• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Gramat
  • Commune Durbans
  • Lieu-dit la Salle Durbans
  • Cadastre 2013 AD01 688
  • Dénominations
    commanderie
  • Genre
    d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, exploitation agricole

L'histoire de la création de la commanderie de Durbans pose de nombreux problèmes. Pour J. Juillet (1975), elle aurait été une commanderie de templiers, fondée vers 1160, avant d'échoir à l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem vers 1315, comprenant alors une maison forte, la Salle, et trois métairies ; elle en devient alors une commanderie, le commandeur d'Espaillac étant contraint de s'y retirer sous la pression des Cardaillac-Thémines, devenus seigneur d'Espédaillac à la fin du 13e siècle, mais E. Sol (1950) relève que ce n'est qu'en 1488 que paraît pour la première fois le titre de "commandeur de Durbans" et seulement à partir de la fin du 15e siècle que le commandeur ne réside plus à Espédaillac.Le château aurait été incendié en 1573 par les protestants, puis restauré ; en 1793, il est vendu comme bien national (C. Didon, 1996).£A la maison forte appartiennent les deux ailes nord et est, que la fenêtre géminée conservée pourrait situer dans la 2e moitié du 13e siècle. La tour placée l'angle n'est peut-être pas antérieure au 16e siècle ; à la même époque appartient sans doute aussi la croisée dont les vestiges sont visibles au premier étage de l'aile est. L'aile ouest a sans doute été ajoutée au 17e siècle ou au début du 18e siècle : la datation pourrait être précisée par l'identification des armoiries qui s'y trouvent. Melchior de Barras de Clemens fait construire une chapelle pour le service d'hiver au milieu du 17e siècle (E. Albe, 2005, p. 150). L'ensemble a fait l'objet d'une importante campagne de travaux au 18e siècle, puis de nouvelles modifications sont intervenues après la vente comme bien national : fenêtre datée 1797, porte néo-classique au nom de Dupuy datée 1811, grange datée 1835...£Les deux bornes, déposées, datées 1741 marquaient la limite du domaine et des seigneuries voisines.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1741, porte la date
    • 1797
    • 1811
    • 1835

Le logis comprend trois corps de bâtiment disposés en U autour d'une cour ; le corps de bâtiment nord est précédé d'un perron et une tour ronde est placée à l'angle formé avec l'aile est. Le bâtiment de la chapelle, transformé en fournil, se trouve un peu à l'écart, à côté de bâtiments agricoles qui précèdent le logis au sud.£Les corps de bâtiment nord et est conservent des parties médiévales : maçonnerie de pierre de taille et vestiges de portes couvertes par des arcs brisés dans les élévations sur cour, et une fenêtre géminée dans le mur pignon de l'aile est. Celle-ci, qui a conservé colonnette, chapiteau et base, est couverte de linteaux échancrés en trilobe. On accédait à la tour placée à l'angle des deux ailes, qui était sans doute une tour d'escalier à l'origine, par une porte qui a été condamnée par la construction de l'escalier extérieur : à large chanfrein, son linteau porte un écu dont les armoiries ont été bûchées et sont illisibles. La porte était protégée par une échauguette dont les consoles apparaissent au sommet de la tour.£L'aile ouest est une construction homogène. Le rez-de-chaussée ouvre sur la cour par une porte charretière couverte en anse de panier, surmontée d'un jour dans lequel a été encastrée une dalle armoriée. Les fenêtres sur cour sont de grandes baies rectangulaires, dont les encadrements sont à arête vive, sans feuillure.£La chapelle a été en grande partie dénaturée par sa transformation en fournil : elle comportait une abside circulaire à l'est. Elle a conservé son plafond avec des vestiges de décor peint.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, tuile mécanique, calcaire en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • croix de Malte
    • ornement végétal
    • armoiries
    • fleur de lys
  • Précision représentations

    La croix de Malte est sculptée sur deux bornes déposées. On la retrouve peinte dans la chapelle, entre les solives qui portent des ornements végétaux stylisés réalisés au pochoir. Armoiries non-identifiées et difficilement lisibles, car bûchées, au-dessus d'un jour et d'une porte de l'aile ouest : de (...) à l'arbre (?) de (...). La girouette de la tour est ornée d'une oriflamme à la croix de Malte et d'une fleur de lys.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Sol (Eugène), La vie économique en Quercy aux XVIe et XVIIe siècles, Paris, Beauchesne, 1950, p. 337.£Juillet (Jacques), Commanderies du Haut-Quercy, sur le chemin de Rocamadour, Saint-Yrieix-la-Perche, impr. Fabrègue, 1975, p. 83-85.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 182.£Albe (Edmond), Monographies des paroisses autour de Thémines (entre Causse et Limargue), Transcription de Gérard Peyrot, Alvignac, Association Racine - Brive-la-Gaillarde, Editions du Ver luisant, 2005, p. 143-156.£Mattalia (Yoan), Les établissements des ordres religieux militaires aux XIIe et XIIIe siècles dans les diocèses de Cahors, Rodez et Albi. Approche archéologique et historique, thèse sous la direction de Nelly Pousthomis-Dalle et de Michel Lauwers, Université de Toulouse II-Le Mirail, 2013, vol. 1, p. 139.
  • NOTB_S A.D. Haute-Garonne : H Malte Inv. 66, Durbans n° 1 ; H Malte Inv. 66, Durbans n° 2 ; H Malte Inv. 66, Durbans n° 54.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • fenêtre géminée
  • fenêtre géminée à linteaux échancrés en trilobe, colonnette, chapiteau et base
  • oeuvre sélectionnée
  • IVD46_SPLOT
  • accessible au grand public
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot