Possession du comte de Toulouse, Vers fait peut-être partie des villages sur lesquels Simon de Montfort donne des rentes à Bertrand de Gourdon en 1218. Passé au roi de France, Vers est devenu le siège d'une baylie sur laquelle sont assignés des revenus concédés au roi d'Angleterre en 1287. La seigneurie est donnée par le roi de France à Hugues de Cardaillac en 1347, puis à Ratier de Belfort en 1369.£Une famille de Vers, "de Averro", est encore attestée dans les années 1270, au moins, alors que Bertrand de Vassal est devenu seigneur de Vers en 1276, peut-être par alliance. Un Bertrand de Vassal est coseigneur de Vers en 1315.£Située dans le "barri", la maison forte ne peut être confondue avec le castrum dont subsistent encore quelques vestiges et où se trouvait une "tour de Vassal" mentionnée en 1371 (E. Albe), mais l'édifice n'est pas identifié dans la documentation. La carte de Cassini figure le lieu sous le nom de Labarre, toponyme retenu par les plans cadastraux des 19e et 20e siècles. Pourrait-il s'agir du repaire de Cambou (G. Séraphin, 2006) que L. d'Alauzier (1964) proposait de chercher près de Vers, dans une courbe du Lot ou du Vers ? Cambou, Cambon ou Cambonet, est mentionné en 1287 dans le baillage de Vers, avec Cami (à 3,5 km au nord-est de Vers, commune de Cabrerets ?) et Mels (à 5 km à l'ouest, commune de Lamagdelaine ?), comme étant au roi qui y possède les justices haute et basse, en dépit des contestations de Bertrand de Cardaillac et Fortanier de Gourdon. Cambou a appartenu un temps au moins aux de Jean, puisque Sicard de Jean réclame au roi d'Angleterre, en 1320, la justice basse du lieu qu'avaient son père Pierre et ses prédécesseurs (E. Albe).£Ce qui subsiste de l'édifice peut dater de la fin du 13e siècle ou du début du 14e.