Il ne subsiste de l'édifice que les bases d'une tour, émergeant en plein bois d'un monticule évoquant une motte, mais vraisemblablement constitué par les propres décombres de l'édifice. La tour est implantée en contrebas de la route actuelle et domine elle-même une combe affluente du ruisseau de Vers.£Seuls deux pans de murs en grande partie enterrés subsistent de la "grosse tour" mentionnée en 1354. Ils sont suffisants pour restituer en fait une étroite tour-beffroi de plan pentagonal, dont l'éperon plein dessinait un angle obtus (environ 110 degrés), établie sur un carré de 7,90 m. Les murs soigneusement appareillés en assises de pierres de taille dépassaient 1,90 m d'épaisseur et réservaient un espace intérieur de 3,70 m de côté environ. L'éperon tourné vers le contre-haut, atteignait 4 m d'épaisseur. Une esplanade attenante, à peu-près carrée et d'une vingtaine de mètres de côté, est dessinée par des murs de pierres sèches. Il pourrait s'agir des vestiges d'une basse-cour, encore que son implantation en amont de l'éperon de la tour fasse douter de son ancienneté. En contrebas ne subsiste qu'un épais amas linéaire de pierre qui fait lui-même penser aux effets d'un épierrement des lieux plutôt qu'aux traces d'une structure véritablement ancienne.£A moins de supposer que le terme de "grosse tour" utilisé en 1354 ait pu désigner l'ensemble du repaire par métonymie, il faut donc admettre que la tour de Labastidette, en dépit de l'exiguïté de l'espace utile qu'elle offrait, était donc suffisante pour assurer le rôle d'une "camera".