du 13e ou du 14e siècle : un dans le castrum, et trois autres dans le faubourg nord, confirmant son ancienneté.£Eléments repérés des 13e-14e siècles :£Faubourg nord : rue du Château, maison (parc. 2014 BH 122), élévation sur la rue, rez-de-chaussée en pierre de taille avec deux jours étroits couverts par des linteaux échancrés en plein-cintre ; rue du Château, maison (parc. 2014 BH 105), élévation sur la rue, partie nord, têtes de murs appareillées d’un pan de bois disparu à l’étage (datation incertaine) ; rue du Château, maison (parc. 2014 BH 105), élévation sur la rue, partie sud, rez-de-chaussée, pilier, piédroits et sablières chanfreinés.£Eléments repérés des 15e-16e siècles :£Castrum : maison (parc. 2014 BH 81, élévation sud-est, porte chanfreinée à linteau orné d’une accolade (en remploi ?), élévation latérale sud, petite fenêtre rectangulaire chanfreinée à linteau orné d’une accolade à l’étage.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , (incertitude)

Le castrum a été établi au sommet d’une serre dominant d’une soixantaine de mètres la vallée du ruisseau de Glaich. L’étude qu’en a faite F. Hautefeuille (1990) lui a permis de repérer le tracé des fortifications, assises sur des escarpements du terrain et précédé au nord d’un fossé qui barrait l’éperon ; elle comprenait trois portes dites de Bonafol, du Portanel et du Château. Dans le quartier noble, situé contre le front sud-ouest de l’enceinte, se trouvaient l’église Saint-Jean, les maisons et tours de chevaliers, et le château dont subsistent peut-être les vestiges d’une tour (parc. 2014 BH 246).£Cette tour se dresse sur le rebord sud-ouest de la plate-forme rocheuse, à l'extrémité ouest d'une maison de construction récente. Le volume correspond sans doute au plan initial, mais elle a été en grande partie reconstruite avec des matériaux de récupération. Près de la chaîne d'angle est apparaissent le piédroit et la trace de l'arc brisé d'une porte chanfreinée. (Seul un examen complet du bâtiment permettrait d'identifier les autres parties éventuellement conservées.) C’est dans le quartier noble, sur sa bordure nord-est, que se trouve le seul autre vestige de maison médiévale du castrum (IA46000265 ; parc. 2014 BH 62) : son état de conservation ne permet pas d’en connaître les dispositions.£Un barry dit « du Portanel », dont il ne reste aucun vestige si ce n’est peut-être des tracés parcellaires, est attesté au sud du castrum. Plus important était sans doute le faubourg nord, appelé « barry de l’hôpital » dont les maisons bordaient le chemin d’accès au castrum et où subsistent des vestiges attribuables au Moyen Age.

  • Murs
    • calcaire
    • bois
    • pierre de taille
    • moellon
    • pan de bois

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Réflexions sur les affaires politiques du tems présent de la France, t. I, Paris, 1790, 3e partie, p. 18.£Albe (Edmond), La Châtellenie de Caylus au XIVe siècle, dans Bulletin archéologique et historique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. XXXIII, 1905, p. 328.£Cadiergues (Etienne), Quelques documents des XIIIe, XIVe, XVe et XVIIIe siècles sur Espédailhac, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, LXXXVIII, 1937, p. 215, 220, 222.£Rigal (chanoine), Coutumes de Belfort (Lot), 1258, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXIII, 1952, p. 57-68.£Alauzier (Louis d'), Les seigneurs de Belfort, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXXII, 1961, p. 24-30.£Flandin-Bléty (Pierre), Diffusion des coutumes de Cahors en temporalité épiscopale. La charte de Goujounac (1327), dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CIII, 1983, p. 284, 285, 286, 287.£Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984, p. 96, 104.£Hautefeuille (Florent), Les villages castraux dans les cantons de Castelnau-Montratier, Cahors-sud et Lalbenque (XIe-XVe) : enquête archéologique, mémoire de maîtrise sous la direction de G. Pradalié et M. Berthe, Université de Toulouse-Le Mirail, 1990, p. 32, 37-46.£Hautefeuille (Florent), La seigneurie de Castelnau-Montratier aux XIe et XIIe s., dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXIII, 1992, p. 261.£Lartigaut (Jean), L'historien et les traditions locales, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CXIV, 1993, p. 199.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 310.£Lot (Le) vers 1850. Recueil de monographies cantonales et communales établies par les contrôleurs des contributions directes, publiées par Christiane Constant-Le-Stum, 1er volume, Contrôle de Cahors, Archives départementales du Lot, 2001, p. 161.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2014, 2020
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot