La forteresse de Belcastel est donnée au 10e siècle par Adhémar des Echelles à l'abbaye de Saint-Martin de Tulle, dont le cartulaire mentionne un siècle et demi plus tard une famille de Belcastel, qui a pris le nom du lieu qu'elle occupe. La seigneurie est partagée entre les Belcastel, une branche des Cardaillac, une branche des Cosnac et plusieurs chevaliers en 1234, lorsque leur suzerain Pons de Gourdon cède tous ses droits sur Belcastel à l'abbaye de Tulle, qui en avait donc été dessaisie. A la fin du 13e siècle et au siècle suivant apparaissent comme co-seigneurs Stéphani de Valon puis Guillaume de Thémines. En 1348, Belcastel est l'une des premières places fortes prises par les Anglais. Passé des Thémines aux Vassal puis aux Hébrard de Saint-Sulpice, Belcastel est apporté en dot à Antoine de Bauze par Marguerite d'Hébrard en 1441 (Bourrousse de Laffore, 1888). Raymond de Bauze, mentionné en 1484 (J. Lartigaut, 2000), est qualifié de chevalier et de seigneur de Belcastel lors du dénombrement de 1504 (L. d'Alauzier, 1984). Les armoiries portées par une clé de voûte permettent de lui attribuer la construction de la chapelle, la reconstruction du château paraissant un peu plus tardive. En 1547, Belcastel passe par mariage à Antoine de Lion, dont la famille se maintient dans les lieux jusqu'en 1650.
Au 19e siècle, les bâtiments sont en ruines et le château est entièrement restauré, voire reconstruit, vers 1895 par Marie-Thérèse Gheerbrant.