Le fief de Marcillac appartenait au 14e siècle aux de Lard (Clary, 1986). Lors du dénombrement de 1504, Marcillac est tenu par Jean d'Orgueil (L. d'Alauzier, 1984), étant passé à cette famille en 1427, par le mariage d'Hugues d'Orgueil avec Jeanne de Lard, puis il passe aux de Goth probablement par alliance, et aux Cruzy en 1565, par le mariage de leur héritière avec Grimond de Cruzy (ou Crugy). L'escalier à volées droites aurait été réalisé en 1634 pour Sylvestre de Cruzy, évêque de Mende, (M. Escat, B. Tollon, 1978) et le corps principal reconstruit pour le neveu de celui-ci, Charles de Cruzy (C. Didon, 1996).
En 1790, le château est pillé et incendié. L'édifice en ruines est acheté par Mère Clothilde de la Volvène, fondatrice de l'ordre de la Miséricorde dont la congrégation occupe les bâtiments pendant un siècle, jusqu'à la première guerre mondiale. Le château abandonné devient carrière de pierre, les arcades de la cour sont démolies, une tour est détruite... Il est sauvé d'une ruine totale dans les années 1970, et il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1977.
Les parties les plus anciennes du château lui-même peuvent dater du 13e ou du 14e siècle. La tour d'escalier en vis, dont la porte est ornée d'une branche écotée, une croisée à baguettes croisées aux angles et la chapelle témoignent d'une importante campagne de travaux survenue à la fin du 15e siècle ou du début du 16e. Aux aménagements réalisés dans la première moitié du 17e siècle pour les Cruzy appartiennent l'escalier à volées droites et mur d'échiffre de 1634, le portail à bossages, les fenêtres à croisée à arêtes vives...