La première mention du monastère Saint-Sauveur ne date que de 1191, date à laquelle y fut reçu un hommage du vicomte de Turenne. Celle d'un prieur est de 1193 et ce n'est qu'à cette date que les moines de Tulle obtinrent une confirmation définitive de leurs droits sur Rocamadour en désintéressant l'abbaye de Marcilhac. Quant à l'église Saint-Sauveur, elle n'apparaît dans les comptes des receveurs pontificaux qu'en 1236, avec la chapelle Saint-Michel. Si l'on considère que le logis abbatial, édifié avec certitude peu avant 1223, fut sans doute bâti après l'église Saint-Sauveur, les documents écrits nous invitent donc à situer la construction de cette dernière entre 1191 et 1223, ce qui revient à l'attribuer non pas Géraud de Scorailles mais à ses successeurs. Edifiée antérieurement, l'église basse pourrait avoir été entreprise autour de 1183. Ces évaluations sont en accord avec le caractère stylistique des bâtiments conservés. Les voûtes d'ogives des églises haute et basse, dédiée au saint Sauveur et à saint Amadour, sont très proches dans leur conception de celles de la première travée de nef de l'abbatiale de Tulle que l'on situe dans les dernières décennies du 12e siècle.£Les caractères stylistiques et la modénature de l'église haute, notamment les tailloirs à baguette et double quart de rond, les bases à scoties aplaties et les branches d'ogives appareillées sont très proches de ceux que l'on observe dans le choeur de Saint-Amand-de-Coly, la première travée de nef de Tulle ainsi que dans la nef d'Obazine. Ces rapprochements confirment les dates suggérées par les textes en situant l'édification des deux églises entre les années 1180 et 1190.
- enquête thématique départementale, inventaire préliminaire des églises médiévales
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lot - Gramat
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Commune
Rocamadour
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Cadastre
2011
AS
105
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Dénominationséglise, donjon
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Période(s)
- Principale : 4e quart 12e siècle
- Principale : 1ère moitié 16e siècle
L'église prieurale Saint-Sauveur s'inscrit dans un important édifice quadrangulaire orienté, auquel se greffe, au nord, un corps secondaire à vocation militaire. La déclivité du substrat rocheux a permis de dégager deux niveaux de terrasses et de disposer une église basse, dédiée à saint Amadour, sous le niveau de l'église Saint-Sauveur.£L'église Saint-Amadour, dite "église basse", occupe un volume rectangulaire de deux travées inégales, orienté nord-sud. Le portail d'entrée est à deux ressauts en arc brisé, soulignés par une archivolte torique. Les deux travées sont séparées par un épais doubleau en arc brisé, retombant sur des piles et sont couvertes par des croisées d'ogives à peine bombées, reposant sur des colonnes biaises à chapiteaux lisses et tailloirs en double quart de rond. Les branches d'ogives épaisses et appareillées, à clé composée ou sans clé, offrent une version simplifiée de celles du clocher-porche de Moissac. Deux grandes fenêtres en plein cintre et à double ébrasement ouvrent dans l'élévation est. Au-dessus du portail, un enfeu dont la mouluration est caractéristique du 14e siècle a été réinséré dans la maçonnerie d'origine.£L'église Saint-Sauveur, dite "église haute", est trois fois plus étendue que l'église basse et présente deux nefs égales de trois travées articulées sur deux piliers composés de faisceaux de colonnes. Correspondant aux deux nefs, deux absides on été aménagées dans l'épaisseur de l'élévation orientale. Les chapiteaux lisses diffèrent de ceux de l'église basse par leurs tailloirs insérant une baguette entre les deux quarts de ronds (sauf élévation ouest). Les six croisées d'ogives légèrement bombées présentent des branches chanfreinées sans clé. Deux portails donnent accès à l'église. Le premier, refait au 19e siècle, ouvre sur le parvis. Il est en arc brisé et présente trois voussures étoffées de moulures limousines sous une archivolte à damiers. Le second, très endommagé mais en partie authentique, ouvre sur la chapelle Notre-Dame. Une importante rupture dans le parement de l'élévation sud montre que celui-ci a fait l'objet d'une réfection importante dont l'époque, s'il ne s'agit pas d'une réfection moderne, reste difficile à préciser.
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Murs
- calcaire
- pierre de taille
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Toitstuile plate
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Plansplan allongé
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Étages2 vaisseaux
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Couvrements
- voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Rocacher (Jean), La cité religieuse de Rocamadour, dans Congrès archéologique de France, 147e session, 1989. Quercy, Paris, S.F.A., 1993, p. 448-451.
- NOTB_S
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
- PSAV_FA
- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
- TAILL
- TAILLP
- TOITU
- USER IVD46_SPLOT
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
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Statut de la propriétépropriété de la commune (incertitude)
propriété d'une association diocésaine (incertitude)
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsclassé MH, 2000/12/14
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Précisions sur la protection
La cité religieuse comportant les édifices religieux suivants : l'église Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour ; la chapelle Saint-Blaise et ses niveaux de soubassements ; la chapelle Sainte-Anne et ses niveaux de soubassements ; la lanterne des morts incluse sur le mur de refend des chapelles Sainte-Anne et Saint-Blaise ; la chapelle baptismale Saint-Jean-Baptiste et ses niveaux de soubassements ; la chapelle Notre-Dame ou Miraculeuse ou de la Vierge avec la sacristie et son annexe, y compris la fresque extérieure du "Dit des Trois Morts et des Trois Vifs" ; la chapelle Saint-Michel, y compris les peintures murales de la paroi nord "Annonciation et Visitation" ; la tour nord accolée à l'ensemble cultuel Saint-Sauveur - Saint-Amadour ; les parvis et escaliers de desserte des sanctuaires dans l'enceinte de la cité religieuse (cad. AS 105) ; les façades et les toitures de l'ancien palais abbatial, avec le bâtiment de la porterie, les caves et l'ancien chauffoir (cad. AS 104, 107) : classement par arrêté du 14 décembre 2000.
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Référence MH
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Lot
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Bibliographie
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Bru N. (dir.), Séraphin G., Scellès M., Czerniak V., Decottignies S., Amigues G., Blaya N., Les églises du Moyen Âge dans le Lot, Milan, Silvana Editoriale Spa, 2011.
catalogue
Documents multimédia
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https://patrimoines.lot.fr Eglises médiévales du Lot