Bosc, vicomte de Saint-Cirq de Calvignac, rend hommage en 1054 à l'évêque de Cahors pour Brassac, Montvalent et plusieurs autres lieux, dont le fief fut est acquis au siècle suivant par Raymond, vicomte de Turenne (Lacoste, 1883). Montvalent semble appartenir alors au vicomte de Brassac, avant de devenir en 1190, après la disparition du château de Brassac (qui se trouvait en contrebas), le chef-lieu d'une vaste châtellenie. D. Paloumbas a fait le point (2011, p. 262-264) sur les incertitudes qui affectent le site et son lien avec celui du castrum de Montvalent, dont la première mention connue serait celle de 1227 (Albe, 1914).
A l'occasion du partage de la vicomté de Turenne en 1251 sont mentionnés le castrum et le port de Montvalent (Paloumbas, 2011, p. 265). Deux actes d'hommage au vicomte de Turenne sont enregistrés au castrum de Montvalent en 1299 (Pataki, 1988), et les Brassac et les de Valon apparaissent comme habitants du castrum au 14e siècle. En 1372, le pape Grégoire VII accède à la demande de son frère Guillaume de Beaufort, vicomte de Turenne, et fait remettre aux syndics de Montvalent 200 francs d'or pour la reconstruction de la partie des remparts qui s'était écroulée (Albe, 1905). Montvalent est occupé par une compagnie anglaise de 1373 à 1379, date du rachat de la place par le comte d'Armagnac ; le site est dit désert par un pouillé de 1405 (Albe, 1905, p. 353).
Antoine de la Tour, vicomte de Turenne, meurt en 1527 au château de Montvalent, dont il faisait sa résidence (Lacoste, 1886), ce qui indique que le château était alors habitable.
Le site conserve, outre la chapelle castrale devenue église paroissiale après la guerre de Cent ans, une tour bâtie sur l'enceinte, datable du milieu du 13e siècle, et quelques pans de murs qui peuvent appartenir à la même époque. Un logis accolé au chevet de l'église témoigne d'une phase de reconstruction intervenue après la fin de la guerre de Cent ans, en conservant des maçonneries de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle. Sur l'emplacement du château, détruit à une date inconnue, une grande demeure a été élevée à la fin du 18e siècle ; l'ancien presbytère, voisin, porte la date de 1766 (J. Pardinel, 1977).
Le faubourg dit Barry Haut se développe sans doute dès le 13e siècle.
Eléments repérés des 13e-14e siècles :
Rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 204), élévation sud, base en maçonnerie de moellons équarris du 13e siècle ? ; rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 116), élévation sur rue, vestiges d'une porte à arc légèrement brisé, chanfreinée, maçonnerie de moellons équarris en assises régulières.
Eléments repérés des 15e-16e siècles :
Rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 106), élévation latérale ouest, demi-croisée ; rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 319), élévation latérale est, porte à linteau à accolade, élévation sur rue, arcade de remise à arc segmentaire chanfreinée ; rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 204), élévation sud, porte chanfreinée à arc brisé ; rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 359), élévation sud, vestiges d'une croisée ; rue de la Poutine, maison (parc. 2018 AP 116), élévation latérale ouest, cordon, croisée et demi-croisée refaites (?).