• enquête thématique départementale, inventaire préliminaire de l'architecture civile médiévale
château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Conseil départemental du Lot

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lot - Luzech
  • Commune Lendou-en-Quercy
  • Lieu-dit Marcillac
  • Cadastre 2011 E 53, 54, 55
  • Précisions commune fusionnée après inventaire  ; commune inventoriée sous le nom Saint-Cyprien
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, exploitation agricole, cour

Le fief de Marcillac appartenait au 14e siècle aux de Lard (Clary, 1986). Lors du dénombrement de 1504, Marcillac est tenu par Jean d'Orgueil (L. d'Alauzier, 1984), étant passé à cette famille en 1427, par le mariage d'Hugues d'Orgueil avec Jeanne de Lard, puis il passe aux de Goth probablement par alliance, et aux Cruzy en 1565, par le mariage de leur héritière avec Grimond de Cruzy (ou Crugy). L'escalier à volées droites aurait été réalisé en 1634 pour Sylvestre de Cruzy, évêque de Mende, (M. Escat, B. Tollon, 1978) et le corps principal reconstruit pour le neveu de celui-ci, Charles de Cruzy (C. Didon, 1996).

En 1790, le château est pillé et incendié. L'édifice en ruines est acheté par Mère Clothilde de la Volvène, fondatrice de l'ordre de la Miséricorde dont la congrégation occupe les bâtiments pendant un siècle, jusqu'à la première guerre mondiale. Le château abandonné devient carrière de pierre, les arcades de la cour sont démolies, une tour est détruite... Il est sauvé d'une ruine totale dans les années 1970, et il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1977.

Les parties les plus anciennes du château lui-même peuvent dater du 13e ou du 14e siècle. La tour d'escalier en vis, dont la porte est ornée d'une branche écotée, une croisée à baguettes croisées aux angles et la chapelle témoignent d'une importante campagne de travaux survenue à la fin du 15e siècle ou du début du 16e. Aux aménagements réalisés dans la première moitié du 17e siècle pour les Cruzy appartiennent l'escalier à volées droites et mur d'échiffre de 1634, le portail à bossages, les fenêtres à croisée à arêtes vives...

Le château occupe l'extrémité d'un éperon qui domine la vallée du Lendou. Il est aujourd'hui précédé au nord d'une vaste esplanade, qui occupe peut-être l'espace d'une basse-cour. Il comportait à la fin de l'Ancien régime quatre corps de bâtiment principaux, autour d'une cour étroite : de la partie nord ne subsistent que des vestiges et surtout les murs extérieurs, alors que les corps de bâtiment de la partie sud ont été réparés pour être occupés.

Le milieu de l'élévation nord-ouest est occupé par une tour d'entrée de plan carré, en pierre de taille pour les premiers niveaux et en brique pour sa partie supérieure ; les portails ont été refaits au 17e siècle, mais le passage, avec ses banquettes latérales, est conservé. La base du mur du bâtiment ruiné, au nord-ouest, comportait des archères cruciformes à embrasures couvertes en plein-cintre. La tour sud-est conserve également à sa base une maçonnerie de pierre de taille avec les vestiges d'une porte couverte d'un arc brisé et chanfreinée.

La tour de l'escalier en vis établie à l'angle des corps de bâtiment sud-ouest et nord-ouest à la fin du 15e siècle ou au début du 16e siècle est construite principalement en moellon. L'élévation sur cour du corps de bâtiment sud-ouest montre deux phases successives de construction : la première conserve une demi-croisée à gorge, la deuxième une croisée à décor de baguettes ; les fenêtres à meneau ou croisée à arêtes vives sont du 17e siècle. La tour, aujourd'hui arasée, qui contient l'escalier à volées droites, est placée dans l'axe du passage d'entrée. On y accède par un portail à pilastres et entablement doriques, enrichi de tablettes en marbre rose. Le mur-noyau de l'escalier est ajouré par une claire-voie à balustres. Une porte est surmontée de l'inscription latine "Inquierentes Dominum Non Deficient Omni Bono".

La chapelle est située à proximité de l'entrée actuelle du château, à l'extrémité de l'esplanade. C'est un petit bâtiment en moellon de tout venant, de plan rectangulaire, armé de contreforts diagonaux aux angles et d'un contrefort intermédiaire au nord comme au sud. Il était couvert de deux croisées d'ogives, à nervures à doubles cavets, dont subsistent les arcs formerets. Le portail, à l'ouest, est mouluré, son arc brisé retombant sur les piédroits sans impostes ni chapiteaux.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement géométrique
    • guirlande
    • ordre dorique
    • ordre ionique
    • monogramme
    • IHS
    • MA
  • Précision représentations

    Le décor de l'escalier à volées droites comprend deux pilastres ioniques et des motifs géométriques en forme de marqueterie appliqués à deux pilastres, sommés d'une tête d'angelot, et aux intrados des arcs où l'un des cartouches inscrit le monogramme SM (pour Sylvestre de Marcillac ?).

    Deux culots de la chapelle portent l'un le monogramme IHS, l'autre MA.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Depeyre (Jean), Saint-Cyprien des-Vaux, pages d'histoire locale, Cahors, A. Bergon, 1930, p. 187-215.£Escat (Monique), Tollon (Bruno), "L'apparition de l'escalier droit dans les châteaux du Quercy", dans Cahors et le Quercy. Actes du XXXIIe congrès d'études tenu à Cahors les 17, 18 et 19 juin 1977, Fédération des Société Académiques et Savantes, Cahors, 1978, p. 266.£Alauzier (Louis d'), Le dénombrement de 1504 en Quercy pour le ban et l'arrière-ban, dans Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t. CV, 1984, p. 272.£Clary (Abbé), Dictionnaire des paroisses du diocèse de Cahors, Cahors, Imp. Tardy, 1986, p. 76.£Didon (Catherine), Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Chauray, Ed. Patrimoine medias, 1996, p. 286-287.£Rousset (Valérie), Le château de Marcillac (Saint-Cyprien), Conseil général du Lot, notice numérique, 2005.
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2 archère ; baie géminée
  • FENP archère cruciforme, à embrasure en plein-cintre ; piédroits et départ des arcs de baies géminées en brique
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVD46_SPLOT
  • VALID
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1977/07/07, 2024/09/17
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures ; escalier intérieur (cad. E 55) : inscription par arrêté du 7 juillet 1977.

    Le château de Marcillac en totalité avec sa parcelle d'assiette, son sol et son sous-sol (parcelle E 55) et sa chapelle, situés au lieu-dit Marcillac, figurant au cadastre section E, parcelles 55 et 668, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 17 septembre 2024.

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Conseil départemental du Lot