• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
fortification d'agglomération
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Figeac-ouest
  • Commune Capdenac
  • Précisions anciennement commune de Capdenac-le-Haut

En 1214, Simon de Montfort n'exige pas la démolition des fortifications de Capdenac, qui est restée une place forte stratégique à la frontière entre Quercy et Rouergue. Pendant la guerre de Cent ans, la forteresse n'est jamais prise par les Anglais, alors que la garnison qu'y tient Dorde de Lentillac en 1352 se compose de dix cavaliers, huit lanciers et douze arbalétriers.

Les coseigneurs ne possédaient pas de châteaux à l'intérieur de la place efficacement protégée par les fortifications du castrum, dont l'entretien incombait aux coseigneurs et aux consuls.

Le vestige le plus ancien de l'enceinte pourrait être la base d'une tour datable du 12e ou du 13e siècle, l'essentiel des parties médiévales des fortifications appartenant au 13e siècle, ou au début du 14e siècle, en particulier pour la tour de Modon dont on sait cependant qu'elle a fait l'objet de travaux de réparation en 1394 (N. Bru, 1998, p. 164). La barbacane devant la porte Vigane n'est probablement pas antérieure au 15e siècle. La fortification a été renforcée à l'époque moderne par deux bastions construits au nord en avant du fossé.

  • Période(s)
    • Principale : 13e siècle, 14e siècle , (incertitude)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : Temps modernes

A l'est et à l'ouest, l'enceinte est bâtie sur l'escarpement de la roche, alors qu'un large fossé la précède au nord.

On entrait dans la place par une série d'ouvrages, aujourd'hui appelée "porte de Gergovie", qui précédait la "porte comtale", dans l'angle nord-est de l'enceinte. Les vestiges de la "porte de Gergovie" montrent des portes successives, couvertes par des arcs brisés, disposées en chicane et accompagnées d'une barbacane munies d'archères, à laquelle répondait une tour à talon dont la base subsiste sur l'autre côté de la route ; la porte comtale était munie d'une herse et surmontée d'une tour. Une seconde porte, dite "porte Vigane" du nom du hameau de Vic situé en contrebas du castrum mais aujourd'hui appelée "porte Narbonnaise", ouvre dans la partie sud-ouest de l'enceinte. En pierre de taille et couverte d'un arc brisé, elle a été complétée par une barbacane dont la porte est timbrée des armes des Genouillac. Un peu plus au sud, le mur d'enceinte laisse voir la base d'une tour en pierre de taille à contreforts plats, peut-être la tour dite "de Schriniol" qui aurait démolie vers 1765 (N. Bru, 1998, p. 166), et dans le front est, à proximité de l'actuelle place Saint-Andrieu, des pans de mur en pierre de taille. Les vestiges d'escalier en encorbellement donnant accès aux chemins de ronde subsistent près de la porte Vigane et de la tour de Modon.

Au contact de la courtine nord, un vaste espace rompt avec l'organisation parcellaire du reste de l'agglomération. Entre les places Lucter et Sully, l'église a été rebâtie après les guerres de Religion sur son emplacement d'origine. Une construction précédait la tour de Modon, formant un ensemble que le plan cadastral de 1833 qualifie de "citadelle", appellation sans aucun doute moderne : les fouilles réalisées en 1983 ont mis au jour des murs dont certains étaient peut-être antérieurs à la tour.

  • Murs
    • grès
    • calcaire
    • pierre de taille
    • moellon
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Ecu aux armes des Genouillac sur l'arc de la barbacane de la porte Vigane.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété privée (incertitude)
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1911/05/16
  • Précisions sur la protection

    Ruines des anciennes fortifications : classement par arrêté du 16 mai 1911.

  • Référence MH

Bibliographie

  • Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996.

    p. 209
  • Bru (Nicolas), L'occupation du sol au Moyen Age dans le canton ouest de Figeac, mémoire de maîtrise d'Histoire sous la direction de Mme Sylvie Faravel et de M. Gérard Pradalié, Université de Toulouse-Le Mirail, 1998, 2 vols.

    p. 162-166
  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

Documents multimédia

  • https://patrimoines.lot.fr Châteaux et manoirs du Lot

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot
Articulation des dossiers
Parties constituantes