• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Causse et Vallées
  • Commune Saint-Sulpice
  • Cadastre 2013 AL 24, 26, 29, 30
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    terrasse en terre-plein, abri troglodytique

Originaires de Cajarc, les Hébrard entrent en possession de Saint-Sulpice à la fin du 13e siècle, par héritage de Ramond Delpech, puis par achat des parts de la seigneurie que possédait l'abbé de Marcilhac qui en reste le suzerain ; en 1405, Arnaud d'Hébrard recueille l'héritage des Lapopie à Saint-Cirq et Coanac, par son mariage avec Marguerite de Lapopie (A. Foissac, 1933). Raymond Hébrard, seigneur de Saint-Sulpice et baron de Labastide Froutonière (Labastide-Murat) tient Saint-Sulpice avec toutes juridictions lors du dénombrement de 1504 (L. d'Alauzier, 1984). Son petit-fils Jean III Hébrard de Saint-Sulpice épouse Claude de Biron en 1553 ; quand ils sont en Quercy, ils résident à Coanac ou à Saint-Sulpice (G. Claval, 1978) ; Jean III meurt dans son château de Saint-Sulpice en 1581 (Bourrousse de Laffore, 1888). Au début du 17e siècle, Saint-Sulpice passe par alliance aux Crussols d'Uzès qui délaissent le château ; un ensemble de peintures est vendu et installé en 1780 au château de la Pannonie. A la Révolution, le château est acheté par divers particuliers qui démolissent les bâtiments pour en vendre la pierre (J.-A. Delpon, 1831).£Les constructions en pierre de taille conservées peuvent dater, pour partie au moins, du 13e ou au 14e siècle. La description du château par J.-A. Delpon fait supposer deux grandes campagnes de travaux au cours du 16e siècle.£Un logis accolé à l'actuelle terrasse avait été édifié en 1904 à la demande du marquis d'Hebrard de Saint-Sulpice par Anatole Bienaimé (1848-1911), architecte qui créa près d'une centaine de villas au Touquet-Paris-Plage. L'édifice, peu après sa construction, a connu de nombreux problèmes structurels. En grand état de vétusté, il a été démoli en 1982.

Le château a été établi contre la falaise qui borde la vallée du Célé, en profitant d'un ressaut du terrain. Les vestiges se limitent à deux terrasses superposées, quelques pans de mur et deux bâtiments tronqués, ainsi que des aménagements troglodytiques.£Les restes du bâtiment de la parcelle AL 24 sont en pierre de taille et conservent la trace d'une porte couverte d'un arc brisé qui était probablement l'entrée du château. D'autres murs en pierre de taille, auxquels sont adossées des constructions modernes, ont été conservés à la limite des parcelles AL 30 et 29. Au-dessus, l'accès au site est barré par un mur à degrés en petits moellons régulièrement assisés. Le mur de soutènement de la terrasse inférieure est évidé par un grand arc en plein-cintre laissant voir des constructions antérieures où apparaît une fente de tir en trou de serrure dans une maçonnerie de moellons. A l'extrémité sud-ouest du site subsiste au moins l'angle d'un bâtiment en pierre de taille muni d'un rang de consoles peut-être destinées à porter des mâchicoulis.£J.-A. Delpon a donné une description relativement détaillée du château qu'il semble avoir connu avant sa démolition :£"Il [le rocher] présente une crevasse large et profonde, depuis son sommet jusqu'à sa base, en forme d'un demi-cirque. C'est devant cette crevasse qu'on bâtit, dans le treizième siècle, un vaste château fort. [...] L'intérieur du demi-cirque est occupé par un jardin en terrasse, dont la partie la moins élevée était au niveau des combles de l'édifice. De la terrasse la plus haute on parvient à trois cavités : l'une, fermée par un mur et par une porte, servait de prison : on croit qu'on frappait monnaie dans une autre [...]. Ce château avait quatre étages en y comprenant le rez-de-chaussée ; trois tours carrées mais peu saillantes, adossées au bâtiment, l'embellissaient et servaient de moyen de défense. Toutes les ouvertures étaient partagées par une croix ornée de nombreuses cannelures.£A la suite de ce château on construisit, vers la fin du seizième siècle, un autre édifice qu'on adossa entièrement au rocher ; il était plus vaste et plus soigné que le premier. Pour faire connaître son étendue, il suffira de dire qu'on y comptait autant de croisées qu'il y a de jours dans l'année..." La description se poursuit avec la terrasse, puis les appartements et les éléments les plus remarquables de leurs décors.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
  • État de conservation
    vestiges

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Delpon (Jacques-Antoine), Statistique du département du Lot, Paris-Cahors, 1831, t. 1, p. 478-481.£Bourrousse de Laffore (Jules de), La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrards, ducs de Frioul, marquis de Trévise, t. II, Agen, 1888, p. 35-36.£Foissac (Adrien), Notes sur Saint-Cirq-Lapopie, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LIV, 1933, p. 341.£Alauzier (Louis d'), La fortune des seigneurs de Saint-Sulpice vers 1500, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. LXXXII, 1961, p. 107-111.£Claval (Germaine), Claude de Biron, dame de Saint-Sulpice, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. XCIX, 1978, p. 20-42, 107-126.£Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984, p. 218.£Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 268-269.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 220.£Rousset (Valérie), Le château (restes) (Saint-Sulpice), Conseil général du Lot, notice numérique, 2006.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1988/01/07
  • Précisions sur la protection

    Vestiges du château médiéval comprenant la salle voûtée située sous la terrasse et les éléments de remparts subsistants (cf plan annexé à l'arrêté) ; porte d'entrée de la maison d'habitation et porte située au premier étage (cad. AL 24, 26, 29, 30) : inscription par arrêté du 7 janvier 1988.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot