• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Conseil départemental du Lot
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Puy-l'Evêque
  • Commune Montcléra
  • Cadastre 1836 C1 235, 236, 237 ; 2014 C 19
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, fossé, communs

La paroisse de Montcléra, où ne réside aucun noble, est détachée de la seigneurie de Cazals en 1334 au profit d'Arnaud de Commarque, écuyer de Jean XXII puis huissier de Clément VI, auquel le duc de Normandie donne toute la justice jusqu'à vingt livres, puis lui accorde en 1342 que Montcléra restera toujours dans la mouvance royale (J. Lartigaut, 1986). En 1368, la nouvelle seigneurie est passée par héritage à Amalvin de Commarque, identifié comme Almavin de Gironde en 1391. Elle subit les ravages de la guerre de Cent ans et n'est réoccupée par les Gironde qu'à partir de 1446. En 1504, c'est noble Jean de Gironde qui est seigneur de Montcléra lors du dénombrement dans lequel est mentionné le château (L. d'Alauzier, 1985). François de Gironde teste en 1610, faisant de son fils Brandelis et de son petit-fils François ses héritiers universels à condition qu'ils portent les armes de Gironde et de Montcléra ; marié en 1605 à Louise de Gontaut-Biron, Brandelis, gentilhomme de la chambre du roi, voit la seigneurie de Montcléra et la vicomté de Lavaur érigées en marquisat par Louis XIII, en 1616 (P. Anselme, Du Fourny, 1733). Le château est resté aux Gironde jusqu'au 19e siècle.

Bien que la première mention connue du château soit de 1504, il serait nécessaire de vérifier par une étude de l'ensemble du site s'il a existé des constructions antérieures à la fin du 15e siècle. Par ses dispositions et ses quelques éléments de décor, le logis correspond bien à une construction des dernières décennies du 15e siècle. Le châtelet d'entrée présente de telles similitudes avec celui du château de Besse, en Périgord, que l'on a proposé de les attribuer au même maître d'oeuvre, et de le dater du début du 17e siècle. Les tours de l'enceinte pourraient appartenir à la même campagne de travaux.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle
    • Principale : 1er quart 17e siècle

Le château constitue un vaste ensemble de plus de 70 m de côté, au sud du village. Il était entouré d'un mur d'enceinte et d'un fossé qui subsistait en 1836 au nord, du côté du cimetière de l'église paroissiale, et à l'ouest où il est encore conservé. La partie nord est occupée par les communs, isolés de l'ensemble par un mur. Le logis est accolé au mur d'enceinte, sur son petit côté sud.

L'entrée dans la cour se fait à l'ouest par un châtelet à deux niveaux couronné de mâchicoulis. Trois longues fentes verticales permettaient de faire basculer les flèches des ponts-levis devant la porte principale et la porte piétonne latérale, tandis qu'une unique grande porte ouvre sur la cour. Les deux grandes portes sont encadrées de pilastres soutenant un entablement surmonté de deux amortissements à boule, au-dessus duquel se trouvaient sans doute des armoiries aujourd'hui disparues ; des bossages animent les angles et les fenêtres de l'étage.

Deux des tours de l'enceinte subsistent, aux angles nord-est et sud-ouest. De plan carré, elles sont munies de bouches à feu battant les fossés. La tour sud-ouest compte quatre niveaux, avec une échauguette à l'angle sud-ouest ; les frontons des lucarnes de comble reprennent le motif des amortissements à boule du châtelet.

Le logis un bâtiment barlong de deux étages flanqué à l'ouest de deux tours d'angle rondes, et d'une tour d'escalier demi-hors-oeuvre légèrement décentrée sur son élévation est. Le couronnement de mâchicoulis qui a été restauré sur les tours se poursuivait sans interruption sur le corps principal où subsistent les traces des consoles. L'accès au logis se faisait par la porte de l'escalier, dont le tympan sous archivolte brisée est orné d'un écu bûché encadré de trois roses épanouies. Les croisées et demi-croisées sont à encadrement à doubles cavets ou à baguettes croisées qui retombent sur des bases prismatiques.

  • Murs
    • pierre
    • moellon
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • coupole
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • rose
  • Précision représentations

    Des roses épanouies encadrent l'écu, bûché, de la porte de l'escalier.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Anselme (Père), Du Fourny, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, 3e édition, t. VII, Paris, 1733, p. 593-596. Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CVI, 1985, p. 33. Lartigaut (Jean), Les Commarques en Quercy (fin XIIIe - milieu XIVe siècle, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CVII, 1986, p. 275, 276-277. Crépin-Leblond (Thierry), Le château de Montcléra, dans Congrès Archéologique de France. Quercy, 147e session, 1989, Société Française d'Archéologie, Paris, 1993, p. 429-435. Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 140-141. Rousset (Valérie), Le château (Montcléra), Conseil général du Lot, notice numérique, 2006.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
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  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1925/10/26
    classé MH partiellement, 1929/01/21
  • Précisions sur la protection

    Château, sauf partie classée : inscription par arrêté du 26 octobre 1925 ; Porte d'entrée fortifiée : classement par arrêté du 21 janvier 1929.

  • Référence MH
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Bibliographie

  • Séraphin (Gilles), Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot, Portet-sur-Garonne, Editions midi-pyrénéennes, 2014.

    catalogue

Documents figurés

  • Reclus (Onésime), Atlas pittoresque de la France. Recueil de vues géographiques et pittoresques de tous les départements accompagnées de notices géographiques et de légendes explicatives, Paris, éd. Attinger, vers 1910, t. II.

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot