En 1279, Rigal Guinabert, chevalier, hommage à l'abbé d'Aurillac pour tout ce qu'il a dans le fief de Linac, dont le mas de "Puech Leones" ; l'hommage est renouvelé par son fils en 1328, et en 1383, Léonard Guinabert est désormais qualifié de seigneur de Puylaunès. On ne sait pas comment la seigneurie est passée à noble Etienne Rabassier, qui apparaît dans les lieux dès 1399. Entre 1421 et 1439, elle passe par le mariage de Marie Rabassier aux mains d'Eustache de Narbonès (E. Cadiergues, 1946). En 1504, Eustache II, son fils né vers 1440, dénombre pour Puylaunès, où il habite (L. d'Alauzier, 1984). Son héritier, Balthazar I de Narbonès est mort avant 1531 ; Balthazar II dénombre au roi en 1543 pour la seigneurie de Puylaunès, avec toutes justices, château, colombier, prés, vignes etc., dont hérite son fils aîné Jean en 1569. Pour défendre Puylaunès, celui-ci obtient dix soldats en 1577. Après sa mort en 1602, le règlement de sa succession est contesté par Balthazar de Cadrieu, fils de Jeanne de Narbonès, qui obtient d'entrer en possession de Puylaunès en 1607.£Marc de Cadrieu et son fils Phillippe-Balthazar vendent la seigneurie et le château à Me Guillaume de Dumas, de Figeac, en 1658 (E. Cadiergues, 1946, p. 64-65). La seigneurie passe ensuite par alliance aux Buisson puis aux Durfort-Boissières, et elle est vendue en 1786 à Etienne de Palhasse de Salgues, mort en 1803 au château de Puylaunès. Vendu par adjudication en 1812, le domaine est démembré, puis le château est acheté en 1834 par Pierre Bel. E. Cadiergues soulignait le soin avec lequel ses descendants, propriétaires du château vers 1940, l'avait restauré et meublé (1946, p. 78).£Un bail à prix-fait (E. Cadiergues, 1946, p. 37-39) nous donne une idée du château en 1440 : Géraud La Rigaldia, charpentier, doit surélever la tour, ménager deux croisées, quatre archères et une cheminée dans la bâtisse, et rétrécir la porte basse. Ce sont sans doute les vestiges de cette première tour, qui pourrait dater du 14e siècle, qui sont encore visibles dans une pièce du rez-de-chaussée. Les armoiries placées sur la porte de l'escalier, et sur les cheminées, imposent d'attribuer à Jean de Narbonès, frère d'Eustache et abbé de Saint-Sauveur de Figeac à partir de 1452, la grande campagne de travaux qui a entièrement transformé l'édifice (E. Cadiergues, 1946, p. 36-37, 44, 45 ; J. Lartigaut,1985, p. 130) ; à sa mort, le château serait revenu à son neveu Eustache II.£Nous disposons d'une description du château en 1607, qui, outre les deux corps de logis accolés, les deux tours et la tour d'escalier, mentionne des fossés, des murs d'enceinte armés de cinq tours dont une contient une chapelle, une galerie... aménagements dont une partie était due à Jean de Narbonès, qui avait hérité de Puylaunès en 1569 (J. Lartigaut, 1985), et qui ont aujourd'hui entièrement disparus. De nouvelles fenêtres et surtout les décors des plafonds ont probablement été commandés par Marc de Cadrieu et Hélène de Guiscard, mariés en 1616 (E. Cadiergues, 1946, p. 64) et dont les initiales enlacées M et H sont peintes sur la cheminée de la salle du premier étage.